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HENDAYE

communes côtieres

Labourd

 

 

municipios de la costa

antiguo vizcondado de Labort




Hendaye







vue depuis San Marcial (Irun)

 

 

église Saint Vincent
église Sainte Anne
chapelle du château d' Abbadie



église Saint Vincent
Hendaye
communes côtières
Labourd

extérieures
choeur et retable majeur
tabernacle
voûtes du choeur et de la nef

autels de la Vierge et du Christ
sculptures et images
orgue
Saint Pierre

tribunes
baptistère, fonts baptismaux et bénitier
sépulture des comtes d'Aramon
vitraux

 

 

église Saint Vincent

armes de France et de Navarre



Reconstruction de l' église en 1598, d’extérieur à l’allure massive, cette église dispose de deux portes romanes aux armes royales de France et de Navarre. L' église subit des dommages lors de la Guerre d' Espagne en 1813.

Travaux de restauration achevés en 1874, suivant un projet de 1867; les tribunes de bois sont placées en 1874. Fourniture en 1881 de verrières figurées par Jules-Pierre Mauméjean et d' une verrière historiée par E. Perriat.

 



clocher-porche


élévation latérale
sud



clocher-porche

 

 

chevet
extérieur


arc en plein cintre d' entrée
au porche sous clocher

porche-atrium
sous le clocher

 

 


arc en plein cintre
d' entrée à l' église

armes de France et de Navarre
sur porte principale


porte en arc plein cintre, entrée latérale sud
avec les armes de France et de Navarre

 

 

En 1902, projet d' agrandissement de l' église par l' architecte bordelais Jules Mondet: construction de deux chapelles latérales et d' une sacristie, percement de nouvelles baies au clocher; les travaux sont exécutés dans l' année. En 1924, décoration des dessus-de-portes des sacristies par des bas-reliefs (aujourd' hui déposés) du sculpteur Gestas, selon un projet de l' architecte biarrot Martial Dagorette. Restauration en 1954.

Une croix de pierre située côté droit comporte des signes astraux que d’aucuns qualifient de cabalistique.

L’entrée forme un atrium dont la couleur s’oppose aux murs blancs de l’église. A gauche, une noble statue polychrome de Saint Pierre. A droite, un portique apporte son éclat pour auréoler le sobre baptistère.

nef vers le choeur et chevet plat avec retable

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vue du choeur et chevet depuis la tribune

maître-autel et retable

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retable majeur



O

tabernacle



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voûtes sur le choeur et la nef

 

Regardant la nef vers l’arrière, l’église basque apparaît dans sa noblesse et sa simplicité. Les trois galeries ceinturant le sanctuaire se détachent sur les murs blancs.

L’orgue « reconstruit » de l’église Saint Vincent d’Hendaye a été inauguré le dimanche 26 juillet 2009.

La chapelle de la Vierge. Statue de la Vierge. En bois d’une seule pièce comme toutes les statues de l’édifice.

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O

chapelle de la Vierge à l'Enfant avec un petit retable "barroco" espagnol

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chapelle du Christ avec un petit retable "barroco" espagnol

 



ange



pontifice



ange

 

 



Saint



Saint

Saint
Dominique

 

 



Saint

la Sainte
Famille


Saint
Joseph

 

 

couronnemenet
du retable majeur

 


le martyre
de Saint Vincent

 

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orgue

arcange Saint Michel
couronnement de l'orgue



Statue d’un évêque, trouvée en 1912 sur le sable de la côte hendayaise, apportée par des crues de la rivière Bidassoa.

Le chœur surélevé et dominé par un beau retable en bois du 17ème siècle. L’autel, au centre du sanctuaire, remarquable par sa noblesse et sa sobriété.

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Saint Pierre dans un niche surmonté d'un fronton triangulaire au fond de l'église



tribune latérale et orgue

vue du choeur depuis la tribune latérale sud


OO

baptistère, fonts baptismaux et bénitier-colonne




O

O

sépulture des comtes d'Aramon



O

vitraux

 

* clocher-porche ouvert (1598); nef avec tribunes de bois à 3 niveaux (1874) régnant sur 3 côtés et délimitant de faux bas-côtés ; 2 chapelles latérales formant transept-haut (1902); abside plate surélevée.
*décor: vitrail; sculpture.
* couverture: toit en pavillon; toit à longs pans; pignon découvert; pignon couvert.

église Sainte Anne
Hendaye
communes côtières
Labourd

 

église Sainte Anne

 


En 1924, un Comité récemment créé décide la restauration et l' agrandissement de la vieille chapelle Sainte-Anne de la Plage, du 18e siècle, jugée insuffisante face à l' afflux des touristes.

Des dons importants de la comtesse Paul d' Aramon et de la Foncière du Sud-Ouest, propriétaire de la chapelle, entraînent toutefois une modification du projet : l' édifice sera reconstruit à neuf sur le même emplacement.

Les travaux, sur les plans des architectes Martinet et Verdeil, sont exécutés entre 1924 à 1927 pour la première tranche, puis de 1932 à 1936.

 

 


façade principale pignon
précédée par un porche


façade pignon
et clocher-tour

élévation latérale
nord

 

 

abside polygonale et
élévation latérale sud


clocher-tour hors oeuvre
angle nord-est


portail en plein cintre
sous appentis

 

 

Bénédiction le 7 août 1937 par Mgr Houbaut. L' atelier Mauméjean Frères, de Paris et Hendaye, offre une rose figurée en 1927, puis fournit l' ensemble des verrières figurées vers 1930.

Façade pignon précédée par un porche ouvert asymétrique au sud-est et flanquée d' un clocher-tour hors-oeuvreà l' angle nord-est; nef avec tribunes de bois à 2 niveaux régnant sur 3 côtés et délimitant de faux bas-côtés; au vaisseau sont accolés un porche-galerie régnant sur l' élévation nord, et une chapelle au sud-est; chevet à 3 pans entouré d' un déambulatoire sur lequel ouvrent 3 chapelles rayonnantes semi-circulaires.

 

nef vers le choeur et chevet

fond de la nef et tribunes

 

* décor: vitrail.
* couverture: toit en pavillon; toit à longs pans; pignon découvert; croupe polygonale; croupe ronde; appentis.

chapelle du château d' Abbadie
Hendaye
communes côtières
Labourd

chevet de la chapelle du château d' Abbadie

choeur et chevet polygonal

 

croix de l'ancien cimetière
Hendaye
communes côtières
Labourd

 

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croix cyclique dans l'ancien cimetière
église Saint Vincent

 

Epoque de construction: 17e siècle. La croix de forme latine porte une inscription : "o crux ave spes unica".

Elle est posée sur un fût de colonne cannelé avec chapiteau, lui-même posé sur un cube orné de signes sur ses quatre faces : soleil, lune, étoile, ovale coupé en quatre parties, chacune contenant un A fréquent sur les stèles basque-navarrais.

 

fortifications
maisons et châteaux
ponts
monuments
île des Faisans

 

ancien Vieux-Fort
Hendaye
communes côtières
Labourd

 

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ancien Vieux-Fort

tour du Fort


Sur le glacis du vieux fort d’Hendaye, que l’on appelle justement Gaztelu Zahar, fut élevée, au XIXème siècle, pour le Comte de Polignac,
la vieille villa Mauresque.

Grande maison construite avec les pierres des ruines du fort qui avait été détruit par les Espagnols, pendant la Révolution française.

 

 

 

château d'Abbadie
villa Mauresque
autres maisons et villas

 

château d' Abbadie
Hendaye
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Labourd

 

château d'Abbadie

 


Dressé face à l’océan, le château d’Antoine d’Abbadie a été construit par Eugène Viollet Le Duc entre 1860 et 1870. D’architecture néo gothique, l’édifice est inspiré des modèles de châteaux forts du Moyen Âge et porte la marque de la passion orientaliste de son propriétaire (décoration inspirée par les nombreux voyages du savant, fresques aux symboles africains... ).

Antoine d’Abbadie (1810-1897) était passionné de géographie, d’astronomie et de culture orientale. Il réalisa la première cartographie de l’Ethiopie. Astronome et expert en géodésie (science qui mesure et représente la surface terrestre) il abrite une chapelle où Antoine d’Abbadie est enterré. Il se lance dans la construction d’un observatoire de dimensions modestes, mais reste unique en France et en Europe pour ses instruments gradués en décimales. Il léguera sa magnifique demeure à l’Académie des Sciences.

Président de l'Académie des Sciences, il se fit aménager une tour où trône sa lunette méridienne pour l'observation des étoiles. Antoine d'Abbadie meurt le 19 mars 1897.

Antoine d'Abbadie a fait graver partout dans sa demeure des devises que ce soit en latin ou en arabe. Sa devise personnelle exprime son retrait du monde et l'importance du travail scientifique : «plus être que paraître».

Né a Dublin en 1810, d’un père basque immigré en Irlande et d’une mère Irlandaise. Il mènera l’existence d’un scientifique et d’un explorateur. Il part à la recherche des sources du Nil en Ethiopie où il séjournera plus de 12 ans (travaux de cartographie, collection de manuscrits).

 

 


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D'un corps central partent trois ailes, l'une sur l'angle nord-ouest, les deux autres en retour d'équerre. Le sous-sol renferme cuisine, caves, réserves... Chaque aile a reçu une destination particulière. Le corps d'angle est occupé par d'Abbadie pour ses recherches et ses observations astronomiques. Sa chambre est située près de la salle méridienne et au-dessous de la bibliothèque. La chambre de son épouse est située au premier étage de l'aile est et s'ouvre sur la chapelle. L'aile sud est réservée aux réceptions et aux amis. Un décor d'inspiration exotique et fantastique orne l'édifice (crocodiles sur les rampes d'escalier, gargouilles, singes observant le ciel, têtes d'éléphants, panthères...). Dans le vestibule occupé par l'escalier d'honneur, de grands panneaux encadrés d'une frise végétale montrent des scènes de la vie quotidienne en Ethiopie. La salle à manger est tendue de grands panneaux de cuir de Cordoue encadrés de bandes de tissus vert émeraude. Situé dans la grosse tour sud, le grand salon est peint en bleu nuit et parsemé des monogrammes des propriétaires. Les éléments de décor renvoient aux voyages réalisés par d'Abbadie. Le salon mène au boudoir avec coupole et carreaux émaillés. Symbole de l'esprit encyclopédique du propriétaire, la bibliothèque est placée au coeur du château. Des inscriptions sont peintes en caractère basque sur les poutres. La bibliothèque mène à la salle méridienne abritant la lunette astronomique datant de 1880.

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bibliothèque au coeur du château, hall d'entrée et escalier d'honneur

 

Façades et toitures ; pièces et leur décor : vestibule et cage d' escalier, couloirs Sud et Est du rez-de-chaussée, couloirs Sud et Est du premier étage, escalier de la tourelle Sud, salle à manger, chambre d' honneur, petit salon et son décor turc, grand salon et boudoir de style mauresque et sa coupole en carton bouilli, bibliothèque et ses rayonnages, chambres de Madame d' Abbadie, d' Ethiopie, de Jérusalem et de Napoléon III ; chapelle.

villa Mauresque
Hendaye
communes côtières
Labourd

 

villa Mauresque

 

Sur le glacis du Vieux-Fort d’Hendaye, que l’on appelle Gaztelu Zahar, fut élevée, au XIXème siècle, pour le Comte de Polignac, la vieille villa Mauresque.

Grande maison construite avec les pierres des ruines du Fort d'Hendaye qui avait été détruit par les Espagnols, pendant la Révolution française. Elle est de style mauresque, comme le Casino d'Hendaye et certaines belles villes du Pays Basque de la même époque. Par la suite, elle devint la propriété du docteur Camino, maire d'Hendaye. Sa fille, ayant épousé Louis Légasse, elle est restée dans cette famille d'armateurs basques jusqu'à nos jours.

A l'intérieur, un petit musée retrace l'histoire de cette famille intimement liée à l'histoire de la Grande-Pêche, Terre-Neuve et la colonie française de Saint Pierre et Miquelon.

Une autre pièce est entièrement dédiée à Napoléon et aux événements de son époque.

Au centre de la maison, un grand patio ouvre en terrasse sur la baie de Chingoudy et Fontarabie.

 

baie de Txingudi et Fontarabie



autres maisons et villas
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* villa dite maison rouge

 

la maison rouge

Construite en 1911 par Edmond Durandeau, architecte (1870-1960), alors qu' il résidait encore à Paris. Devenue maison familiale après 1914-1918, elle fut agrandie en 1921 de son aile sur la rue. En 1928, il ajouta une terrasse face à la baie de Chingoudy, une cuisine plus importante et dessina le patio organisé autour d' une fontaine de style art déco entourée de boules de buis et abritée par une pergola à glycine, le tout sous le regard de l' Athéna Parthenos qu' avait réalisée pour lui son ami le sculpteur Sicard.

 

* villa Bakhar Etchea

villa Bakhar Etchea
maison de Pierre Loti

 


* gare de trains

 

gare de trains

 

* casino

 

Casino

 

* autres maisons

 

maison proche de l' église Saint Vincent

maison à Hendaye


pont international sur le Bidassoa
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communes côtières
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pont international sur le Bidassoa

 

monuments
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* monument aux morts

 

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monument aux morts à Hendaye

 

* monument à la pelote "cesta a punta"



monument à la pelote "cesta a punta"

 

île aux Faisans ou île de la Conférence
Hendaye
communes côtières
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L'île aux Faisans, ou "île de la Conférence", en est une.

Plutôt qu'une île, c'est en fait un petit îlot formé d'alluvions au mileu de la rivière Bidassoa, entre la France et l'Espagne, que le fleuve aurait fait disparaître depuis longtemps si on ne l'avait entourée de palissades et d'empierrements.

 

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Île des Faisans



Depuis le Traité de Bayonne de 1856, précisé par une Convention en 1901, l'îlot est un condominium, c'est-à-dire qu'elle appartient conjointement à la France et à l'Espagne qui en partagent la souveraineté à mi-temps. Tous les six mois elle change d'administrateur, ou plutôt de vice-roi (du 1er août au 31 janvier par la France, du 1er février au 31 juillet par l'Espagne) ; tous deux sont officiers de marine : l'un commande la base navale de l'Adour (pour la France), l'autre la station navale de Fontarrabie et de San Sebastian (pour l'Espagne). Pierre Loti fut un de ces vice-rois. Il s'agit du seul exemple actuel de souveraineté alternée sur un territoire. Par ailleurs, la frontière conventionnelle entre la France et l'Espagne passe au milieu de l'île.


Cette particularité est due à l'Histoire. A plusieurs reprises, elle fut le théâtre d'échanges, de négociations, de conférences ou de rencontres célèbres:

* Le roi de France Louis XI s’y entretint avec Enrique IV, roi de Castille, au sujet d’un différent opposant le monarque madrilène à Juan II d’Aragon, relatif à la suzeraineté de la Catalogne, en 1462.

* Fait prisonnier à la bataille de Pavie, François 1er y fut échangé en 1526 contre ses deux fils donnés en otages, le temps de rassembler sa rançon. Celle-ci, entreposée au Château Vieux de Bayonne, fut livrée en 1530, acheminée depuis Bayonne sur 31 mulets, rapportent les chroniques. Une fois les 1.200.000 écus versés et vérifiés, les princes furent rendus à leur famille, accompagnés d’Eléonore d’Autriche, sœur de Charles Quint, et future deuxième épouse de François 1er.

* Autre échange royal, en 1615 lorsque ambassadeurs français et espagnols accompagnèrent sur l’île deux fiancées royales : Elisabeth, fille d’Henri IV, promise à Philippe IV, et la sœur de ce dernier, Anne d’Autriche, destinée au jeune Louis XIII.

* La signature, en 1659, du Traité de paix des Pyrénées entre la France et l'Espagne, qui met fin à une guerre de 30 ans, est l'un des événements les plus connus qui s'y soit déroulé. Le Traité était marqué par un certain nombre de clauses des plus favorables à la France avec, entre autres, l’acquisition du Roussillon.



Ce traité des Pyrénées a été négocié dans une conférence de trois mois (24 rencontres entre le 13 août et le 7 novembre 1659) entre le cardinal Mazarin et Don Luis de Haro. Les plénipotentiaires nommés des deux cotés étaient du plus haut rang puisqu’il s’agissait des deux premiers ministres, Don Luis de Haro pour Philippe IV et Mazarin pour Louis XIV. Le Traité devait être garanti par le mariage de Louis XIV et de sa cousine Marie-Thérèse d'Autriche (qui n'était pas comme son nom l'indique autrichienne, mais la fille du roi d'Espagne Philippe IV). Les deux souverains décidèrent de ratifier eux-mêmes la paix qui avait été signée le 7 novembre 1659. Ils déciderent également que le mariage qui avait déjà eu lieu par procuration le 4 juin 1660, se ferait effectivement sur place.

 

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Cardinal Mazerin et Don Luis de Haro

Don Luis de Haro fermant le temple de la Guerre
et Mazarin ouvrant celui de la Paix

gravure allégorique commémorative de la paix des Pyrénées, 1659



La rencontre des deux Rois fut une véritable réunion de famille puisque pour la première fois depuis 1615, la Reine mère Anne d’Autriche revoyait son frère Philippe IV. Cette rencontre se déroula le 5 et 6 juin 1660 dans un pavillon spécialement aménagé à cet effet au centre de l’île. L’entretien exigea sept mois de préparatifs au cours desquels le peintre Velazquez, Maréchal des Logis de Philippe IV, alors âgé de 61 ans et qui devait mourir deux mois après cet entretien, fut l’ordonnateur de toute la décoration de la partie espagnole du pavillon de l’île des Faisans et du château de Fuenterrabia. Chaque pays décora sa propre moitié de pavillon avec les plus belles pièces de son patrimoine royal.

 

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Philippe IV avait décidé d’accompagner sa fille l'Infanta jusqu’à la frontière, et de s’entretenir avec Louis XIV et sa mère, Anne d’Autriche, propre soeur du souverain espagnol. Il partit de Madrid avec sa suite dès le 15 avril 1660. De part et d’autre, les suites royales comptaient ministres, membres de la cour, domestiques, pages, gardes du corps, membres du clergé, aides de camp, dames de compagnie, médecins etc, soit des milliers de personnes comme le racontent les deux témoins et chroniqueurs des cours espagnole et française, respectivement Leonardo de Castillo (Le Voyage du Roi) et Madame de Motteville, suivante de la Reine Mère (Mémoires). Castillo écrit, à propos du cortège espagnol "lorsque l’avant-garde arrivait à Alcala de Henares, la fin de la suite était encore en train de sortir de l’Alcazar".

Le mariage par procuration en terre espagnole eut lieu lors de la dernière étape, près du château de Fuenterrabia où logeait la suite espagnole. L’évêque de Pampelune officiait en présence de Mazarin. Une dispense du Pape était nécessaire car les époux étaient cousins germains. Parmi les cadeaux que reçut Marie-Thérèse, la fameuse broche d’émeraudes en forme de poire avec des brillants de la part de Louis XIV, et deux robes à la mode française, l’une brodée de brillants et l’autre de perles, de la part de la Reine Mère.

Philippe IV et sa fille l'Infanta arrivèrent par voie fluviale dans leur luxueuse gabare royale suivie d’un cortège d’embarcations, tandis que Louis XIV, sa mère Anne d’Autriche, Philippe d’Orléans, frère du Roi, Mazarin et leurs suites arrivèrent de France par voie terrestre.

Après les révérences et salutations protocolaires, les deux délégations royales échangèrent quelques propos, Mazarin, qui avait étudié à l’Université d’Alcala de Henares, jouant le rôle d’interprète. Agenouillés devant des crucifix, les deux souverains jurèrent la paix et l’amitié et s’engagèrent à respecter les clauses du traité.

 

tapisserie d’après Charles Le Brun, tissée de 1665 à 1668
qui porte pour inscription dans la bordure du bas :

"Entrevue de Louis XIV, Roi de France et de Navarre,
et de Philippe IV, Roi d’Espagne,
dans l’île des Faisans, en l’année 1660,
pour la ratification de la paix
et pour l’accomplissement du mariage
de Sa Majesté très chrétienne avec Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne"

 

La tapisserie reproduit la scène après la signature, lorsque Philippe IV qui avait cinquante quatre ans et son neveu Louis XIV qui en avait vingt-deux, au centre, face à face, se tendent la main et se jurent solennellement l’exécution du Traité et où l’Infanta va etre remise à son époux. La princesse, qui se trouve derrière son père, est encore en habit espagnol : c’était une robe panier de satin blanc ornée de broderies de jais ; elle était coiffée en cheveux avec un bouquet d’émeraudes en poires avec des diamants, présents de Louis XIV. On peut voir entre Philippe IV et l’Infanta Don Luis de Haro, marquis du Carpio (qui fut nommé par le roi Duc de Montoro) puis différents personnages de la suite du roi d’Espagne avec, tout de suite derrière Marie-Thérèse, la peintre Velázquez. Derrière l’artiste, on aperçoit Pasro de Aragon, capitaine de la Garde Bourguignonne, le marquis d’Aytonne, le marquis de Malepique, grand maitre des cérémonies, le marquis de Lèche et le comte de Monserci (les deux fils de Don Luis de Haro), Don Fernando Voves de Canto-Carrero, ministre secrétaire d’Etat, Pimentel.

Du côté français, on reconnaît derrière Louis XIV Mazarin, sa mère Anne d’Autriche et son frère Philippe d’Orléans, la duchesse de Nouailles, dame d’honneur de la Reine mère, Turenne, le maréchal de Gramont, ambassadeur extraordinaire qui avait fait à Madrid la demande en mariage et le prince de Conti.

 

 

Le mariage pour réconcilier la France et l'Espagne, fut célébré le 9 juin1660 à l'église Saint Jean Baptiste de Saint Jean de Luz.

Un monument commémoratif de la conférence de 1659 a été élevé en 1861 sur l'île des Faisans par les deux pays limitrophes.

 

monument commémoratif de la conférence