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SAINT JEAN PIED de PORT


pays de Cize



Basse-Navarre


Baja Navarra de Ultrapuertos




Saint Jean Pied de Port









 

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église de l'Assomption de la Vierge
portail de l'église Sainte Eulalie

 

église de l'Assomption de la Vierge
Saint Jean Pied de Port
pays de Cize
Basse Navarre

 


église de l'Assomption de la Vierge
Notre Dame du Bout du Pont

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Notre Dame du Bout du Pont


Antérieurement chapelle Saint-Jean-Baptiste, puis Notre Dame du Bout du Pont.

L' église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont est du 13e siècle dans ses parties les plus anciennes, fortifiées de surcroît. Au 14e siècle, le chevet est repris, de même que le portail nord et probablement le mur latéral ouest (contreforts identiques à ceux du chevet). Lors des guerres de Religion au XVIe siècle, l' église est transformée en écurie.

Elle est restaurée au cours du 17e siècle, notamment sa tour-clocher. L' église devient magasin à fourrages en 1793.

 

 


tour-clocher de plan carré
passage en arc brisé


abside extérieur polygonale
et muraille de la Citadelle


passage sous la tour-clocher
accolée à l' église

 

 


église au bord de la rivière
et pont


portail sculpté
à voussures


portail
gothique

 

 



chapiteaux


coussinet
du linteau


chapiteaux
et coussinet

 

 

Elle est aujourd' hui dédiée à l' Assomption-de-la-Vierge. Il semblerait que, jusqu' au Concordat de 1801, l' édifice n' ait eu rang que de chapelle, l' église paroissiale étant Sainte-Eulalie-d' Ugange. En 1870, sous l' initiative de l' abbé Belçaguy, l' église fut rénovée; ainsi, le portail nord fut largement restauré et repris jusque dans les sculptures de même que les parties hautes de l' église couverte de fausses voûtes d' ogives. La tribune nord et ses retours, soutenue par des colonnes en fonte, sont construits à cette époque.

En 1915, à la suite d' un incendie, on remplaça la flèche de la tour-clocher par un toit à deux pans, puis par un toit en pavillon. Un petit cimetière disparu était à proximité.

L' église, très élancée, est de style gothique et présente un plan allongé à trois vaisseaux. L' appareil de grès des murs est très homogène, régulier et de couleur violacée. Les reprises sont traitées en moellons de grès, que l' on observe en partie haute des murs, notamment en façade antérieure nord. Au sud, le chevet se compose de cinq pans coupés et est consolidé par des contreforts. Il est équipé d' un toit en croupe polygonale en ardoises. Le chevet est adossé au mur-pignon découvert de la nef, surmontée d' un toit à longs pans en ardoises avec ses bas-côtés. Au nord, la façade s' organise sous le pignon découvert du toit.

Le portail de style gothique est sculpté à voussures et ébrasement. Les chapiteaux et les coussinets du linteau sont décorés de figures grotesques ou de personnages. Il est surmonté d' un oculus, unique ouverture de ce mur sobre et nu. Attenante à la façade et située au nord-ouest, la porte Notre-Dame précède un porche voûté en arc brisé également, le tout surmonté d' une tour-clocher classique de plan carré à trois niveaux, couverte d' un toit en pavillon en tuiles creuses.

 

nef vers le choeur et chevet à cinq pans

maître-autel et chevet

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mur latéral

Saint Jacques

Vierge à l'Enfant

tribune et orgue

orgue

 

L' intérieur, très restauré, la nef notamment, est élancé et austère. Trois enfeux en arc brisé sont creusés dans le mur latéral est. Le mur latéral ouest abrite aussi des enfeux dans sa partie inférieure.


* couverture: tuile creuse; ardoise; toit à longs pans; pignon découvert; croupe polygonle; toit en pavillon.



portail de l'église Sainte Eulalie 
quartier d'Ugange
Saint Jean Pied de Port
pays de Cize
Basse Navarre

 

portail de l'ancienne église Sainte Eulalie d'Ugange

 

Le site primitif de la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port se trouvait dans le quartier d' Ugange, centralisé autour de l' église Sainte-Eulalie d' Ugange. Site stratégique au point de jonction de la Nive de Béhorléguy, d' Arnéguy et du Laurhibar, au carrefour de routes et au pied des cols.

Au cours des guerres de Religion, les troupes de Jeanne III de Navarre Albret saccagent et brûlent la ville et le château. L' église Sainte-Eulalie d' Ugange est aussi brûlée.

Au 18e siècle le faubourg d' Ugange croît grâce au commerce extra-muros et correspond à l' ancien quartier d' Ugange. Il rassemble de nombreux hôtels, la mairie, le vieux trinquet et l' ancienne église Sainte-Eulalie transformée en maison de retraite. Le marché a lieu dans la place de la mairie.

Deux anciens moulins, l' un désaffecté et l' autre à moitié rénové, sont présents. La plupart des maisons présentent des façades rénovées au 19e siècle




fortifications et Citadelle (et Notice Historique)
portes des murailles
maisons
ponts

 

fortifications et Citadelle
Saint Jean Pied de Port
pays de Cize 
Basse Navarre

* notice historique

 

Le site primitif de la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port se trouvait dans le quartier d' Ugange, centralisé autour de l' église Sainte-Eulalie d' Ugange. Site stratégique au point de jonction de la Nive de Béhorléguy, d' Arnéguy et du Laurhibar, au carrefour de routes et au pied des cols, un château fort est édifié sur la colline de Mendiguren par les rois de Navarre au debut du XIIIème siècle sous le règne de Sanche VII "le Fort" (1154-1194-1234). La ville devient alors la capitale des territoires d' Ultrapuertos du Royaume de Navarre. Au début du 13e siècle, le rôle stratégique du château est augmenté par la création, au pied de la colline, d' une ville neuve dotée d' un marché et de l' autorisation de tenir des foires.

Les maisons s' organisent de part et d' autre d' une rue unique appelée rue Sainte Marie, actuelle rue de la Citadelle. Une enceinte fortifiée est construite autour, équipée de portes. L' église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont participe de la fortification. A la fin du 13e siècle, la ville est un grand centre de regroupement de pèlerins allant à Compostelle et un centre commercial. Aussi l' agglomération s' étend-elle hors de la première enceinte sur la rive gauche de la Nive (faubourg Saint-Michel en 1292, actuelle rue d' Espagne).

En 1367, Charles II "le Mauvais" de Navarre Evreux (1332-1349-1387) considère Saint-Jean comme la clé de son Royaume. Entre 1383 et 1418, pendant le Grand Schisme d' Occident, trois évêques de Bayonne nommés par le pape d' Avignon résident là. Entre 1513 et 1516, Ferdinand d' Aragon (1452-1479-1516) fait renforcer les fortifications. Mais en 1521, la ville se range du côté d' Henri II de Navarre Albret (1503-1517-1555) avant de retomber dans les mains de Charles Quint (1500-1558). En 1530, l' empereur Charles Quint abandonne définitivement la Basse-Navarre et la ville est restituée à la légitime dynastie des Albret-Foix. La paix revenue, la ville s' étend hors les murs, à l' extérieur desquels s' établit le marché, bordé de maisons des 17e et 18e siècles (actuelle place du Général de Gaulle).

Au cours des guerres de Religion, les troupes huguenots de la reine Jeanne III de Navarre Albret (1528-1555-1572) saccagent et brûlent la ville et le château. L' église Notre-Dame devient écurie et Sainte-Eulalie d' Ugange est brûlée. A partir de 1640, l' ingénieur Antoine de Ville élève une citadelle à la place du château fort quasiment ruiné. Seul le donjon est conservé. En 1680, les travauxde la citadelle sont complétés par Vauban. Le donjon est démoli. Dans la première moitié du 18e siècle, des remparts sont édifiés autour de la ville basse. Au 18ème siécle également, le faubourg d' Ugange croît grâce au commerce, de même que celui de Saint Michel. A l' époque contemporaine, la vocation éconode la citadelle sont complétés par Vauban. Le donjon est démoli. Dans la 1ère moitié du 18e siècle, des remparts sont édifiés autour de la ville basse. Au 19ème et 20ème siècles, le developpement economique et touristique de la ville se consolide, de nombreux hôtels de voyageurs sont créés, ainsi qu' une gare. La citadelle abrite actuellement un collège.

La ville de Saint-Jean-Pied-de-Port est partagée entre plusieurs ensembles. Le premier ensemble est constitué de la vieille ville, comprenant les rues de la Citadelle et de l' Eglise. Le parcellaire est linéaire. La plupart des maisons ont été édifiées au Moyen Age et profondément remaniées depuis le 17e siècle. Ces maisons sont étroites, hautes et ont été élaborées avec des galets ou des moellons de grès. Certaines présentent des façades avec du pan de bois. L' église paroissiale se trouve dans cet ensemble.

Le deuxième ensemble correspond à l' ancien faubourg Saint-Michel, aujourd' hui la rue d' Espagne et les rues perpendiculaires à celles-ci. Là aussi, le parcellaire est linéaire. Les maisons ont les mêmes caractéristiques que celles de la rue de la Citadelle.

Le troisième ensemble est extra-muros et correspond à l' ancien quartier d' Ugange. Il rassemble de nombreux hôtels, la mairie, le vieux trinquet et l' ancienne église Sainte-Eulalie transformée en maison de retraite. Le marché a lieu dans la place de la mairie. Deux anciens moulins, l' un désaffecté et l' autre à moitié rénové, sont présents. La plupart des maisons présentent des façades rénovées au 19e siècle.

Le quatrième ensemble se situe aux alentours de la gare et de l' ancien moulin Larraldeko Eihera. La plupart des maisons ont été construites à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

Enfin, deux quartiers, Taiapalde et Portaleburu, situés à la périphérie de la ville rassemblent quelques fermes datant du 17e ou 18 siècle.

 



* fortifications et la Citadelle

 

la Citadelle

 

Les premières fortifications de Saint-Jean-Pied-de-Port datent de la création au 13e siècle de la ville neuve (agglomération rigoureusement organisée de part et d' autre d' une rue unique, actuelle rue de la Citadelle) construite au pied de la colline de Mendiguren où est juché le château fort des rois de Navarre. Elles correspondent à ce que l' on nomme aujourd' hui les remparts de la "ville haute". Au cours du 14e siècle, les parties hautes de l' enceinte semblent être aménagées (créneaux, mâchicoulis). Le 16e siècle, animé par d' importantes périodes de guerres (de 1512 à 1530 puis guerres de Religion) est un siècle de destructions et de restaurations.

 

 


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la Citadelle aujourd' hui

 

 

 


 

 

Le château fort, ruiné, est rasé dans le 2e quart du 17e siècle sous Richelieu par l' ingénieur Antoine de Ville qui conserve toutefois son donjon circulaire. Il construit à la place une Citadelle. Dans le 4e quart du 17e siècle, vers 1680, Vauban complète les travaux de la Citadelle. Il détruit le donjon médiéval. S' il conserve certaines parties de l' oeuvre de de Ville, l' ensemble prend son plan et sa marque (grandes demi-lunes notamment). La parenté est flagrante avec la citadelle contemporaine de Bayonne. Dans le plan d' ensemble de Vauban, elle barre la frontière du côté de l' Espagne, comme les forts d' Hendaye et de Ciboure (Socoa) et plus en avant dans les terres Bayonne puis Navarrenx qui défend le Béarn. Les parties hautes du rempart sont reprises, de Vauban datent ces archères droites qui se substituent aux créneaux et mâchicoulis du 14e siècle. Il fait construire les deux murs reliant la citadelle au rempart du 13e siècle. Au cours du 18e siècle, l' enceinte de la ville basse, équipée de fossés, d' archères droites et de bastions, est construite et achevée en 1789. Celle de la ville haute est également restaurée par endroits. Au cours du 19e siècle, des redoutes sont aménagées dans les montagnes environnantes, dont celle de Gaztelumendi la plus proche. La Citadelle fut démilitarisée en 1814. Elle abrita une prison entre 1914-1918 et fut aménagée en collège dans les années 1980.

 

 


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les remparts

 

 

 


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Les murailles ont fait l' objet de très nombreux remaniements: les murs sont partagés entre petit et moyen appareil. Le mur ouest de l' église paroissiale participe également des fortifications. Sa tour-clocher est d' ailleurs construite au-dessus de la porte de ville Notre-Dame. A proximité de l' église, la porte de l' Echauguette, flanquée d' une poivrière, permet l' accès au chemin longeant la Nive. La muraille de la ville basse a un aspect homogène; ses murs sont constitués de pierres taillées en grès de moyen appareil. Des meurtrières sont présentes d' un bout à l' autre de l' enceinte, ainsi que des bastions. Elle est percée de 3 portes: Uhart, Espagne, Eihera Berri. L' ingénieur militaire Vauban a conçu la Citadelle selon un système bastionné. Elle se présente sous la forme d' un corps central rectangulaire muni d' un bastion à chaque angle et de 2 demi-lunes à chaque extrémité du grand axe, côté ville et côté esplanade. Les murs sont composés de moellons de grès et de calcaire. L' accès à la citadelle se fait à l' ouest par une rampe menant à la porte royale, précédée d' un pont-levis, et à l' est par une esplanade.

La Citadelle, aujourd' hui Collège, abritait des arsenaux, des poudrières, une boulangerie, un puits et une chapelle.

 

portes des murailles
Saint Jean Pied de Port
pays de Cize
Basse Navarre



La muraille de la ville haute (englobant aujourd' hui la rue de la Citadelle et la rue de l' Eglise) en grès appareillé est percée de cinq portes de ville datant du 13e siècle: portes de Navarre ou du Marché (la mieux conservée), de France, de Notre-Dame, de Saint Jacques à l' est et de l' échauguette à l' ouest. Ces portes ont des arcs brisés, sauf la porte Saint-Jacques qui présente un aspect cintré à la suite d' un remaniement. Un chemin de ronde parcourt ces murailles de la porte de Saint Jacques à la porte de Navarre. Des poivrières et des bretèches du 17e siècle dominent la place de la mairie et le chemin menant à la citadelle, tandis que des meurtrières couronnent le haut des murs.

L' enceinte fortifiée est équipée de portes;


* porte Notre Dame

 

porte Notre Dame

 

La porte Notre Dame est la mieux conservée des portes permettant l'accès à Saint-Jean-Pied-de-Port. Elle a gardé les traces de ses lourds vantaux cloutés et de sa herse d'origine. Elle permet d'accèder au "faubourg d'Espagne", la ville neuve qui s'est rapidement développée hors des murs d'enceinte aux XVIIe et XVIIIe siècles.

L'entrée de l'hôpital, dedié à l'accueil des pélerins, se trouvait à l'extérieur de la porte Notre Dame.

* porte de Navarre ou du marché

 

 


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porte de Navarre
ou du marché

 

 

 

 

Percée dans la muraille, jalonnée d'échauguettes et munie d’archères droites, la porte de Navarre a gardé l'allure caractéristique des portes d'enceinte du XIIIè siècle.

Passée la voûte, à gauche monte d’une courette, un escalier d'accès au chemin de ronde, puis deux belles demeures typiques à étages en encorbellement.

A droite, la première maison garde le souvenir de l'apôtre des Indes, Saint François Xavier.

* porte de France

 

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porte de France

 

* porte Saint Jacques

 

 


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porte Saint Jacques

 

* porte d'Espagne

 

 

 

porte d'Espagne

 

* autres portes

 

porte du Roi



 

maisons, fermes et notice historique
Saint Jean Pied de Port
pays de Cize
Basse Navarre



Les édifices les plus anciens remontent à la fin du 16e siècle et au 17e siècle (dates portées et inscriptions datantes). Le 18e siècle est une période faste où la majorité des maisons et fermes sont construites ou réaménagées. Au 19e siècle, on rénove, remanie et agrandit les bâtiments existants.

Les matériaux utilisés dans les constructions sont divers: moellons ou pierres de taille de moyen appareil de grès (le plus souvent), de calcaire, mais également des galets. Le pan de bois est parfois présent, de même que l' enduit recouvrant les élévations, dans près d' un cas sur 10. Les toitures sont essentiellement couvertes de tuiles creuses.

 

* notice historique (répétition)

Le site primitif de la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port se trouvait dans le quartier d' Ugange, centralisé autour de l' église Sainte-Eulalie d' Ugange. Site stratégique au point de jonction de la Nive de Béhorléguy, d' Arnéguy et du Laurhibar, au carrefour de routes et au pied des cols, un château fort est édifié sur la colline de Mendiguren par les rois de Navarre au debut du XIIIème siècle sous le règne de Sanche VII "le Fort" (1154-1194-1234). La ville devient alors la capitale des territoires d' Ultrapuertos du Royaume de Navarre. Au début du 13e siècle, le rôle stratégique du château est augmenté par la création, au pied de la colline, d' une ville neuve dotée d' un marché et de l' autorisation de tenir des foires.

Les maisons s' organisent de part et d' autre d' une rue unique appelée rue Sainte Marie, actuelle rue de la Citadelle. Une enceinte fortifiée est construite autour, équipée de portes. L' église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont participe de la fortification. A la fin du 13e siècle, la ville est un grand centre de regroupement de pèlerins allant à Compostelle et un centre commercial. Aussi l' agglomération s' étend-elle hors de la première enceinte sur la rive gauche de la Nive (faubourg Saint-Michel en 1292, actuelle rue d' Espagne).

En 1367, Charles II "le Mauvais" de Navarre Evreux (1332-1349-1387) considère Saint-Jean comme la clé de son Royaume. Entre 1383 et 1418, pendant le Grand Schisme d' Occident, trois évêques de Bayonne nommés par le pape d' Avignon résident là. Entre 1513 et 1516, Ferdinand d' Aragon (1452-1479-1516) fait renforcer les fortifications. Mais en 1521, la ville se range du côté d' Henri II de Navarre Albret (1503-1517-1555) avant de retomber dans les mains de Charles Quint (1500-1558). En 1530, l' empereur Charles Quint abandonne définitivement la Basse-Navarre et la ville est restituée à la légitime dynastie des Albret-Foix. La paix revenue, la ville s' étend hors les murs, à l' extérieur desquels s' établit le marché, bordé de maisons des 17e et 18e siècles (actuelle place du Général de Gaulle).

Au cours des guerres de Religion, les troupes huguenots de la reine Jeanne III de Navarre Albret (1528-1555-1572) saccagent et brûlent la ville et le château. L' église Notre-Dame devient écurie et Sainte-Eulalie d' Ugange est brûlée. A partir de 1640, l' ingénieur Antoine de Ville élève une citadelle à la place du château fort quasiment ruiné. Seul le donjon est conservé. En 1680, les travauxde la citadelle sont complétés par Vauban. Le donjon est démoli. Dans la première moitié du 18e siècle, des remparts sont édifiés autour de la ville basse. Au 18ème siécle également, le faubourg d' Ugange croît grâce au commerce, de même que celui de Saint Michel. A l' époque contemporaine, la vocation éconode la citadelle sont complétés par Vauban. Le donjon est démoli. Dans la 1ère moitié du 18e siècle, des remparts sont édifiés autour de la ville basse. Au 19ème et 20ème siècles, le developpement economique et touristique de la ville se consolide, de nombreux hôtels de voyageurs sont créés, ainsi qu' une gare. La citadelle abrite actuellement un collège.

La ville de Saint-Jean-Pied-de-Port est partagée entre plusieurs ensembles. Le premier ensemble est constitué de la vieille ville, comprenant les rues de la Citadelle et de l' Eglise. Le parcellaire est linéaire. La plupart des maisons ont été édifiées au Moyen Age et profondément remaniées depuis le 17e siècle. Ces maisons sont étroites, hautes et ont été élaborées avec des galets ou des moellons de grès. Certaines présentent des façades avec du pan de bois. L' église paroissiale se trouve dans cet ensemble.

Le deuxième ensemble correspond à l' ancien faubourg Saint-Michel, aujourd' hui la rue d' Espagne et les rues perpendiculaires à celles-ci. Là aussi, le parcellaire est linéaire. Les maisons ont les mêmes caractéristiques que celles de la rue de la Citadelle.

Le troisième ensemble est extra-muros et correspond à l' ancien quartier d' Ugange. Il rassemble de nombreux hôtels, la mairie, le vieux trinquet et l' ancienne église Sainte-Eulalie transformée en maison de retraite. Le marché a lieu dans la place de la mairie. Deux anciens moulins, l' un désaffecté et l' autre à moitié rénové, sont présents. La plupart des maisons présentent des façades rénovées au 19e siècle.

Le quatrième ensemble se situe aux alentours de la gare et de l' ancien moulin Larraldeko Eihera. La plupart des maisons ont été construites à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

Enfin, deux quartiers, Taiapalde et Portaleburu, situés à la périphérie de la ville rassemblent quelques fermes datant du 17e ou 18 siècle.

 


* maison de maître, rue de la Citadelle (3)

Cette maison de maître date probablement du 4e quart du 18e siècle ou du 1er quart du 19e siècle; la fin du 18e siècle paraît cependant plus probable. Il s' agit certainement plus d' un "rhabillage" d' une maison plus ancienne que d' une construction. La maison a conservé certains éléments plus anciens, comme des corbeaux à ressauts à l' intérieur. Certains voient ici la maison de Logras, marquis d' Olhonce depuis 1758. Mr. de Logras, conseiller au Parlement de Navarre à Pau, fut le représentant de la Basse-Navarre aux Etats Généraux de 1789 et guillotiné pendant la Terreur. D' autres affirment que cette maison fut habitée par Henri Fargues, maire de Saint-Jean-Pied-de-Port durant les premières années de la Révolution Française, plus tard député et sénateur. La maison, divisée en appartements, occupe deux parcelles distinctes actuellement, mais fut une seule maison originellement. Elle a subi des restaurations, aménagements intérieurs notamment, dans le courant du 20e siècle.

Le rez-de-chaussée est occupé par des boutiques, de part et d' autre du vestibule. Les habitations sont aux étages carrés. La maison se caractérise par une longue élévation antérieure bi-chrome - alternance de calcaire et de grès - ordonnancée à six travées et deux étages carrés qui se développe sous le mur gouttereau. Des chevrons ouvragés courent tout le long de la façade, sous le toit débordant. La façade est percée de fenêtres aux linteaux en arc segmentaire et de quatre portes moulurées à congé et arc segmentaire. Au-dessus de la porte d' entrée principale, on lit l' inscription latine suivante "POST FUNERA VIRTUS VIVIT". Cette porte d' entrée donne sur un vestibule avec des pièces de part et d' autre et équipé d' un majestueux escalier tournant à retours avec jour, en charpente, du 17e siècle. Un placard mural est surmonté de l' inscription latine: "VICTRIX PRUDENTIA FEROCITATIS". Certaines poutres sont soutenues par des corbeaux en grès à ressauts.

La porte d' entrée de gauche donne sur une boutique ayant conservé dans la première pièce une cheminée engagée dans le mur de refend de droite, datant probablement du 19e siècle; sa hotte droite est décorée d' éléments floraux et géométriques. La pièce à l' arrière a aussi conservé un vieil évier en grès, ainsi qu' un potager daté de 1866 et décoré d' oiseaux et de fontaines de jouvence et une cheminée aux piédroits arrondis et aux corbeaux rectangulaires finissant en pointe vers le bas.

L' élévation postérieure présente une façade bien moins homogène que l' antérieure. En effet, cette élévation est partiellement sous enduit et laisse apparaître un moyen et petit appareil de pierres taillées et de galets de grès, ainsi que des parpaings de béton. Les portes et fenêtres paraissent plus anciennes que celles de l' élévation antérieure, probablement de la 1ère moitié du 18e siècle. La maison a été rehaussée dans la moitié arrière sous un toit à deux pans et tôle ondulée.

A l' intérieur, les murs sont en colombage, au remplissage constitué de petit appareil de grès et de calcaire.



* maison, rue de la Citadelle (8)

La construction de la maison remonte probablement à la première moitié du 17e siècle. La date portée 1741 correspond à une restauration dans le 2e quart du 18e siècle. Une seconde restauration a lieu dans le courant du 20e siècle.

La façade sur rue est étroite et élancée, elle se compose d' un rez-de-chaussée abritant une boutique dans sa partie droite et de deux étages carrés d' habitation percés chacun de deux ouvertures en bois. Le rez-de-chaussée est en bel appareil régulier de grès. Le premier étage en léger encorbellement et le second sont en pan de bois verticaux. Le remplissage est masqué par une couche d' enduit. La sablière de chambrée du 1er étage, soutenue par des solives apparentes, est ciselée de stries horizontales formant décor. Cet étage est équipé de fenêtres à croisées en bois mouluré, le second de fenêtres à meneau en bois également. Toutes les fenêtres ont leurs appuis saillants. Chaque étage est orné d' un bandeau de bois orné de mutules finement ciselés courant d' un bout à l' autre de la façade au niveau des appuis de fenêtres. Le mur gouttereau de droite, en saillie, est soutenu par un corbeau en pierre à deux ressauts. On observe que les murs latéraux sous le pignon couvert du toit sont en galets majoritairement et en moellons de grès.



* prison des Evêques, rue de la Citadelle

 

prison des evèques


La construction date probablement de la limite 13e siècle 14e siècle. Il est restauré au cours du 16e siècle ou du 17e siècle. La fonction d' origine de cet édifice est inconnue. En raison de sa salle souterraine voûtée, certains auteurs y ont vu soit l' ancien hôtel de ville, soit plus probablement une bourse de marchands avec entrepôt au sous-sol, soit également une chapelle.

Le bâtiment a abrité une prison, mais sur une durée très courte qui ne justifie pas l' appellation actuelle. Son nom "Prison des Evêques" est récent, il date du milieu du 20e siècle et apparaît pour beaucoup comme une "hérésie historique". Il fait référence à la période du grand schisme d' Occident (1378-1418) durant laquelle Saint-Jean-Pied-de-Port fut à trois reprises résidence épiscopale soutenant le pontife avignonnais. Le bâtiment est actuellement converti en musée et ouvert au public. Un rapport de relevé architectural réalisé en 1997 par Benoît Duvivier montre que la partie ouest de l' édifice, la plus ancienne, s' est appuyée au sud sur un autre bâtiment remontant à la fin du 13e siècle, dont seuls subsistaient les vestiges d' un mur montrant un arrachement du côté ouest et comprenant au 1er niveau, trois baies étroites et une porte. Un jardin occupe l' emplacement de cet édifice depuis au moins le 17e siècle.

 

 


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La construction est en bel appareil de grès de couleur lie-de-vin, très homogène. De plan rectangulaire, elle est couverte d' un toit à longs pans à pignon couvert en tuiles creuses. La façade antérieure sur rue est percée d' une porte en plein-cintre chanfreinée à gros claveaux de grès, d' une fenêtre rectangulaire en grès au rez-de-chaussée et à l' étage d' une fenêtre à meneau à appui saillant. Au rez-de-chaussée, l' entrée s' ouvre sur un corps de garde suivi de cellules disciplinaires. Un escalier droit en maçonnerie conduit à la salle rectangulaire voûtée située au sous-sol. Quelques chaînes équipées de colliers de cou subsistent sur les murs.

 

* maison, rue de la Citadelle (29)

 

porte de maison
rue de la Citadelle nº 29



* maison, rue de la Citadelle (31)

Cette maison porte la date 1633 sur la clé de la porte d' entrée. Cette date correspond probablement plus à un "rhabillage" d' une maison antérieure qu' à une construction. Les fenêtres ont peut-être été restaurées dans le courant du 18e siècle. La partie arrière de la maison s' est effondrée dans les années 1990.



porte de maison
rue de la Citadelle nº 31



La maison épouse la forme de la parcelle médiévale d' origine, étroite et toute en longueur. Selon certains auteurs, cette maison paraît s' inspirer des maisons fortes de la région. La maison se développe sur deux étages carrés. Elle est couverts d' un toit à deux pans en tuiles creuses. L' entrée s' effectue sous le mur gouttereau. La façade sur rue, ordonnancée à deux travées, est en bel appareil de grès qui paraît plaqué sur le mur gouttereau. Quelques pierres calcaire de type "cargneule" sont utilisées par endroits. Des chevrons ouvragés courent sous le toit débordant. Les fenêtres, rectangulaires et verticales sont très simples, à l' image de cette façade sobre et austère.

La porte d' entrée datée de 1633 est en plein-cintre et moulurée. L' ensemble des ouvertures présente des encadrements de grès, sauf la fenêtre de l' élévation latérale gauche qui est en bois. La porte d' entrée donne sur un long couloir débouchant sur une cour arrière. Ce couloir noir dessert des pièces à gauche. Un escalier conduit aux étages carrés.

Toute la partie arrière de la maison s' est effondrée.



* maison Arkanzola, rue de la Citadelle (32)

La maison appelée maison Arkanzola date probablement du 1er quart du 16e siècle, de 1510 plus précisément. Une inscription "AÑO 1510" est en effet gravée sur la panne. Il s' agit de la maison natale du bienheureux Jean de Mayorga (1538-1570), jésuite martyrisé au large des Canaries. La maison a été entièrement restaurée dans le courant du 20e siècle. Les ouvertures du rez-de-chaussée sur rue ont été entièrement repensées et remaniées.

 

 

La maison est de plan rectangulaire, construite sur une parcelle en lanière médiévale, étroite sur rue et longue. Le toit, à longs pans et croupe est recouvert de tuiles creuses. On observe quelques pannes ouvragées sous le toit débordant. La façade sur rue possède un rez-de-chaussée en bel appareil de grès. A l' étage carré, le remplissage du pan de bois est en briquettes disposées en feuilles de fougère. L' étage carré est intéressant car il est l' oeuvre d' un charpentier: les pièces de bois sont assemblées à l' ancienne (clefs et queue d' aronde), les travées successives se développent en profondeur. Bien que recouverte d' un enduit ciment, l' élévation latérale gauche a conservé quelques traces de l' ossature de bois originelle. Les trois fenêtres de l' élévation antérieure, bien que restaurées, ont conservé chacune leur appui en bois ciselé de stries horizontales.



* maison, rue de la Citadelle (33)

 

porte de maison
rue de la Citadelle nº 33



* maison Laborde, rue de la Citadelle (39)

La tradition voudrait que cette maison ait appartenu aux évêques pendant le grand schisme d' Occident (Guillaume Arnaud de Laborde est le nom du dernier des trois évêques de Saint-Jean-Pied-de-Port, en charge de 1413 à 1417). Les deux noms "maison Laborde" ou " maison des Evêques" attribués à cet édifice pourraient venir de là. Au milieu du 19e siècle, elle s' appelait Bidartenea et appartenait à l' abbé Cazenave, curé d' Anhaux. Les derniers propriétaires s' appelaient aussi Laborde. La maison date probablement du 4e quart du 16e siècle, plus précisément de 1584 comme l' indique la date portée sur la clé de l' arc en plein-cintre de la porte d' entrée chanfreinée. La maison a été restaurée dans le courant du 20e siècle, notamment les ouvertures. Le jardin en friche, situé à sa droite, a été occupé par des constructions remontant à la période médiévale, comme l' indique un rapport historique, architectural et archéologique mené par B. Duvivier en 1997.

 

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Le plan rectangulaire de la maison Laborde épouse la parcelle d' origine médiévale à la surface étroite et en longueur. Le mur gouttereau de façade sur rue est donc étroit, tandis que l' élévation latérale droite sous le pignon est massive et imposante. La maison possède un étage carré en encorbellement et un étage en surcroît rendu habitable postérieurement. La façade sur rue se distingue par un rez-de-chaussée en maçonnerie en bel appareil de grès homogène non enduit, tandis que l' étage carré en encorbellement utilise le pan de bois. L' encorbellement est délimité par les murs gouttereaux en saillie et soutenu par des corbeaux en pierre à trois ressauts. Les solives et la sablière de chambrée sont apparentes, le remplissage du pan de bois est masqué par l' enduit. La porte d' entrée est cintrée et chanfreinée. Le meneau en bois de la fenêtre à appui saillant de l' étage, côté rue, est récent. Toutes les ouvertures en bois de l' élévation latérale droite sous le pignon et de l' élévation postérieure sont également récentes. Les aisseliers de l élévation latérale droite sont ouvragés.
A l' intérieur, les parois de l' étage sont en colombage.

La maison est actuellement le siège de l'ASSOCIATION DES AMIS DE LA VIEILLE NAVARRE.

 

* maison Princiarenea, rue de la Citadelle (48)


maison Princiarenea
rue de la Citadelle nº 48

 

* maison, rue de la Citadelle

 

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maison
rue de la Citadelle


* maison, rue d'Espagne (9)

L' édifice semble avoir été entièrement reconstruit ou remanié dans le 4e quart du 18e siècle, la façade sur rue notamment. La date 1789, gravée sur une pierre du rez-de-chaussée, indique le nom du propriétaire, André Fitère (1744-1824), et le prix du froment à cette époque précise : "ANDRE FITERE L' AN 1789 LE FROMENT FT A 15 LS". Une seconde date 1832 également gravée en façade évoque probablement une restauration. Le rez-de-chaussée, actuellement occupé par une boutique, a perdu son organisation intérieure primitive. En effet, la consultation du cadastre de 1841 nous apprend que cette construction était divisée en deux habitations.

L' immeuble se compose de deux étages carrés. La façade, très homogène, est revêtue d' un placage bi-chrome constitué de l' alternance d' un bel appareil de calcaire grisâtre et de grès. Le rez-de-chaussée est percé de quatre arcades en arc segmentaire, d' anciennes portes et fenêtres probablement remaniées, donnant sur un passage précédant la boutique, en léger retrait. Les étages carrés sont équipés chacun d' un grand balcon en fer forgé ouvragé soutenu par des consoles en pierre et courant sur toute la longueur de la façade. D' imposants chevrons ouvragés surplombent celle-ci sous le toit très débordant. On observe également une frise de neuf têtes stylisées et d' autres motifs décoratifs sculptés dans le bois, sous les chevrons. Sous le placage en bel appareil, on remarque que les murs sont en galets.



* maison des Etats de Navarre ou de maître Mendiri, rue de l'Espagne (23)

La maison Mendiri date probablement du 1er quart du 17e siècle comme l' indique l' inscription "AÑO 1610" gravée sur une plaque en façade. L' inscription datante est accompagnée d' un écusson martelé. La maison Mendiri abritait les sessions des Etats de Navarre de 1758 à 1789, d' où sa seconde appellation de Maison des Etats de Navarre. On observe sur l' élévation latérale gauche dégagée des traces d' arrachement masquées par de l' enduit ciment correspondant à une construction détruite après 1841. La maison a été agrandie vers l' arrière après 1841 également. Des boutiques occupent le rez-de-chaussée. Des restaurations ont eu lieu dans le courant du 20e siècle.

 

 

La façade antérieure ordonnancée de la maison Mendiri se distingue par un appareil régulier de calcaire et de grès plaqué sur le mur gouttereau. Au centre, la porte principale en plein-cintre à claveaux massifs en calcaire gris est moulurée en creux. Les portes latérales, rectangulaires, sont chanfreinées. L' étage carré est souligné par un bandeau de séparation de niveaux en pierre calcaire. Les fenêtres sont à encadrement de grès avec meneau et traverse en bois. Elles sont équipées d' appuis et de larmiers saillants en pierre.

Une corniche saillante court sous la toiture débordante équipée d' aisseliers ouvragés. Le mur latéral gauche sous le pignon couvert est en moellons de grès et en galets, recouvert partiellement d' un enduit ciment dans sa partie gauche. Cette façade est percée d' une croisée en bois, d' une demi-croisée en grès et de fenêtres chanfreinées de plus petite taille. L' étage carré est là surmonté d' un comble à surcroît. Le mur de l' élévation postérieure est composé de petit et moyen appareil de pierres taillées en grès. Cette façade postérieure est percée d' une porte cintrée et chanfreinée à grands claveaux datant du début du 17e siècle. Au rez-de-chaussée, on trouve aussi une porte rectangulaire en bois et deux fenêtres chanfreinées avec congé. Un balcon en bois parcourt tout l' étage. Celui-ci est percé de fenêtres à arc segmentaire et à encadrement bi-chrome alternant du grès et du calcaire.




* maison, rue d'Espagne (39)

 

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maison
rue d'Espagne nº 39

 

* maison, rue d'Espagne (43)

 

maison
rue d'Espagne nº 43

 

 

* maison, rue d'Espagne (45)

 

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maison
rue d'Espagne nº 45

 

* maison, rue d'Espagne (55)

 

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maison
rue d'Espagne nº 55

 

* autres maisons, rue d'Espagne


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maison dans la rue d'Espagne



* maison Mansart, hôtel de ville, place du General de Gaulle

La maison Mansart a été construite par Joanes de Vidondo et Joanes d' Iribarne, maçons de Baigorri, à la demande de David de Fourré entre 1704 et 1707. Cette maison s' est appelée Fourrenea jusqu' à la Révolution. Cet édifice est aujourd' hui appelé "Maison Mansart" en raison de son style classique dans l' esprit des réalisations de l' architecte de renom Jules Hardouin Mansart (toits brisés qualifiés généralement de toits "à la Mansart").

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Hôtel de Ville


En 1935, la maison fut vendue par Mr Alamon à la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port qui y installa la mairie en 1937. L' architecte bayonnais Saint-Vanne assura l' aménagement du nouvel édifice communal. En élévation antérieure, la date portée "1939" ainsi que l' inscription latine "UNIVERSITAS BURDIGALENSIS" fait référence au projet non abouti d' installation dans cet édifice d' un centre d' études basques et romanes, rattaché à l' université de Bordeaux. Ce bâtiment abrite actuellement l' hôtel de ville. Ces inscriptions sont contenues dans des écussons à cartouches à enroulements façon cuirs réalisés par le staffeur bayonnais Fraisse en 1939.

L' hôtel, dont la façade classique et symétrique est en grès appareillé de couleur lie-de-vin, se compose d' un étage carré percé de six grandes fenêtres et d' un étage de comble. Les fenêtres sont pourvues de croisées de bois. L' étage de comble est éclairé par le même nombre de lucarnes pratiquées dans le brisis en ardoises du long pan du toit. Elles sont surmontées chacune d' un fronton triangulaire. La porte d' entrée rectangulaire menant à la mairie comporte des impostes et est surmontée d' un larmier. A gauche de cette porte, on remarque un arc en anse de panier ayant abrité la porte d' une ancienne échoppe. Les élévations latérales sous enduit, donnant sur des cours fermées, sont percées de fenêtres à croisées de bois et de grès et de demi-croisées en grès dont certaines sont murées. L' élévation postérieure est moins soignée que l' élévation antérieure; sa façade sous enduit dispose d' une porte d' entrée rectangulaire et de fenêtres en grès de différentes tailles.

L' entrée de cette élévation est précédée d' un porche. L' hôtel dispose d' une cave. L' intérieur, transformé en hôtel de ville, conserve dans le vestibule d' entrée, face à la porte, un majestueux escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie. Le mur de fond est percé d' ouvertures horizontales à ébrasement.



* maison de l'Huissier de Justice, place du General de Gaulle

 

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* maison de maître Etxehandia, av. Renaud (8), proche église Sainte Eulalie

La construction de la maison Etxehandia paraît dater de la 1ère moitié du 17e siècle. En effet, la maison possède une inscription en partie lisible au-dessus de la porte d' entrée: "DOMINGOS DE CASANAVE 1645". Etxehandia a appartenu à Dominique de Casanave (ou Casenave), notaire royal de Saint-Jean-Pied-de-Port de 1678 à 1744 et maire de cette commune au début du 18e siècle. Etxehandia s' est appelée Dalhastea lorsque la fille aînée de Dominique de Casanave s' est mariée au notaire Dalhaste. Cette maison fut aussi connue, au cours du 20e siècle, sous le nom de Migelgorria. Outre un notaire, la tradition populaire veut que la maison ait abrité, dans la partie accolée à gauche, le presbytère de l' église Sainte Eulalie d' Ugange, située à proximité, et une petite chapelle, installée à l' arrière.

A l' intérieur de la maison, rien ne permet d' étayer ces affirmations. La partie gauche d' Etxehandia a été agrandie sous appentis dans la 1ère moitié du 20e siècle afin d' abriter un balcon. Jusque dans les années 1990, la maison a aussi servi d' hôtel et de pâtisserie. La façade d' Etxehandia a été en partie rénovée à la fin des années 1990, la vitrine de la pâtisserie étant remplacée par une fenêtre.

La maison Etxehandia est de plan presque carré, à un étage carré et un étage en surcroît. Elle est surmontée d' un toit en pavillon en tuiles creuses. L' élévation antérieure ordonnancée à trois travées se caractérise par l' emploi d' un appareil régulier de grès, comme plaqué sur le mur. La porte cintrée et moulurée en grès à impostes et clé en calcaire blanc est accompagnée d' un encadrement architecturé de style très classique en calcaire blanc (socles, pilastres, impostes, corniche, décor de cives et de losanges). Cette composition est encadrée par deux "oeils de boeufs" ovales en calcaire blanc également. Un blason en remploi en calcaire blanc érodé est sculpté sur l' allège en légère saillie de la fenêtre du 1er étage; il comporte l' inscription IHS. Cette plaque provient probablement de la maison voisine de gauche; elle était accompagnée de la date 1542. Les fenêtres sont toutes équipées d' appuis saillants moulurés. L' étage en surcroît est percé de fenêtres pendantes surmontées chacune d' un petit toit à croupe en ardoises. Une corniche à deux ressauts en creux court sous la toiture, en façade uniquement. Les murs latéraux sont en galets.

A l' intérieur, un ezkaratz au sol en légère pente permet l' accès aux pièces du rez-de-chaussée et à l' étage par l' intermédiaire d' un escalier tournant en charpente. Les portes d' accès aux pièces du rez-de-chaussée sont encadrés de panneaux de bois sculptés. Une petite pièce à l' arrière de la maison a ses poutres peintes de fleurs de lys et d' étoiles. Un niveau de sous-bassement, situé dans la partie gauche de l' édifice, abrite une cuisine où l' ancienne cheminée aux corbeaux en quart-de-rond a été conservée. La cave, qui abritait autrefois un atelier de pâtisserie, est à ossature de bois; son plafond est constitué de briquettes disposées en épis.

 

 

* maison à Saint Jean Pied de Port


maison à Saint Jean Pied de Port

 

 

ponts
Saint Jean Pied de Port
pays de Cize
Basse Navarre





* pont de l’eglise Notre Dame

Au XIVe siècle un pont en bois - qui se relève en cas de danger - relie les deux parties de la ville. Véritable trait d'union entre la cité médiévale, la ville haute (rue de la Citadelle) et la ville neuve, la ville basse (rue de l'Espagne), il résout le problème du franchissement de la Nive qui préoccupait les pélerins. Un gué situé probablement dans le quartier d'Ugange, ou des péagers, aidaient les pélerins à gagner l'autre rive.

 



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pont de l'église Notre Dame

 

* pont d'Eyheraberry

 

Le premier ouvrage en pierres permettant de traverser la Nive à sec serait l'actuel pont d'Eyheraberry, dir "pont romain". De facture romaine, remonte en fait à 1640, et fut un raccourci vers l’Espagne.

Avant de franchir la porte d’Espagne, aux deux piliers monumentaux, se diriger vers le fronton municipal en longeant les grandes arcades de soutènement.

 

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pont d'Eyheraberry

 

* pont passerelle

 

pont passerelle