Rectángulo redondeado: index  web


 

GUICHE

communes de l'intérieur

Labourd

 

 

municipios del interior

antiguo vizcondado de Labort




Guiche











église Saint Jean Baptiste
Guiche
communes de l'intérieur
Labourd

 

église Saint Jean Baptiste



L'église paroissiale est construite à l'emplacement de l'ancienne chapelle de la maison noble et abbaye laïque de Labadie édifiée à la fin du 14e siècle ou au 15e siècle. Entre 1718 et 1778, la chapelle est reconstruite et devient en 1775 église paroissiale en remplacement d'une ancienne église située à côté du château au hameau la Bourgade.

 

 



clocher-porche


clocher-porche surmonté d'une
flèche carrée en pavillon, flanc sud

abside semi-circulaire
et élévation latérale nord

 

 


chevet
semi-circulaire


chevet semi-circulaire
doté de contreforts

chevet et pigeonnier sur colonnes
de l' ancienne abbaye laïque

 

 


porte principale rectangulaire à linteau
sur coussinets, sous an arc brisé

 


porte rectangulaire à linteau
dans le flanc sud de la nef

 

 

Entre 1819 et 1821, des travaux de restauration sont entrepris selon les plans de Jean-Joseph Saint-Martin, architecte de la ville de Bayonne. En 1832, projet d'agrandissement non réalisé par l'architecte bayonnais Boulanger. Puis en 1835, le conseil municipal approuve un nouveau projet de reconstruction par l'architecte Sarrat. L'exécution du projet reste cependant incertaine : seules les deux chapelles latérales semblent avoir été ajoutées entre 1839 et 1840. En 1882, projet d'agrandissement et d'élargissement de l'église par les architectes Louis Dubourthommieu-Lavergne et Guillemot de Biarritz. Les plans approuvés par le préfet en 1883, les travaux sont exécutés. L'ancien clocher sera incorporé dans le nouvel édifice. De 1892 à 1895, projet de restauration du clocher par l'architecte J. Paraige, d'Urt, et exécution des travaux.

La porte rectangulaire sur l'élévation sud semble antérieure à la reconstruction du 19 siècle.

 

nef vers le choeur et chevet semi-circulaire

fond de la nef et tribune à deux niveaux

 

Le petit bâtiment érigé à l’entrée du cimetière sur trois colonnes en pierre, à chapiteau toscan (astragale, gorgerin nu, échine nue à profil semi-circulaire et tailloir), aurait été le pigeonnier de l' abbaye laïque. Édifié à une époque inconnue, il a fait l'objet d'une restauration totale et d'un agrandissement à partir de . A l’intérieur, le maître-autel date des XVIII et XIXèmes siècles. Un tableau représente le baptême du Christ. On trouve une chaire à prêcher du XIXème, avec les vertus théologales représentées sur la cuve.

On trouve une superbe stèle discoïdale datée de 1793 sous le porche de l'église. Sept stèles discoïdales sont conservées dans le cimetière, dont celle de Jolliberry, gravée en 1816, plusieurs stèles dont le disque présente des angles aigus et un très bel exemplaire du type du bord de l'Adour.

 

* décor : vitrail .
* couverture: flèche carrée ; toit à longs pans ; croupe ronde ; pignon couvert.

croix de cimetière
Guiche
communes de l'intérieur
Labourd



Croix de cimetière du 4e quart 18e siècle: la date 1775 est portée sur l'élévation ouest du socle en pierre.

La croix en fonte date probablement du 1er quart 19e siècle comme l'indique la date 1820 portée sur l'élévation est du socle.

Socle de plan carré en pierre de taille, à élévations galbées. Croix en fonte ajourée sans Christ.

 

châteaux fort
Guiche
communes de l'intérieur
Labourd

 

 

 

Le château est construit à l'extrémité d'une crête rocheuse qui surplombe la Bidouze. Enceinte rectangulaire (20 x 30 m) avec hautes murailles talutées à la base, construites dans un appareil moyen régulier de calcaire, datant de la fin du XIIIème siècle.

A l'angle nord-ouest, logis seigneurial dans donjon à trois niveaux (13 x 13 m) percé sur son élévation nord de baies géminées à remplage. Elle se compose d' un bâtiment carré ou donjon, ultérieurement englobé dans une enceinte rectangulaire. Un ouvrage bastionné est venu renforcer le côté nord-ouest au 16e siècle. L'enceinte et la tour-porte non saillante à l'est (6 m de côté) sont plus récentes, et doivent dater de 1351. La tour-porte est constituée de 4 niveaux: rez-de-chaussée avec passage voûté et arcs en tiers-point, salle de garde au 1er étage communiquant avec le chemin de ronde, 2e étage sur plancher couvert d'une voûte d'ogives à voûtains de briques, 3e étage avec bretèche.

On peut encore voir des baies géminées trilobées sur la façade Nord.


façade nord

O

fenêtres géminées


Le fort se trouve aujourd’hui en ruines. Des travaux de consolidation sont entrepris en 2009.

 

 


.

 


.

 

 

travaux de consolidation
du donjon

2009

 

 

Guissen est l'ancienne orthographe de « Guiche »

 

 

La seigneurie de Guiche est attestée pour la première fois en 1080. Dans la mouvance anglaise au milieu du 13e siècle, elle possède sur l'Adour une importante pêcherie qui fait obstacle à la navigation. Un long conflit l'oppose pour cette raison aux bateliers bayonnais qui incendient le château vers 1257. Celui-ci est reconstruit pour l'essentiel dans la 2e moitié du 13e siècle (date du logis seigneurial) .

En 1332-1333, Bernard Ezi IV d'Albret (1326-1358), vicomte de Tartas, acquièrt Guiche. Un antagonisme les Albret aux prises avec leurs voisins, seigneurs de Bidache, les Gramont, jusqu'à ce qu'une paix soit signée en 1348. Construction dans le milieu 14e siècle de la tour carrée sur l'élévation est, réaménagée au cours de la 2e moitié 15e siècle.

En 1444, la seigneurie s'affranchit de la tutelle anglaise et passe sous celle du roi de Navarre, régnant dans le temps l'usurpateur Jean d'Aragon après la mort de la reine Blanche I de Navarre. Henri VI d'Angleterre (1421-1422-1461-1471) l'érige en comté en faveur de Louis II de Beaumont, IV comte de Lerin (+ 1464). En 1449, la forteresse est enlevée par Gaston IV de Foix-Grailly-Béarn au cours d'un raid en Basse Navarre et Labourd. Reprise par les Beaumont, puis cédée par les Albret aux Gramont en 1485, puis reprise par les Albret 9 ans plus tard, elle est définitivement acquise par les seigneurs Gramont de Bidache en 1534. En 1563, la seigneurie est érigée en comté par Charles IX (1550-1560-1574) au profit d'Antoine Ier de Gramont.

 

Antoine I de Gramont 1526-1576
atelier Francois Clouet



Depuis 1523, date du raid dévastateur des troupes de l'Empereur Charles Quint, le château n'est plus qu'un édifice ruiné.

En 1687, le comté de Guiche devient duché. Au 17e siècle, percement sur l'élévation nord d'ouvertures cintrées aujourd'hui murées. Selon Jacques Gardelles, le donjon quadrangulaire est à rapprocher de ceux d'Ustaritz ou de Garro à Hasparren, forme architecturale des "Casas Torres" navarraises du Moyen Age.



* Notes sur l' histoire de Guiche



XIe siècle (1000-1099)

C'est au royaume de Pampelune, Sanche III Le Grand (990-1004-1035) est roi de Navarre, qu'est rattachée la seigneurie de Guiche. Elle apparaît vers 1080 dans l'apanage de Fort 1er Fortun, vicomte d'Arberoué. Jean Robert indique « Vers 1097, Arnaud Sanche de Cize, seigneur de Guiche, lègue une maison de Guiche à l'abbaye de Sorde et une pommeraie à l'église Sainte Marie de Bayonne. » (J. Robert Bidache p 23 et 25)
L'événement le plus important de ce siècle est la création du vicomté du Labourd en faveur du roi de Navarre en 1023. Guiche est rattaché au Labourd à partir de cette date.

Installation des Gramont à Viellenave sur Bidouze.

C'est vers 1040 que « fut édifié, sans doute en bois et en terre, sur le piton rocheux au lieu-dit La Moulary en l'actuelle commune de Viellenave sur Bidouze, le château de Gramont ou d'Agramont » (J. Robert p 19).

Les premières abbayes voisines sont créés : l'abbaye bénédictine de Cagnotte au IXe siècle, celle de Saint Jean de Sorde dans la deuxième moitié du Xe siècle.

C'est le début des défrichements, celui de la mise en culture. Guiche, dans cette période là, a une population d'environ 150 personnes (de l'ordre de 30 familles). (J. Garat p 118 et 238).


XIIe siècle (1100-1199)

C'est le siècle où Bayonne construit sa cathédrale, où sont créées les rues Bourgneuf et Pannecau avec leurs constructions sur pilotis, où voit le jour un premier pont en bois reliant la ville au bourg de Saint Esprit.

Plus près de nous, en 1167, est créée l'abbaye d'Arthous. (J. Garat p154 et 117) Le cartulaire de l'abbaye Saint Jean de Sorde nous livre de précieuses indications par l'intermédiaire d'un acte où Comdet de Miremont (entre 1150 et 1167) donne à l'abbaye le casal de Hiriart et ses produits.

Le 29 juin 1167, G. Bernard, abbé de Sorde, reçoit le quart de l'église de Guiche. (JF Martin p 238) Document extrait du cartulaire de Sorde (Comdet de Miremont)

Les principaux seigneurs du village au XIe siècle sont Arnaud Sanche (jusqu'en 1135), Bonet II dit d'Ahaxe qui devient seigneur de Guiche et Ahaxe (1135-1168), Bonet III (1168-1185), puis Guillaume Arnaud à partir de 1185. (J. Garat p 16 et 17) Récit du duel de Arnaud Sanche (vers 1110) pour venger son frère, au château d'Aspremont à Peyrehorade.

C'est dans une galupe que Ramon-Arnaud vint à Guiche voir sa soeur, à la recherche d'un lieu constructible. Jean Garat indique « Cette prospection fut effectuée par bateau jusqu'à Came où la dame de Guiche lui proposa un domaine où fut construite une maison, ce que les Béarnais ne tolérèrent pas, démolissant la construction à trois reprises arguant qu'elle se trouvait en territoire béarnais ». Finalement Gaston le Bon, vicomte de Béarn, donna l'autorisation de bâtir le village. (J. Garat p 17 et 424) et (J. Robert p 20-21).


XIIIe siècle (1200-1299)

En 1200 le Royaume de Navarre perd les provinces du Guipuzcoa et de la Bizcaye, du même coup il est privé de port dans la région de Pasajes, près de Saint Sébastien.

En 1250, sous le règne de Thibaud I de Navarre Champagne (1201-1234-1253), les navarrais obtiennent un droit de transit par Bayonne : Guiche est sur le trajet, le château assure le contrôle de l'Adour et de la Bidouze. Celui de Bidache a été construit vers 1215. (J. Garat p 17 et 18).

Le château est brûlé en 1257, sous le règne de Thibaud II de Navarre Champagne (1238-1253-1270) par les Bayonnais.

Précédemment, une lettre close datée du 6 juin 1255 envoyée par le prince Edouard (Guiche est dans la mouvance du roi d'Angleterre, Henri III), ordonne à Guillaume Arnaud (Seigneur de Guiche) de livrer son château à Guilhem-Arnaud de Tardets, bayle du Labourd (J. Robert p 25) et (J. Garat p 17).

Ne Maria de Guissen et En Symon de Guissen sont cités en 1266 sur le livre d'or de Bayonne où sont mentionnés les cens dus à l'église Sainte Marie de Bayonne. Egalement en 1275 sont cités Na Génèse de Bédorède, dame de Guissen et N. Arnaudat son fils, seigneur de Guissen. (J. Garat p 97 et 104).

Guissen est l'ancienne orthographe de « Guiche ».

Une nasse ou pêcherie installée sur l'Adour dans le courant du siècle entrave la navigation des Bayonnais. Ceux-ci protestent contre sa présence en 1295 (J. Robert p 25) et (J. Garat p 23).


XIVe siècle (1300-1399)

Hastingues, village voisin, est créé en 1304. La forteresse, construite par John de Hastings (sénéchal et lieutenant du roi d'Angleterre Édouard II) bénéficie d'un péage situé près du port actuel.

Cette première forteresse est détruite en 1377 par les Bayonnais. (J. Garat p 29, 117, 434 et 445)

Le 10 mars 1340 les habitants de Guiche reconnaissent Pierre d'Albret comme leur nouveau seigneur. Ils se sont réunis dans le verger devant le château. Ce jour là est établi un document de première importance pour l'histoire locale où figurent les noms de 69 maisons (soit une population d'environ 300 personnes).

Un traité de paix est signé entre les Albret et les Gramont le 28 juin 1348. Ce traité touche les communautés de Guiche, Oeyregave, Gosse, Seignanx, Maremne derrière leur Seigneur Pierre d'Albret et les habitants de Bidache, Bergouey, Bardos rattachés à Arnaud-Guilhem de Gramont.

Comme l'indique Jean Robert « les Gramont virent assez mal l'installation des Albret à leur porte et de sanglants démêlés s'engagèrent entre les deux lignées et leurs sujets ».

Un des litiges portait sur l'usage des zones de libre parcours (terres communes où les habitants avaient le droit de faire pacager les troupeaux), en particulier dans la plaine de Haches.

C'est en août 1351 qu'intervient le partage de la barthe de Haches entre les communes de Sames et de Guiche.

C'est également dans cette même année que sévit la peste noire ou peste bubonique qui décima les populations. (J. Garat p 26 et 249) (J. Robert p 26/27).

Atelier monétaire à Guiche. Plusieurs sources semblent indiquer que l'on a battu monnaie à Guiche, pour le compte du roi d'Angleterre. L'historien Foltzer fait la description d'un denier de Guissen « Eduardus Rex - Léopard à gauche entre deux traits. Au dessus et au dessous une croisette.R. Aquitaine Dux - Croix cantonnée d'un G du troisième ».

En 1377 Jean de Gand, Gouverneur de Guienne, reçoit le droit de battre monnaie castillane à Bayonne et au château de Guissen. (J. Garat p 40) et (A. Bareigts p 13)

Reconstruction du château. C'est le premier décembre 1351 que le roi d'Angleterre Edward III, duc d'Aquitaine, autorise Pierre d'Albret, seigneur de Guiche, à reconstruire le château. (J. Garat p 99) (J. Robert p 27).


XVe siècle (1400-1499)

Le château est reconstruit, les Beaumont de Navarre le détiennent.

Charles de Beaumont régne au début de ce siècle, son fils Louis II de Beaumont, comte de Lerin, à partir de 1432. Le roi Henri VI d'Angleterre, en remerciement des services rendus, érige en comté la seigneurie de Guiche le 18 août 1444. (J. Garat p 28) (J. Robert p 27).

La bataille de Hache a lieu à la mi décembre 1449. Gaston IV de Foix-Béarn, rallié au roi de France Charles VII "le Victorieux", attaque le château de Guiche où se trouve en garnison de près de 800 hommes dont 200 cavaliers.

Jehan Peritz de Dona Maria, capitaine navarrais en charge de défendre le château, fait appel à des renforts estimés entre 1600 et 4000 hommes.
L'assaut a lieu le 15 décembre 1449 avant le lever du jour. Les pertes sont sévères, 1200 noyés dans l'Adour, 300 morts au cours des combats, 900 "pro-anglais" faits prisonniers. L'acte de capitulation est signé le jour même, Guiche se trouve désormais sous la tutelle du roi Charles VII "le Victorieux" de France (J. Garat p 28 à 33).

Nouvelle attaque du château en 1494, qui capitula immédiatement devant des forces nettement plus importantes.

Les Albret sont de retour à Guiche, Alain le Grand, trisaïeul du futur roi Henri III de Navarre et IV de France, reçoit le 22 octobre 1494 un acte de reconnaissance de la population.

Il est rédigé par Auger de Capainhère, seigneur de l'abbaye laïque de Labadie et notaire, en présence de 71 représentants de la communauté. Ce document nous renseigne une nouvelle fois sur le nom des maisons existantes à ce moment là.

Guiche a une population estimée à environ 350 personnes. (J. Garat p 36, 37, 38, 120) (J. Robert p 28).


XVIe siècle (1500-1599)

Les Gramont deviennent seigneurs de Guiche à partir de 1534. Claire de Gramont pris possession de Guiche en 1534. Le roi de France Charles IX érigea Guiche en comté en décembre 1563.

Ce comté comprenait également les paroisses de Bardos, Urt, Sames, Came, Saint Pé-de-Léren, et Briscous.
(J. Garat p 42) (J. Robert p 28).

Ce siècle est marqué par les terribles guerres de religion.

C'est aussi de grands projets qui aboutissent, en particulier la déviation du cours de l'Adour avec le percement de l'ouverture au Boucau le 28 octobre 1578. Henri IV le 15 novembre 1599 ordonne l'assèchement des marais français.

C'est à cette époque que commencent les travaux d'assainissement de nos barthes et la construction des maisons situées le long de l'Adour. (J. Garat p 43, 121, 297 et 342).



Philibert de Gramont et Diane d'Andoins dite « Corisande d'Andoins »

Philibert de Gramont, futur comte de Guiche, naquit au château de Bidache le 22 août 1552. De son côté, Diane d'Andoins, naquit au château d'Hagetmau vers l'automne 1554.

Émancipée à l'âge de 12 ans, elle signe son contrat de mariage le 16 août 1567 au château de Pau, sous la présidence de Jeanne III de Navarre Albret, mère du futur roi Henri III de Navarre et IV de France.

Il est prévu dans ce contrat que si les époux souhaitent un jour se retirer de la compagnie de M. et de Mme de Gramont, le château de Guiche, « meublé et en bon ordre » leur sera cédé avec un revenu de 4000 livres de rente.

Le mariage fut célébré en grande pompe, au château de Bidache, un an plus tard le 21 novembre 1568.

Philibert de Gramont, blessé à la bataille de La Fère, meurt quelques jours plus tard, en août 1580.
(R. Ritter - Corisande d'Andoins)

Corisande d'Andoins, égérie d'Henri IV

Corisande, veuve à l'âge de 26 ans, est amie avec Michel de Montaigne. Dans «Ses Essais », celui-ci dédicace et insère 29 sonnets de La Boétie à l'attention de la comtesse de Guissen, qu'il appelle « cette grande Corisande ».

Mais l'histoire retiendra essentiellement la longue liaison de Corisande avec Henri IV. Elle fut très mouvementée ; elle joua auprès de lui un rôle de premier plan. Dans ses trajets Bidache / Bayonne Corisande traversa Guiche à plusieurs reprises (la Bidouze et l'Adour étaient les seules voies empruntées à cette époque). (R. Ritter - Corisande d'Andoins)

Le roi Charles IX et sa mère Catherine de Médicis passent par Guiche « Dans l'après midi du 12 juillet 1565, venant de Bayonne par eau, sous un soleil torride, Charles IX, Catherine de Médicis et leur suite arrivaient à Bidache où Antoine 1er, déjà fastueux d'inclination, n'avait rien ménagé pour réserver à ses hôtes royaux une réception splendide » (R. Ritter - Bidache p 25)

Catherine de Bourbon, sœur d'Henri IV est reçue à Bidache le 13 février 1591 par Corisande, comtesse de Guiche, et se rend à Bayonne le lendemain. Jean Robert relate : « Le lendemain matin, le lieutenant de la ville de Bayonne, deux échevins et deux jurats, allèrent prendre la princesse sur la Bidouze dans une galupe garnie de velours sur laquelle avait été élevé un pavillon richement tapissé.
Cette galupe était remorquée par 4 galions ou barques montées chacune par un conseiller, dix rameurs, deux trompettes et un porte-enseigne, ces derniers vêtus de blanc et d'incarnat, aux couleurs de Catherine. En débouchant sur l'Adour, après Guiche, la galupe princière rencontra deux autres chaloupes peintes en blanc et rouge où des arquebusiers tiraient des salves en l'honneur de Catherine »
. (J. Robert p 142).


XVIIe siècle (1600-1699) Duché de Gramont

Antoine III de Gramont, Maréchal de France sous Louis XIV, est le quatrième comte de Guiche. « Il obtint de Louis XIV, en 1648, des lettres patentes réalisant l'érection définitive en duché prairie du comté de Gramont, auquel étaient annexés le comté de Guiche et les autres seigneuries voisines » (R. Ritter - Bidache p 34).

 

Antoine III de Gramont
1604-1644-1678
Maréchal de France

 

En décembre 1615 une menace pèse sur Guiche et les villages environnants. En effet les troupes protestantes du duc de la Force, gouverneur du Béarn et ennemi des Gramont, se sont emparés d'Hastingues.

Le capitaine du château de Guiche reçoit du secours en provenance de la ville de Bayonne : poudre, plomb, artillerie, biscuits ... Guiche fut épargné et Hastingues évacué. (J. Garat p 45, 115) (R. Ritter - Bidache p 33) (J. Robert p 144).

Construction d'un pont en bois sur la Bidouze. C'est dans le courant de ce siècle que sera construit un premier pont en bois qui permettait de franchir la Bidouze au niveau de la maison «Teoulère», à proximité du château. Ceci malgré l'opposition des Bayonnais qui se sont manifestés à la fin du siècle précédent. Ce pont, en ruines et dangereux, ne sera plus utilisé à la fin du siècle suivant.

(A. Bareigts p 14) (J. Garat p 446, 451). Le presbytère actuel, situé au bourg, a été construit en 1656. (J. Garat p 189, 191).


XVIIIe siècle (1700-1799)

Guiche demande à ré-intégrer la province du Labourd.

Les communautés d'Urt, de Bardos et de Guiche avaient été démembrées de cette province et appartenaient au duché de Gramont. C'est une requête commune qui est adressée au Bilçar (assemblée de tous les députés du Labourd qui se tenait à Ustaritz) en 1761. A partir de là ces paroisses relevèrent du Labourd pour toutes les affaires administratives.

D'importants travaux sont entrepris au bourg durant ce siècle, il prend peu à peu sa forme actuelle (J. Garat p 176-177, 197 à 201, 208 à 210) : En 1738 l'église reçoit sa première horloge, placée à l'extérieur.

En 1753 est construit un bâtiment en face de Laciceroue, à usage de presbytère, par Jean Miremont vicaire.
Ce bâtiment a fait l'objet d'une expropriation par la commune en 1805, pour être utilisé comme école publique.
Aujourd'hui ce bâtiment abrite la mairie du village.

En 1756 l'église fait l'objet d'importants travaux de réfection.

En 1760 "le pigeonnier", qui semble être une simple toiture posée sur des colonnes en pierre, et qui sert d'abri aux fidèles qui se rendent à l'église, est reconstruit sous la forme qu'on lui connaît de nos jours.

En 1771, au moment de l'installation du nouveau curé Jean Castencau, d'importants travaux de restauration sont réalisés dans le presbytère situé en face de la maison de Chuhenne.

En 1781 le mur du cimetière est rebâti, il est intéressant de noter la présence d'une boulangerie installée à Hiriart Vieux (aujourd'hui Antonin) en face de ce mur. Cette même année, la place du village est réhabilitée, y sont installés des bancs en cœur de chêne ainsi qu'une grande table "commune".
La maison de Hiriarton est démolie et reconstruite un peu en recul, à l'emplacement actuel.

L'enseignement est dispensé sous le porche de l'église. Jacques Lussan, maître d'école en 1738, reçoit de chaque foyer une modeste somme d'argent et un quarteron de blé d'Inde. Il est également sonneur de cloches et chantre.

La carte de Roussel de 1718 nous renseigne sur l'emplacement des maisons. On remarque la présence de 10 d'entre elles dans la barthe, entre Peyroutic et Maribère. Le terrier de Guiche de 1739 nous donne la consistance des biens : 212 maisons possédent des terres, dont 13 comportent une superficie inférieure ou égale à 1 journée (0.28 a), 91 moins de 4 journées (1.12 h).
En 1761 on dénombre à Guiche 1337 habitants. (J. Garat p 98, 121, 254 à 256) (J. Robert p 149)

Une épidémie d'épizootie décime les troupeaux de bovins en 1774.
Le 27 septembre 1774 une délibération prise par la communauté indique « qu'il est notoire que les habitants sont dans la consternation par l'effet d'une maladie pernicieuse qui vient de faire périr tout le bétail à cornes.

De façon que, outre le petit et le grand commerce du dit bétail qui se faisait sur cette paroisse, est ruiné, on se trouve dans l'impossibilité de faire le charroi et les labourds ordinaires pour la semaison du froment et autres travaux ... ».
Guiche, comme toutes les communes du Labourd est fragilisé, les années qui suivent seront des « années noires ». (J. Garat p 294-295)

La création du canton de Bidache a lieu le 29 janvier 1802 Il intègre la plupart des paroisses de l'ancien duché de Gramont : Sames, Guiche, Bardos, Bidache, Came, Arancou, Bergouey, Viellenave sur Bidouze. (J. Robert p 171)

Napoléon Ier savoure les cerises de Guiche. " Lorsque Napoléon Ier, le 16 mai 1808, déjeuna dans l'île de Bérenx sur l'Adour, en face d'Urt, le fermier de l'île lui servit paraît-il une corbeille de cerises de Guiche particulièrement appréciées par l'Empereur qui demanda qu'on lui en apporta au château de Marracq ". Cette phrase est extraite du livre "Le golfe de Gascogne" écrit en 1880 par J.B Dasconaguerre. Le même auteur cite les vins blancs et rouge de Guiche ainsi que les cerises, les poires, les pêches et les belles prunes de Guiche et de Sames « savourées par tous les gourmets » (J. Robert p 184).

Le Maréchal Soult donne l'ordre de détruire nos digues en 1813, nos villages étant menacés par la coalition anglo-ibérique. C'est le début de la débacle de l'armée française. Quatre cent anglais sont retranchés dans le château de Lissalde à Urt. Le maréchal Soult donne l'ordre au général Thouvenot de détruire les digues bordant l'Adour sur la rive gauche "soit en faisant des coupures, soit en brisant les clapets". Le 16 décembre 1813, quatre chaloupes-canonières, deux trincadoures et une biscayenne, l'ensemble équipé de six pièces d'artillerie, soixante quinze mineurs et cinquante hommes du premier régiment de ligne, interviennent. Le lendemain après midi vers 3 heures toutes les installations sont démolies d'Urt à la maison Peyroutic à Guiche. (J. Garat p 330)

Dès 1817 le cadastre napoléonien est en place. La chapelle de la bourgade, en ruines, y figure.

Deux moulins, le moulin Vieux (de Joliberry) et le moulin de Chuhenne (situé près de Moura) sont en activité.

Les barthes de la Bidouze sont cultivées, elles furent les dernières à l'être compte tenu de leur niveau, inférieur au niveau de la mer.

En 1882 on dénombre 3652 parcelles pour une superficie de 2272 ha, soit 62 ares par parcelle.
C'est le siècle où la population atteint son maximum avec 1668 habitants dénombrés en 1841. (J. Garat p 123, 258, 259, 339)

Ce siècle est marqué par de grandes calamités :

En décembre 1829 et janvier 1830 le thermomètre descend de -10° à -15° sur une longue période. L'Adour et la Bidouze étaient en partie gelés, au dégel "de grands glaçons" encombraient les cours d'eaux. « Le vin a glacé dans la barrique, il est tombé de la neige en très grande quantité, des toits de maison ont écroulé sous son poids » note le maire Lapébie le 15 février 1830.

Une grande épidémie de choléra décime notre population en 1855. On dénombre 130 morts cette année là, dont 98 pour le seul mois de septembre 1855.

Un incendie détruit la maison noble de Labadie en 1852.

De graves inondations ponctuent le siècle, en 1830, 1856, 1879 et le clôturent en 1899. (J. Garat p 116, 124, 298, 357) (A. Bareigts p 175 ).

Une ville dans les barthes de Haches C'est vers 1830 que Louis Galabert présente son projet de "canal joignant l'Océan à la Méditerranée".
Il dessine une nouvelle ville "la ville Louis Philippe" qu'il situe dans les barthes de Haches, à cheval sur les communes de Sames et de Guiche. D'une superficie de 300 hectares environ, cette ville est entourée de rivières navigables bordées de quais.

L'ensemble est agrémenté par des plantations, 4 fontaines disposées aux carrefours importants, une église, des collèges et salles de spectacle.
Malheureusement ce projet ne fut pas retenu, tous les regards se tournaient vers le développement des chemins de fer. (J. Garat p 418, 419) (J. Robert p 194)

Création de la ligne de chemin de fer Bayonne / Toulouse
C'est le 25 janvier 1864 qu'est inaugurée la ligne de chemin de fer Bayonne / Toulouse.
De gros travaux ont permis la mise en exploitation de celle-ci, de multiples difficultés ont obligé les ingénieurs à revoir leurs projets. Ce n'est que vers la fin du siècle que tout est rentré dans l'ordre, après remplacement en 1879 du pont en pierre initialement construit par un pont métallique, après rechargements multiples des remblais.

L'église fait l'objet de travaux d'agrandissement.
Le 25 mai 1816 le maire écrit au sous préfet de Bayonne et fait état du bâtiment qui « tombe en ruine et qu'il y aurait danger à s'y réunir ».
Plusieurs projets sont menés à bien, autour de 1830 et de 1860 (agrandissement et ajout des deux chapelles latérales).
L'édifice prend sa pleine dimenssion par l'ajout du clocher en 1895.
Les religieuses s'installent à Guiche en 1859 et dirigent l'école des filles (en particulier s'ouvre un atelier de couture et de broderie). (J. Garat p 181, 182, 183, 203, 204)



Un pont sur la Bidouze

Ce début de siècle voir la suppression du bac qui assurait la traversée de la Bidouze entre Guiche et Sames. En effet, le pont métallique situé à proximité de la maison Estregrand vient d'être ouvert à la circulation. Pour mémoire, le précédent pont installé près de la maison « Taoulère » était tombé en ruines autour des années 1770. (J. Garat p 454).

Une nouvelle gare en 1912. C'est en 1912 qu'est supprimée la « Halte de Guiche ». C'est à cette date que la nouvelle gare dite de « Sames Guiche » est inaugurée, elle est située à la limite de nos deux communes.


L'arrivée de l'électricité, du téléphone et de l'eau courante.

Dès 1921 quelques maisons du bourg et du port sont électrifiées. Une deuxième extension a lieu en 1926, l'ensemble des hameaux isolés se trouvent électrifiés en 1937.

C'est en 1969 que le réseau de distribution de l'eau potable est constitué.
(J. Garat p 243, 480)



Les routes

En 1927 on note la présence de 4 voitures automobiles. Ce n'est qu'à partir de 1950 que le nombre de véhicules augmente, c'est dans ces années là que sont prises les décisions de goudronner l'ensemble des nos routes communales.



Exploitation des carrières

Les siècles précédents ont vu la mise en service de nombreuses carrières. Les principales sont :

• la carrière du Port d'Ariet
• la carrière de Gramont (là ou se trouve aujourd'hui le trinquet)
• la carrière de Beauplaisir ou Monplaisir
• la carrière du Coucut
• la carrière de la Coste de Moulian
• la carrière des Arroques

Sont extraites des pierres destinées à la construction des maisons et immeubles, à l'empierrement des routes et à alimenter des entreprises dans le domaine de la sidérurgie. L'usine des Ciments de l'Adour au Boucau a utilisé les pierres extraites de la carrière des Arroques pour la fabrication de ses ciments de 1967 à 1993. La carrière, réhabilitée à la suite de sa fermeture définitive, est aujourd'hui recouverte d'eau, d'où la présence du lac des Arroques. (J. Garat p 323-324, 393 à 412) (J. Robert p 48)


Le départ des Filles de la Croix.

C'est en 1964 que les dernières religieuses quittent Guiche.


Une vingtaine d'années plus tard c'est le tour du dernier curé résidant sur la commune.
La paroisse rejoint d'autres villages pour former la paroisse « Notre Dame du Chemin ».
C'est dans la deuxième moitié du XXe siècle que le cimetière est agrandi, l'ensemble des tombes restauré.
C'est également dans cette période que les cloches sont électrifiées.
La maison paroissiale fait l'objet de travaux importants dans le courant des années 1990.


Un fronton, un trinquet, un groupe scolaire, une salle des fêtes


Plusieurs constructions voient le jour au cours de ce siècle : le fronton construit en 1922, le trinquet et le groupe scolaire (avec la cantine) dans les années 1970, une salle des fêtes dans les années 80.



autres maisons et fermes
Guiche
communes de l'intérieur
Labourd




* ferme Grand Borde

Implantée dans la zone des Barthes de Haches au bord de l'Adour, la ferme correspond à une construction de la 1ère moitié 17e siècle, remaniée au 19e siècle.

ferme Grand Borde

La bâtisse rectangulaire (36 x 15 mètres) est construite selon un plan tripartite divisé en longueur. Sur l'élévation antérieure, la porte charretière centrale à arc en anse de panier est chanfreinée avec congés. Tandis que le rez-de-chaussée s'organise en grange, étable et écuries, le premier étage est consacré au logis (6 pièces) et au fenil. La cuisine conserve sa cheminée à corbeaux triangulaires et un placard à vantaux de bois. Dans la cour, une petite dépendance abrite le four appelé "hournère".

* couverture: toit à longs pans ; pignon couvert.


* maison Le Marchand. la Bourgade

La construction date de la 1ère moitié 17e siècle. Le bâtiment a été agrandi dans le prolongement de la partie ouest dans le 1er quart 18e siècle : porte charretière chanfreinée à arc en anse-de-panier datée de 1701.

OO

maison Le Marchand

La bâtisse se compose d'un long corps de bâtiment rectangulaire sur trois niveaux. Le rez-de-chaussée devait probablement servir d'entrepôt de stockage non défini lié à l'ancienne activité portuaire du lieu en bordure de la Bidouze. Deux escaliers droits en bois desservaient les étages dans lesquels se trouvaient deux logis : un logis principal dans la partie ouest et un logis plus modeste dans la partie est (avec cheminée et évier dans une niche plein-cintre). Une citerne aujourd'hui détruite se trouvait à l'angle sud-est.

* couverture: toit à longs pans ; pignon couvert.


* maison de maître, Arancette

La maison Arancette est mentionnée en 1340 sur l'acte notarié concernant le traité de paix entre Pierre d'Albret, seigneur de Guiche, et les habitants de Guiche. La maison de maître avec sa métairie semblent dater de la 2e moitié 17e siècle. L'intérieur du logis principal a été remanié au cours du 19e siècle.

 

maison de maître a Arancette

Type de maison de maître en bloc rectangulaire. Le rez-de-chaussée comporte outre une souillarde et un salon, une salle commune pavée de dalles de calcaire de Bidache (20 x 20 cm) avec cheminée à hotte supportée par deux corbeaux. Le chai avec pressoir jouxtait les pièces d'habitation au rez-de-chaussée. L'étage composé de 5 pièces est desservi par un escalier en bois. Dans la cour, métairie indépendante de plan tripartite (toit à longs pans, mur pignon) avec porte charretière centrale chanfreinée et fenêtre à meneau chanfreinée aux trois quarts avec congé sous le pignon.

* couverture: toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert.


* maison de maître à Saint-Martin

En 1340, la maison Saint-Martin est mentionnée sur l'acte notarié concernant le traité de paix entre Pierre d'Albret, seigneur de Guiche, et les habitants de Guiche. En 1683, la maison devient la propriété de la famille Garat par alliance du puîné Pierre Garat avec Jeanne Saint-Martin, fille aînée de la maison. La demeure est alors reconstruite et surélevée d'un étage. En 1775, Jean Garat épouse Marie Damestoy, fille d'un notaire de Bardos. Les époux délaissent l'ancienne propriété, alors transformée en métairie, au profit d'une demeure de type bourgeois nouvellement construite sur un terrain voisin (maison datée de 1784, 1999 ZO 51) . Dégradée lors d'un incendie en 1899, l'élévation est réparée quelques temps après : le linteau de la porte charretière porte l'inscription "REMY URBAIN EDOUARD 1900. Un bâtiment de dépendances est daté de 1842.

 

maison de maître a Saint Martin

inscription datante en façade 1784

 

Type de maison de maître à plan tripartite (logis sur 2 niveaux, grange, étable) avec bâtiments agricoles en dépendances. Dans la cour, un bâtiment rectangulaire à un étage et grenier en surcroît (toit à longs pans, croupe) abrite la "hournère" (four) , le "trouy" (pressoir) et un grenier à maïs sur plancher à claire-voie. Ecurie indépendante avec toit à longs pans, croupes, recouvert de tuiles creuses. Bélier hydraulique en fonctionnement jusqu'en 1972.


* manoir dit ancienne maison noble de Labadie

L'emplacement est celui de l'ancienne maison noble de Labadie mentionnée dans le milieu du 14e siècle, devenue abbaye laïque à la limite du 14e siècle 15e siècle. L'ancienne demeure quadrangulaire, visible sur le cadastre de 1817, a été détruite au cours d'un incendie vers 1850. Aujourd'hui, seul le corps de bâtiment de la grange-étable subsiste : la date de 158 (?) est gravée sur le jambage d'une porte. En 1853, il a fait l'objet de remaniements. En bordure de route, le portail d'entrée constitue un ensemble du 4e quart 16e siècle. L'ancienne chapelle dépendant de l'abbaye laïque (1817 A2 512) reconstruite au cours du 18e siècle est devenue l'église paroissiale (IA64000304) . Selon la tradition orale, le petit bâtiment sur piles en bordure du cimetière actuel (1817 A2 510) faisait office de pigeonnier de la maison noble à une époque reculée.

La propriété est ceinturée par un mur de clôture en moellons de calcaire. L'entrée sur la route présente un portail composé de deux piliers carrés en pierres calcaires à trois ressauts et bossages un-sur-deux, encadré par deux ailes en retour concaves en moellons de calcaire et surmontées d'une corniche moulurée. Un bâtiment rectangulaire avec des portes charretières chanfreinées abrite la grange, l'étable, le four à pain, ainsi qu'un vestige de logis à l'étage. Dans le jardin, un escalier droit à degré convexe a été réutilisé de l'ancienne demeure.

* couverture: toit à longs pans ; pignon couvert.


* maison de maître à Chuhenne

La maison de maître a été reconstruite dans le 1er quart 19e siècle. Sur le côté, la métairie indépendante est datée du 3e quart 17e siècle : 1661 sur la porte charretière.

 

maison de maître à Chuhenne

Type de maison de maître en bloc rectangulaire à 1 étage et comble à surcroît séparés par des chaînes horizontales portant bandeau, élévation ordonnancée à 5 travées, toit à longs pans et croupes. Dépendance de plan tripartite divisée en longueur avec toit à longs pans et mur pignon en façade.

* couverture: toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert.

 

monument aux morts
Guiche
communes de l'intérieur
Labourd

 

monumnt aux morts à Guiche

pigeonnier
Guiche
communes de l'intérieur
Labourd

 


Le petit bâtiment reposant sur 3 colonnes aurait été selon la tradition orale un pigeonnier dépendant de la maison noble de Labadie (1817 A2 517) . Edifié à une époque inconnue, il fait l'objet d'une restauration totale et d'un agrandissement à partir de 1760. Il est aménagé en école communale de 1850 à 1863, puis en mairie.

Le bâtiment est supporté sur son élévation antérieure par 3 colonnes à chapiteau toscan (astragale, gorgerin nu, échine nue à profil semi-circulaire et tailloir) et appuyé sur 2 murs latéraux en moellons de calcaire. Un escalier droit à degré convexe composé de 12 marches en calcaire de Bidache passe au-dessous du bâtiment et mène d'une part au cimetière, d'autre part à la salle située à l'étage. La salle haute est construite en pan de bois recouvert d'enduit, percée de trois ouvertures à encadrement de bois.