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SAUVETERRE de BÉARN



"entre deux gaves"

entre dos ríos


Béarn



Sauveterre de Béarn

"A Saubatèrre, boune tèrre, boune gént"
"A Sauveterre, bonne terre, bonnes gens"











 

Sauveterre - "Salvaterra" vers 1230 - vient du latin médiéval "terra salva", terre sauve. À l'époque, une "sauveté" est un lieu "sauvé" du système féodal. Au Moyen-Âge, placée sous l'administration de l'Église, la cité de Sauveterre-de-Béarn bénéficie d'un droit d'asile ecclésiastique opposable au système féodal. Elle attire ainsi des serfs fuyant leur servage et le seigneur de leur lieu ne peut les y poursuivre. Ce statut de "sauveté" ne sera bien évidemment pas étranger au développement commercial ultérieur de la cité.

En gascon, "la cité médiévale de Sauveterre" se dit : "La ciutat medievau de Sauvatèrra". Aujourd'hui, en graphie occitane "franco-gasconne", le nom du village s'écrit Saubatèrre. Un ancien dicton béarnais fait allusion à la qualité du lieu et l'amabilité de ses habitants : "A Saubatèrre, boune tèrre, boune gént" (À Sauveterre, bonne terre, bonnes gens).

Bénéficiant de franchises dès le XIème siècle, Sauveterre-de-Béarn devient un des principaux bourgs de la vicomté des seigneurs du Béarn. Située dans la partie ouest du pays, à la frontière de la Soule et de la Basse-Naverre, Sauveterre constitue un des principaux maillons de l’organisation défensive du territoire. De plus, la cité est également une halte indispensable pour les pèlerins de St-Jacques-de-Compostelle poursuivant leur chemin vers la Navarre et un hôpital qui leur est destiné est construit au bas de la cité. Dès la fin du XIIème siècle, une église dédiée à Saint André commence à être édifiée. Fortifié, le bâtiment participe alors aux défenses de la ville.

À la fin du XIIIème siècle, Gaston VII de Moncade (+ 1290), seigneur du Béarn, renforce les fortifications de Sauveterre-de-Béarn et en 1274, Philippe III le Hardi (1245-1270-1285) y concentre des troupes.

Non loin de l'imposant donjon du château (aujourd'hui appelé Tour Monréal), et en face de l'hôpital des pèlerins de Compostelle, un premier pont fortifié "à piles de pierres et tabliers de bois" est bâti sur le gave d'Oloron. Situé en contrebas du bourg, cet ouvrage fixe relie la cité de Sauveterre à l'île de la Glère située au milieu du fleuve. Le pont de Sauveterre est à l'époque l'un des quatre lieux de passage du gave dans toute la vicomté de Béarn, les autres ponts étant ceux d’Orthez, de Navarrenx et d’Oloron-Sainte-Marie. . Le franchissement du pont de bois (appelé alors "Pont Maïor" et qui, transformé, deviendra bien plus tard "Le Pont de la Légende") confère dès lors à Sauveterre-de-Béarn le contrôle des voies transitant vers la Navarre, en Espagne.

La cité fortifiée béarnaise voit les courants commerciaux favoriser sa croissance et elle devient ainsi l'un des principaux axes routiers du pays. À l'époque, Sauveterre-de-Béarn relie Dax (Landes) et Bayonne (Labourd) à Saint-Jean-Pied-de-Port (Basse-Naverre) via Orthez, Pampelune par le col de Roncevaux, et Oloron-Sainte-Marie et la vallée d’Aspe par le col du Somport, vers Huesca en Aragon.

Au XIVème siècle, la politique de Gaston III de Foix-Béarn (dit Gaston Fébus) profite beaucoup à Sauveterre-de-Béarn. Sous son administration, la cité prospère encore davantage et conforte sa position clef dans la vicomté de Béarn. Ses marchands jouent un rôle actif dans les échanges entre Pampelune et Bayonne et outre les corps de métiers relatifs à une cité normale (serruriers, couteliers, teinturier, meuniers etc...), la présence de deux banquiers étrangers est attestée dans la ville. La présence de ces derniers confirmant l’importance du bourg.

Entre 1362 et 1364, deux familiers de Gaston Fébus sont originaires ou résident à Sauveterre : Arnauton de la Carrere cumule les titres de secrétaire, serviteur, et notaire de Gaston III, P. de Gotz, un très riche marchand et bourgeois de la cité, ceux de conseiller de Fébus et trésorier du Béarn. Leur présence confirme l’importance du bourg et des liens qu’entretenait Gaston Fébus avec la bourgeoisie locale. À cette époque, les fortifications de Sauveterre-de-Béarn sont renforcées et améliorées. La construction du château vicomtal est en constante évolution et l'ancien pont de bois sur le gave d'Oloron est remplacé par un nouveau pont en pierres en trois parties dôté de nombreux aménagements, dont un pont-levis.

Au XVème siècle, sur la route dite de Pleguignon est bâti un arsenal. En avril 1462, le roi de France Louis XI rencontre non loin de Sauveterre-de-Béarn Jean II d'Aragon et Gaston IV de Foix-Grailly-Béarn. Contre le paiement de 300 000 ecus d'or, Louis XI accepte de mettre à disposition du roi d'Aragon une soldatesque considérable, fantassins et cavaliers, pour aider ce dernier à mâter une révolte en Catalogne. Un traité sera bien signé à Bayonne la même année, mais la somme promise ne sera jamais payée.

À partir du XVIème siècle, après l'époque de prospérité que lui a conféré la politique de Gaston III de Foix-Béarn (Gaston Fébus), la ville de Sauveterre-de-Béarn commence à perdre son intérêt stratégique au sein du dispositif militaire du Béarn. La place forte de Navarrenx toute proche, dont les fortifications sont jugées plus adaptées à la guerre d'artillerie, lui est ainsi préférée. Cependant, Sauveterre faisant toujours partie des parsans militaires avec Orthez, Morlaàs, Pau, Nay et Oloron-Sainte-Marie, les bâtiments défensifs de la cité reçoivent encore quelques améliorations. C'est de cette époque que date l'édification de la maison des barons de Salette qui abrite l'actuellement l'Hôtel de Ville de la localité et l'office de tourisme intercommunal.

La reine Catherine I de Navarre Foix-Grailly-Béarn avait été évincée du trône de Pampelune en juillet 1512 par les troupes vasco-castillannes de Ferdinand le Catholique commandées par le duc d'Albe. La famille de la Reine Catherine I de Navarre et son époux Jean d’Albret, accompagnés de quelques "résistants navarrais" (les "agramonteses") s’ enfuient de Pampelune pour se réfugier dans les demeures fortifiées de Sauveterre de Béarn.

L’an 1523, l’armée castillanne de l'Empereur Charles Quint, sous le commandement de Philibert de Challon, prince d’Orange, assiège Sauveterre en poursuite des navarrais "agramonteses" qui restent encore fidèles à la dynastie légitime de la Reine Catherine, morte déjà en 1517. "Ce fut un siège mémorable". La tour Monréal enraye longtemps les assauts castillans, mais, malgré une défense héroïque, Sauveterre capitule. Les espagnols entrent dans la ville, s'y installent et s'y livrent à des saccages dont l'église Saint-André aura à souffir plus particulièrement. Plus tard, le baron de Miossens et "60 braves hommes", entre eux sans doute des "agramonteses" navarrais, pénètrent de nuit dans la ville occupée par la porte des immondices de la tour de Domezain . Ils chargent et "mettent à mort" les Espagnols dont ils font grand carnage. Ainsi fut reprise la cité. Lors des mêmes troubles, la cité voisine de Salies-de-Béarn a été incendiée.

Les Guerres de Religion : au milieu du XVIème siècle les huguenots de Jeanne III de Navarre Albret, partisans de la Réforme, sont nombreux à Sauveterre-de-Béarn. Un temple y est édifié, et la ville est l'un des six "colloques" du Béarn protestant. De ce fait, la cité aura donc à souffrir des affrontements entre huguenots et troupes catholiques du roi de France. En 1529, à l'issue d'affrontements entre les deux partis, le château vicomtal sera presque totalement détruit et l'église Saint-André sera à nouveau fortement endommagée. En 1588, les défenses nord de Sauveterre seront renforcées et occupées par des bâtiments ecclésiastiques. En 1732, le Pont Vieux (Pont Maior ou Pont de la Légende) qui reliait la rive droite à la rive gauche, est emporté par une violente crue du Gave d'Oloron. L'ouvrage, qui était alors formé de trois ponts successifs, ne jamais reconstruit.

Les troubles liés à la Révolution française laisseront aussi des traces de dévastation sur les édifices de Sauveterre. En 1789, les fors de Béarn seront abolis par la Révolution et progressivement, les habitants de Sauveterre, comme tous les béarnais d'ailleurs, devront abandonner le gascon, langue qui fut celle de l'État souverain de Béarn. Le village fera ainsi partie du département des Basses-Pyrénées, lequel deviendra en 1969 les Pyrénées Atlan



principale source: association "Les Amis du Vieux Sauveterre"


 

église Saint André
chapelle Saint Martin à Sunarthe

 

église Saint André
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

aquarelle André Gabastou & Jean-Christophe Pierre

église Saint André

vue de l'arrière de l'église
abside romane semi-circulaire et absidoles

clocher-tour surmonté d'un toit carré en pavillon

façade principale occidentale



Construction de l' église dans la 2e moitié du XIIème siècle (chevet) et le 1er quart du XIIIème siècle (transept, nef, bas-côtés). Première mention de l' église en 1251, à l'époque du vicomte de Béarn et comte de Bigorre, Gaston VII (+ 1290)

Au 16e siècle, en 1523, l' édifice est dévasté par les armées espagnoles de l'empereur Charles Quint sous le commandement de Philibert de Châlon, Prince d'Orange. Elle souffre aussi du passage des troupes protestantes en 1569.

 

 


flanc sud
de la nef


portail roman
reconstitué au XIXème siècle


tympan gothique du portail
Christ bénissant

 

 

De 1867 à 1869, restauration de la façade occidentale, construction du porche et de la sacristie, réfection totale et reconstitution du portail principal par l' architecte Auguste Lafollye. En 1872, l' abbé Xavier Montaut, peintre oloronais, exécute un ensemble de peintures décoratives dans l' abside et la nef. Fourniture vers 1930 des deux roses historiées du transept par Paul Louzier.

 

nef vers le choeur et chevet

choeur et chevet semi-circulaire

O

chapelles absidiales de Saint Joseph et de la Vierge à l'Enfant

fond de la nef et tribune de bois



Plan en croix latine. Deux absidioles voûtées en cul-de-four. Leur partie droite est voûtée en plein cintre. Abside voûtée d' ogives. Les bras du transept voûtés d' ogives dépassent légèrement les absidioles. Sur la croisée du transept à huit voûtains, clocher autrefois fortifié avec terrasse crénelée. Les trois travées de la nef et des bas-côtés sont voûtées d' ogives. Sacristie contemporaine accolée à la façade sud de l' église. Le tympan du portail ouest est divisé en neuf claveaux; celui du centre se termine par une clef pendante. Deux arcs latéraux plein-cintre reposent sur cette clef et sur les piédroits du portail.

Le très beau tympan surmontant la porte attire toute l’attention, le maître d’œuvre a certainement voulu réaliser un travail proche de celui de nos grands édifices romans. Au centre, entre les deux cintres, une clé pendante tient lieu de trumeau. Serait-elle inspirée d’un certain art espagnol ou islamique ?... Une seule voussure encadre ce tympan très restauré, préparé vraisemblablement pour en recevoir plusieurs si l’on en juge par son l’ébrasement à 45° avec ses sept piédestaux, ses sept chapiteaux à feuilles et les quatorze colonnes qui l’encadrent.

Dans la mandorle, appelée aussi ovale de gloire, est le Christ bénissant. Les quatre Evangélistes sont représentés: à droite du Christ, l’ange (St Matthieu) et le lion (St Marc); à gauche, l’aigle (St Jean) et le bœuf (St Luc).

 

tympan sur deux cintres

 

Sur ce tympan gothique, à remarquer le soleil (rayons radians et ondulés), et la lune en quartier (tête de femme) sont peut-être le symbole "de la lumière et des ténèbres". A chaque extrémité du cintre, un ange adorateur.

Formée de dix claveaux représentant des anges dont deux sont debout tournés vers le Christ, la voussure est soulignée d’une frise de fleurons comme les deux arcs de la base du tympan alors que la man-dorle a pour cadre une frise de pointes de diamants.

Grâce à l’action de restauration de P. Mérimée, les dégâts subis principalement au cours des guerres de religion et sous la révolution ont été réparés en 1869.

 

* décor: vitrail; peinture; sculpture. Représentation: Christ; Tétramorphe; soleil ; croissant de lune; ange; symbole christique
* couverture: toit en pavillon; toit à longs pans; pignon découvert; pignon couvert; croupe; croupe ronde; appentis.

 


chapelle Saint Martin
Sunarthe
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

chapelle Saint Martin

vue de l'abside romane semi-circulaire et de la sacristie



En bordure de l’ancienne route royale Navarrenx-Sauveterre, au lieu-dit Sunarthe, la chapelle Saint Martin fut edifiée vers l’an 1250, sous le vicomte Gaston VII (+ 1290). Elle faisait partie de l’abbaye de Labadie dont il ne reste aujourd’hui que quelques corps de bâtiments devenus exploitations agricoles. Cette abbaye dépendait de l’ordre des Bénédictins, qui avec les Cordeliers de St Antony installés dans le Faubourg Pannecau de Sauveterre, accordaient une large hospitalité aux pèlerins en route vers Saint Jacques de Compostelle. Abbaye laïque, puis église de paroisse de la communauté de Sauveterre de Béarn, elle exerça son autorité sur la commune de Sunarthe et fut, jusqu’à la Révolution, administrée par un curé, puis par un conseil de fabrique.

En 1916, le terrible cyclone qui sévit dans la région emporta le toit de la chapelle. Les infiltrations et la pluie ruinèrent l’édifice et le temps poursuivit son œuvre dévastatrice. Les pierres tombaient, les murs se lézardaient, les broussailles envahissaient les lieux... Ainsi abandonnée, la vieille chapelle romane se mourait.

Devant un tel désastre, les Amis du Vieux Sauveterre conçurent le projet de restaurer la chapelle. Les résultats de cette vaste opération sont magnifiques: murs et toitures réhabilités, sol et ouvertures réaménagés, vieilles pierres témoins du passé, ont maintenant repris leur place dans le patrimoine local.

 

 

abside
et sacristie

abside semi-circulaire
et flanc sud de la nef

abside
et sacristie

 

 

La chapelle est construite en pierres du pays. Elle est orientée d’Ouest en Est et ne comprend qu’une seule nef comme de nombreuses églises et chapelles rurales. L’édifice n’était pas voûté; une toiture en bâtière portée par une charpente de bois assurait sa couverture. Ses dimensions sont modestes: 12 m de longueur, 6,40 m de largeur avec des murs de 0,85 m d’épaisseur. Une abside semi-circulaire détermine le choeur et, à l’opposé, le clocher-mur porte la cloche unique de la chapelle. Sur les murs intérieurs, des corbeaux attestent la présence d’une galerie ou d’une tribune. La seule porte d’entrée est dans le mur Sud sous un bel arc plein cintre. Des ouvertures étroites percent les murs éclairant l’intérieur d’une lumière diffuse. Près de l’abside, au Nord, une porte murée donnait peut-être accès au lieu de prière des moines de l’abbaye.

La charpente actuellement en place a été reconstituée à partir d’éléments offerts par une communauté religieuse après une opération de démolition d’un oratoire de structure semblable. Sous la dalle tombale repose le très jeune chevalier de Silègue de la famille du château Lassalle d’Athos, le célèbre mousquetaire du roi Louis XIII.

La sacristie, en appui sur le mur de l’abside, est de construction relativement récente.

Très certainement dépendante de la Seigneurie de Silègue, l’abbaye fut longtemps une possession laïque exploitant les terres descendant vers le gave. Elle était incluse dans la communauté religieuse de Sauveterre. Le regroupement de fermes et habitations fit naître la paroisse de Sunarthe et un curé y exerça son ministère.

La paroisse eut à souffrir des guerres de religion de 1569 ainsi que des exactions commises pendant le temps de la Révolution. Elle retrouva une vie religieuse dès le XIXe siècle et fut dotée d’un Conseil de Fabrique qui géra ses activités. La chapelle retrouva sa fonction d’église et son cimetière accueillit les défunts de la communauté.

La paroisse fut rattachée à l’église Saint André de Sauveterre comme l’indique cette décision du Conseil Municipal dans sa délibération du 27 décembre 1923 qui déclare l’église de Sunarthe désaffectée et la mise en adjudication des matériaux provenant de la démolition de la chapelle... ce qui ne fut heureusement jamais mis à exécution...


maisons, châteaux et fermes
fortifications, remparts et murailles
ponts
portes et portails
pigeonniers

 

hôtel des barons de Salette (Mairie)
arsenal
ferme sur la route d'Adrein
ferme sur la route de Pampelune
la masion du gave
la maison-forte
maison Montpribat
maison du Sénéchal


les rues et les maisons de Sauveterre de Béarn


hôtel des barons de Salette (Mairie)
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

Hôtel des Barons de Salette
antérieurement du marquis de Nays
actuellement la Mairie

 

Construction de 1640 avec les pierres du premier couvent des Carmes détruit en 1569.

Son occupant le plus illustre fut alors "Pierre d'Arridole, chef du gobelet du roi" à la cour de Louis XIII. La famille Darridole y demeura de père en fils jusqu'en 1810 oú Jean-Baptiste, vicomte de Nays, l'acheta à son beau-père Pierre Darridole. A la mort du dernier des Nays en 1865, la maison passa aux barons de Salettes, leur neveux, qui y résidèrent jusqu'a son achat par la municipalité en 1970.

Cette maison a accueilli le Maréchal Soult en 1814 et la duchesse de Berry - Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, belle-fille du roi Charles X - en 1828.

 

arsenal
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

arsenal

 

Construction du XVème siècle.

 

 


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ferme sur la route d'Andrein
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

ferme sur la route d'Andrein

 

 



ferme sur la route de Pampelune
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

ferme sur la route de Pampelune



la maison du gave
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

la maison du gave

la maison-forte
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 



maison Montpribat
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

Epoque de construction; 1ère moitié 17e siècle, année 1630 ; 1640



maison du Sénechal
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

 

maison du Sénechal



les rues et les maisons de Sauveterre de Béarn
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

 


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tours et demeures fortifiées (Tour Monreal)
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

Tour Monreal



Sortant de l’église et passant devant la croix de fer élevée sur le rempart, voici la puissante tour de défense, la Tour Monreal , qui doit son nom à la famille qui, au XIXème siècle, l’acheta pour la sauver de la destruction.

La tour est bâtie en pierres calcaires de moyen appareil. Rectangulaire, 15 x 11 m, ses murs de 0,85 m d’épaisseur, d’une hauteur de plus de 30 m, sa masse est imposante. Les pierres rapprochées de sa partie supérieure devaient supporter un chemin de ronde avec merlons et créneaux.

Vraisemblablement du XIIè siècle, cette tour devait être le donjon du château ; une courtine les reliait.

 

 

Ses niveaux étaient surtout réservés à la défense. Avec ses terribles meurtrières qui percent le mur Est qui vous fait face, la tour protégeait la partie des remparts Sud de la cité et participait ainsi directement à la protection du pays de Béarn. Les pierres alignées qui débordent (corbeaux), les trous rectangulaires (boulins), recevaient une galerie couverte de défense (hourd), auquel la porte haute permettait d’accéder.

L’intérieur comprend 5 niveaux : le rez-de-chaussée, 3 niveaux marqués par les 3 lignes de corbeaux qui supportaient les poutres des planchers, le chemin de ronde. Des échelles que l’on retirait en cas de danger, reliaient ces niveaux. Des cavités dans le mur Ouest au 2e et 3e étages étaient destinées au rangement. Les portes sont barrées.

Dans le mur Nord, il y a 2 portes : la porte supérieure s’ouvrait vers le château, mais la 2e, murée, à environ 5 m au-dessous de la précédente, reste encore bien mystérieuse... Le fameux souterrain est-il là ?...

En bas de l’escalier, la tour est impressionnante dans son élévation. Voici la face Sud. Portes, boulins, corbeaux, attestent la présence de galeries autrefois. La belle baie géminée, semblable à celles du clocher, éclairait le deuxième étage dont la galerie communiquait avec le hourd Est. La qualité de cette baie nous montre que si cette tour était bien une tour de défense, elle était aussi lieu de résidence..., mais de résidence bien temporaire certainement, quand le château était en danger par exemple ; en effet, à l’intérieur de la tour, il n’y a ni cheminées ni latrines.

La reine Catherine I de Navarre Foix-Grailly-Béarn avait été évincée du trône de Pampelune en juillet 1512 par les troupes vasco-castillannes de Ferdinand le Catholique commandées par le duc d'Albe. La famille de la Reine Catherine I de Navarre et son époux Jean d’Albret, accompagnés de quelques "résistants navarrais" (les "agramonteses") s’ enfuient de Pampelune pour se réfugier dans les demeures fortifiées de Sauveterre de Béarn.

L’an 1523, l’armée castillanne de l'Empereur Charles Quint, sous le commandement de Philibert de Challon, prince d’Orange, assiège Sauveterre en poursuite des navarrais "agramonteses" qui restent encore fidèles à la dynastie légitime de la Reine Catherine, morte déjà en 1517. "Ce fut un siège mémorable". La tour Monreal enraye longtemps les assauts castillans, mais, malgré une défense héroïque, Sauveterre capitule. Plus tard, le baron de Miossens et "60 braves hommes", entre eux sans doute des "agramonteses" navarrais, entrent dans la ville occupée par la porte des immondices de la tour de Domezain . Ils chargent et "mettent à mort" les Espagnols dont ils font grand carnage. Ainsi fut reprise la cité.

 

pont fortifié de la Légende
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

OO

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pont fortifié de la Légende


Le pont de Sauveterre-de-Béarn est un point stratégique très important. Il est à l'époque l'un des quatre lieux de passage du gave dans toute la vicomté de Béarn, les autres ponts étant ceux d’Orthez, de Navarrenx et d’Oloron-Sainte-Marie. Le franchissement de cet ouvrage confère dès lors à Sauveterre-de-Béarn le contrôle des principales voies transitant vers l’Espagne.

La cité fortifiée béarnaise voit les courants commerciaux favoriser sa croissance et elle devient ainsi l'un des incontournables axes routiers du pays. À l'époque, Sauveterre-de-Béarn relie Dax (Landes) et Bayonne (Pays Basque) à Saint-Jean-Pied-de-Port via Orthez, Pampelune par le col de Roncevaux, et Oloron-Sainte-Marie et la vallée d’Aspe par le col du Somport, vers Huesca en Aragon.

Au XIVème siècle, la politique de Gaston III de Foix-Béarn, Gaston Fébus va beaucoup profiter à Sauveterre-de-Béarn. Sous son administration le vieux pont d'origine est remplacé par un nouveau pont en pierres dôté de nombreux aménagements. Un pont-levis est installé qui se rabat sur une pile intermédiaire, reliée à l’île de la glère par un tablier de bois. Une lourde chaîne en barre l’entrée. À l'extrémité de la première partie de l'ouvrage, une petite tour est édifiée. Elle abrite en son sommet le poste de garde et l'appareil de manoeuvre du pont-levis auxquels on accède par un étroit escalier à vis. Un droit de péage est exigé pour les cavaliers, piétons ou attelages. À l'époque, la structure prend le nom de "Pont de l’Hôpital" car elle fait face à l’hôpital construit pour les pèlerins de St-Jacques-de-Compostelle.

De 1527 à 1725, le pont subira encore quelques améliorations, mais en 1732, lors d'une violente crue du Gave d'Oloron, le pont est emporté par les eaux. L'ouvrage ne sera jamais reconstruit et seules subsistent de nos jours la partie surmontée de la petite tour reliée au pied de la cité et une pile intermédiaire située à côté de celle-ci. Les ponts fortifiés tel celui de Sauveterre-de-Béarn restent les derniers vestiges de cet aspect de l'architecture militaire médiévale.

Ce pont était un élément essentiel participant à la défense de l’entrée Sud du Béarn. Primitivement il a été fortifié par le vicomte Gaston VII Moncade (1229-1290) ; Gaston III de Foix-Béarn, Gaston Fébus (1343-1391) aurait ajouté son pont-levis qui devait se rabattre sur une pile intermédiaire, reliée à l’île par un tablier de bois ; cette pile n’existe plus.

Les encoches dans le mur recevaient la barre de bois de fermeture. Remarquez aussi les empreintes des anneaux de la chaîne qui barrait l’entrée. Dans la partie haute de la petite tour était la chambre de garde et de manoeuvre du pont-levis dans laquelle on accède par un étroit escalier à vis. Un droit de péage était exigé.

 

 


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Ce pont fortifié appelé "Pont Maïor", puis "Pont de l’Hôpital" (il débouchait près de l’hôpital des pèlerins de St Jacques de Compostelle), s’appelle maintenant "Pont de la Légende". En effet une bien belle légende s’attache au vieux pont :

 


généealogie béarnaise

généealogie navarraise

porte de Lester
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

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porte de Lester

 

porte du Datter
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

porte du Datter et muraille de l'Arsenal


autres portes, portails et galleries
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn

 

 

les galleries



portail d'entrée à une cour ou jardin d'une maison d'habitation

 

pigeonnier de Coulomme
Sauveterre de Béarn
entre deux gaves
Béarn