LESCAR
Lescar
cathédrale Notre Dame de l'Assomption
chapelle Memorial de l'Aviation
église Saint Julien
cathédrale Notre Dame de l’Assomption
Lescar
grand Pau
Béarn
cathédrale Notre Dame de l'Assomption
abside romane semi-circulaire
élévations et coupes
Notre Dame
Lescar fut une cité gallo-romaine dès le millieu du premier siècle de notre ère. Première agglomération urbaine, connue sous le nom de "Beneharnum". La petite ville de Beneharnum est ratachée administrativement à Dax du Ier au IIIème siècle. Puis, au IVème siècle, elle devient une cité de la Novempopulanie, le territoire des 9 peuples. A ce titre, il est admis que Beneharnum, ou Lescar, soit la première capitale du Béarn. Elle donna son nom à la région Béarn dont elle était devenue la capitale.
Dès le VIème siècle, l'évêché de la peuplade des Béarnais est mentionné. Des fuilles effectuées autour de l'église Saint Julien ont permis de mettre au jour les fondations d'un premier établissement. On a donc proposé d'y localiser l'église pimitive de Beneharnum. Ce premier édifice, comme l'ensemble de la ville antique, est rasé au IXème siècle (841) par les invasions normandes. Elle est reconstruite sur les hauteurs de l’ancienne ville. Ce n'est qu'a partir du XIème siècle qu'une occupation reparaît. La cité commence une nouvelle existence sous le nom de Lescar aux alentours de l'an mille
Lescar s'élève sur les hauteurs de l'antique Beneharnum. Grâce aux fouilles archéologiques, des vestiges gallo-romains tels que la mosaïque de la villa Saint-Michel ou les remparts antiques ont pu être découverts.
Principal élément du patrimoine historique, l'ancienne cathédrale Notre-Dame de l'Assomption est un chef d'oeuvre d'art roman, monument classé en 1840. Cette église se distingue par sa mystérieuse mosaïque du XIIème siècle représentant une scène de chasse entre une gazelle attaquée par deux lions et un chasseur maure amputé de la jambe droite.
La cathédrale devint la nécropole des Rois de Navarre à partir de 1483, abritant notamment le roi François I "Febus" de Navarre Foix-Grailly-Béarn (+ 1483) et sa soeur la reine Catherine I de Navarre Foix-Grailly-Béarn (+1517), arrière-grande-mère d'Henri III de Navarre et IV de France. De 1563 à 1620, elle fut transformée en temple protestant sous l'influence de la reine Jeanne III de Navarre Albret (mère d'Henri IV).
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extérieur
Description extérieure: d'une superficie de 1700 m2, elle mesure 61 m de long sur 22 m 50 de large pour une hauteur de 15 m.
Le portail principal a été reconstruit vers 1550.
Le cloître, qui était construit côté sud, fut probablement détruit à la Révolution (il y avait encore des inhumations en 1738).
Les modillons : on en a recensé 69 autour du chevet dont 30 sont véritablement romans, les autres ayant été restaurés au 19ème siècle par moulage.
En plus des thèmes récurrents de la sculpture romane comme les oiseaux aux ailes déployés, les têtes de cervidés, la sirène, le chevet de la cathédrale montre que beaucoup de modillons sont traités de manière originale, avec un goût du détail et un souci de naturalisme rares : on peut citer : un oiseau tenant dans son bec un serpent qui s'est lui-même saisi d'un petit batracien - une femme en habit et coiffure du Moyen Age - des têtes félines à gueule béante - des acrobates - un personnage nu émergeant d'une nacelle .., le tout agrémenté d'un décor de fleurs étoilées sculptées entre chaque modillon.
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mur pignon |
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modillons soutenant |
modillons soutenant |
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Dépouillée à la Révolution, elle devient église paroissiale à la suppression de l'évêché en 1792. Entamé en 1992, un vaste programme de restauration va permettre à l'ancienne cathédrale de renouer avec son passé prestigieux. Les chapiteaux historiés et les modillions constituent un attrait majeur de la visite de la cathédrale; ils ont bénéficié des échanges culturels et artistiques du pélerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
En 1563, le culte protestant est célébré dans la cathédrale de Lescar. Elle fut alors dépouillée de "ses images et idoles", de ses autels et de ses vases sacrés. Sa restauration au XIXème siècle lui a redonné, à l'intérieur, sa pureté, son harmonie et son atmosphère religieuses, amplifiées dans une nef assez obscure sous sa voûte plein cintre. Les chapiteaux historiés sont d'un vif intérêt et pleins de verve. En particulier le festin d'Hérode avec Salomé dansant devant le roi, et le martyre de saint-Jean Baptiste. Dans le choeur, deux mosaïques romanes (XIIème siècle) des plus originales.
Les évêques béarnais et parfois bas-navarrais, accompagnent les seigneurs Gui de Loos (1114-1141), évêque de Lescar et Bernard d’Asterac, évêque de Bayonne, à la croisade contre les maures en Péninsule Ibérique et sont à la victoire de Saragosse du roi navarro-aragonais Alfonso I "el Batallador" (+ 1134). Le premier sera également au désastre de Fraga où il sera fait prisonnier.
Dans le schisme d'Occident, le Labourd dépendait de l'Angleterre par le duché d'Aquitaine qui était pour Rome et la Basse-Navarre du Royaume de Navarre qui soutenait la papauté d'Avignon. Il y eut un évêque romain à Bayonne et un évêque avignonnais à St Jean Pied de Port . Le diocèse d'Oloron fut également divisé.
nef centrale voûtée en berceau plein cintre
choeur et chevet semi-circulaire
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lutrin dans le choeur
chaire de l'Evêque dans le choeur
nef centrale vers le choeur
arcs doubleaux en plein cintrearcades plein cintre
des bas-côtéschapelle de
l'absidiole nord
chapelle
de l'absidiole suddétail
retable absidiole sudretable
de l'absidiole sud
détail
retable absidiole sudretable
de l' absidiole nord
retable
de l' absidiole nord
tabernacle
autel absidiole nord
tabernacle
autel absidiole sud
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autels lateraux de la Vierge et Saint Pierrre
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tabernacle de l'autel de la Vierge et Saint Pierre guérissant le paralyrique
fond de la nef centrale et orgue
arcs doubleaux en plein cintre
L'évêque avignonnais de Bayonne, Guillaume de Laborde, assista au Concile de Constance qui décida que le dernier évêque vivant serait évêque de tout le diocèse. L'évêque de Lescar également y a assisté: c'était le Cardinal Pierre de Foix (1386-1464) (un oncle du vicomte Gaston IV de Foix-Grailly-Béarn (+ 1472). Il a eu un rôle important, pendant et après le Concile auprès de Benoît XIII (+ 1424), réfugié à Peñíscola, et auprès de ses partisans en particulier aragonais.
1570 - (22 septembre) - Edit de Jeanne III de Navarre Albret qui prononce la dissolution du catholicisme en Béarn et en Basse Navarre. L'exercice du culte catholique est prohibé sous peine de sanctions sévères. Tous les biens d'Eglise sont confisqués. Une conséquence indirecte du protestantisme sera la modification des limites du diocèse de Bayonne. En 1566, les archiprêtrés du sud, en Espagne, Fontarabie, Oyarzun, Aranaz, Cinq Villes et Baztan, sont rattachés à Pampelune afin qu'ils ne soient pas contaminés par le protestantisme. Le Pape va entériner le fait malgré les protestations de l'evêque de Bayonne.
L'édifice, commencé en 1120 par le chœur, fut saccagé par les protestants sous le règne de Jeanne III de Navarre Albret. D'importantes restaurations au XVIIe et XVIIIe siècles sauvèrent le chœur de la ruine. Le chevet a conservé une architecture romane. La nef est voutée en berceau plein cintre, les bas-côtés en berceaux transversaux. Sur les chapiteaux romans on peut reconnaitre des scènes du cycle de Daniel, de la naissance du Christ ou encore le sacrifice d'Abraham.
La mosaïque du chœur: elle est indiscutablement romane puisqu'elle entourait la sépulture de Gui de Lons, l'évêque fondateur ; elle est composée de petites pierres de 1 cm de côté. Découverte en 1838 sous un carrelage, elle fut restaurée en 1884. Son intérêt réside dans la facture de ses personnages et des animaux qui les accompagnent ; le chasseur maure unijambiste évoque les prothèses espagnoles admirées par l'évêque- guerrier qui participa à la " Reconquista " avec son souverain.
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les mosaïques de la cathédrale
Autour de la cité, on peut identifier la ceinture continue des remparts. Au nord, on trouve un chemin boisé et pentu qui porte le nom "d'embarrats". La cité était autrefois protégée par un fossé appelé la Banère ou lous embarrats.
La Tour du Presbytère date du XVI ème siècle. Elle est située Place Royale.
Retables et autel: le retable de l'autel du Saint-Esprit dans l'absidiole gauche, est en bois doré et a été décoré par le sculpteur lescarien Giraudy en 1761 ; le retable de l'autel du Saint-Sacrement, à droite, est également du XVIIIème siècle ; l'autel de Notre-Dame des Victoires a été dressé après le passage de Louis XIII.
Les stalles: ces très belles stalles anonymes, qui évoquent la sculpture du XVIème siècle, fermaient primitivement - avant la révolution - le chœur des chanoines (on voit encore la Vierge et l'Ange de l'Annonciation en retour d'équerre) et occupèrent la première travée de la nef. Elles subirent ensuite deux translations en 1836 puis en 1859. Il y a deux rangées de hautes et basses stalles à dossier en bois de chêne, surmontées de 17 personnages, grandes figures en pied: à droite, le Christ suivi des 12 apôtres et des 4 évangélistes; à gauche, Notre-Dame des Sept Douleurs suivie des Saints titulaires de 7 églises de Lescar et des saints populaires du Béarn.
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Saint Jacques |
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Les chapiteaux: la collection des chapiteaux, malgré les mutilations et les reconstitutions, constitue l'intérêt essentiel de la cathédrale, non seulement par leur valeur intrinsèque mais par leur place dans l'art roman régional. Les chapiteaux à feuillages complexes et une série de personnages très architecturés et de faible relief évoquent les ateliers toulousains de 1120.
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Les peintures du choeur: c’est un contrat, passé le 14 mars 1649 entre le chapitre de la cathédrale de Lescar et le frère dominicain Dominique Bordes, et retrouvé récemment aux archives départementale s de Pau, qui a permis de dater exactement ces peintures.
La voûte peinte mesure environ 10 m sur 12. Il s’agit d’un décor peint à l’huile sur enduit sec (contrairement à la fresque qui, elle, est apposée sur une couche de mortier frais). L’enduit utilisé à Lescar est de couleur ocre ; il est fait de chaux à laquelle sont mélangés des poils d’animaux (pour une protection contre l’humidité).
La voûte en cul-de-four fait découvrir le couronnement de la Vierge Marie par la Sainte Trinité; la Vierge est entourée de Dieu le Père, la main posée sur le globe terrestre et du Christ portant un étendard ; dans les nuées apparaît l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe aux ailes déployées ; les deux personnages soutenant la couronne au-dessus de la Vierge Marie, sont entourés d’une nuée d’angelots portant des banderoles de toutes les couleurs. Une balustrade sépare l’espace céleste ainsi symbolisé de l’espace terrestre situé au-dessous: au registre supérieur de ce deuxième espace, représentation de deux rois (David et Salomon) et de deux prophètes (Jérémie et Isaïe); au registre médian, sont peintes quatre scènes de la vie de Jésus (Nativité, Adoration des Mages, Circoncision, Fuite en Egypte); la « circoncision » est la seule scène jugée entièrement d’origine, les trois autres, les plus abîmées, ayant été restaurées au XIXème siècle (visages plus ronds et inexpressifs).
Six autres scènes de la vie de la Vierge (rencontre de Saint Joachim avec Sainte Anne à la Porte Dorée, nativité de Notre-Dame, Présentation de Notre Dame au Temple, Mariage de Notre Dame avec Saint Joseph, Annonciation de l’ange, Visitation de Notre Dame à Sainte Elisabeth) prévues au contrat de 1649 et qui étaient placées au bas du mur, entre les arcades, ont malheureusement disparu. Le retable sur toile représentant l’Assomption de la Vierge, lui aussi prévu au contrat pour « estre mis sur le grand austel » a également disparu.
Le travail délicat de conservation et de restauration qui a redonné vie à ces peintures en 2008 a permis de découvrir que l’artiste qui a travaillé à Lescar s’est fortement inspiré des œuvres de Simon Vouet, premier peintre de Louis XIII, qui eût de nombreux élèves et forma notamment les peintres P. Mignard et Ch. Lebrun. Des détails particuliers de la peinture de la voûte sont empruntés à une série de 4 allégories (Force, Justice, Prudence et Tempérance.) peintes par Simon Vouet au château neuf de Saint- Germain-en-Laye pour Anne d’Autriche (et maintenant au château de Versailles – salon de Mars) ; elles ont été ensuite gravées par Michel Dorigny, gendre de Vouet.
découverte des tombeaux des rois de Navarre
plaque de bronze indiquant les rois et reines inhumés dans la cathédrale
Une plaque de bronze située entre l’abside et le chœur dans la Cathédrale rappelle que certains Rois et Reines de Navarre y sont inhumés.
François I Phoebus décède à Pau en 1483 à l’âge de 14 ans. Il est le premier roi à être couronné à la tête d’un Etat Pyrénéen qui réunit la Navarre Espagnole, la Navarre française, la Vicomté de Béarn et le Comté de Foix et de Bigorre, ainsi que d'utres vicomtés (Nebouzan, Marsan, Tursan, Gabardan).
Marguerite d’Angoulême, épouse d’Henri II de Navarre Albret, sœur de François Ier, grand-mère d’Henri III de Navarre et IV de France, est dénommée « la Marguerite des Marguerites » pour son talent d’écrivain.
Henri II d’Albret, fils de Catherine de Foix et de Jean d’Albret est le grand-père d’Henri IV. Né à Sangüesa (Espagne), il décède au château de Pau en 1555.
Des fouilles entreprises en 1928 et 1929 ont permis de situer l’emplacement de certaines sépultures.
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orgue
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fonts baptismaux
boîte aux Saintes Huiles
Episcopi Lascurrenses
chapelle Memorial de l'Aviation
Lescar
grand Pau
Béarn
chapelle memorial de l'aviation
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Sur la pleine du Pont long, en 1909 les frères Wright, pionniers de l'aéronautique inaugurent la première école d'aviation au monde.
En 1927 on construit la Chapelle Mémorial de l'Aviation pour rendre hommage aux pionniers disparus.
église Saint Julien
Lescar
gran Pau
Béarn
église Saint Julien
Des fouilles effectuées autour de l'église Saint Julien ont permis de mettre au jour les fondations d'un premier établissement. Ont a donc proposé d'y localiser l'église primitive de Beneharnum. Tout autour, un cimetière daté de la même époque a été mis au jour.
Ce premier édifice, comme l'ensemble de la ville antique, est rasé au IXème siécle par les invasions normandes. Ce n'est qu'a partir du XIème siècle qu'une occupation reparaît.
La légende place Saint Julien comme premier évêque de Beneharnum au Vème siècle.
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élévation latérale |
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abside polygonale |
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porte en arc en plein cintre |
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L'église actuelle fut construite après 1620, sur l'emplacement d'une église romane détruite pendant les guerres de religion. Seul, le clocher-mur triangulaire est du XIème siècle.
Le bâtiment est fait d'un appareillage alterné de galets et de briques avec une toiture d'ardoise. La porte cintrée est à pilastres et entablement supportant un tabernacle à fronton. En décembre 1997, le toit est refait à l'aide de 495 m2 d'ardoises posées au clou.
L'église comprend une nef centrale lambrissée flanquée à gauche d'un bas-côté et à droite d'une chapelle. Au fond, stalles du XVIIème siècle et escalier montant à une galerie réservée aux hommes. Les vitraux sont du XIXème siècle.
choeur et chevet
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maître-autel
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autels latéraux et ses tabernacles
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bas-côté nord et fond de la nef avec tribune de bois
L'autel principal (XVIIIème siècle) est en marbre gris, bleu et rose de forme galbée dite "en tombeau". Aux extrémités de l'autel, deux anges adorateurs de tradition italienne sont de la même époque.
La chapelle date de la première moitié du XVIIème siècle. Elle est consacrée à Saint Dominique et renferme la dépouille de Dominique de Sajus, premier maire de Lescar (1692-1713) ; elle possède un retable en bois doré du XVIIIème siècle et un tableau représentant le Saint Patron.
L'autel de l'Annonciation est en bois doré et date du XIXème siècle.
Pierres tombales sculptées : une vingtaine de tombes (la plus ancienne date de 1638) constituent partiellement le pavement de l'église.
fortifications, remparts et murailles
tour-escalier du presbytère
maison avec une tour
tour de l'Eveché
collège des Barnabites
Hôtel de Ville
tour-escalier du presbytère
Lescar
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tour-escalier du presbytère
Le presbytère est une ancienne maison canoniale qui daterait du XVIIème siècle
La tour octogonale, tour escalier attenante à la façade ouest, serait du XVème siècle
En prenant la petite porte située derrière la tour, on peut descendre sur les remparts sud de la ville.
la tour-escalier du "Presbytère" se trouve sur le rempart sud, face à la cathédrale, octogonale avec une belle porte.
maison avec une tour
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maison avec une tour coifée d'un toit conique
tour de l'Eveché
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tour de l'Eveché
Au XIème siècle Lescar est un Evêché.
Au nord de la cité, proche de la porte fortifiée de l'Esquirette, se tenait le Palais Episcopale bâti au XIVème siècle, détruit à la révolution française à la fin du XVIIIème siécle.Il ne reste aujourd'hui que la tour ouest, qui était probablement une prison.
collège des Barnabites
Lescar
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collège des Barnabites
L'actuel lycée polyvalent de Lescar est une bâtisse chargée d'histoire. Le 19 mai 1624, trois Pères Barnabites, appelés en Béarn par Henri IV, s'installèrent à Lescar dans le collège fondé en juin 1622 par l'evêque Jean de Salettes. Les Barnabites avaient pour mission la prédication et l'enseignement de la jeunesse.
Le collège de Lescar, de par la qualité des professeurs choisis par le Père supérieur Fortuné de Colom, acquit rapidement une grande renommée (période d'affaiblissement du protestantisme), mais l'exiguïté des locaux de l'école primitive ne permettait pas d'accueillir tous les élèves désireux de venir s'y instruire. On entreprit en 1755 sous la conduite de l'architecte Julien Bayrou, la construction, à l'emplacement de l'actuel lycée, d'une nouvelle bâtisse qui fut terminée en 1779 et pouvait accueillir une centaine d'élèves; on créa une importante bibliothèque et on construisit la chapelle Saint Paul-Sainte Christine dont il reste la porte et une partie du cloître.
Mais la Révolution fut fatale au collège de Lescar, les établissements religieux ayant été supprimés. Les Barnabites furent obligés de partir et, le 29 septembre 1793, ce fut la fermeture du collège ; mais une partie de la prestigieuse bibliothèque a été sauvée et constitue un des fleurons actuels de la bibliothèque municipale de Pau.
Les bâtiments furent ensuite convertis en maison de détention puis en janvier 1794, après la déclaration de guerre à l'Espagne, en hôpital militaire ; celui-ci accueillit jusqu'à 1700 blessés et malades. La paix signée avec l'Espagne en juillet 1795 amena la fermeture de l'hôpital. On y installa alors en 1796 une filature de coton mais l'affaire périclita rapidement et disparut en 1802. Les bâtiments servirent à nouveau pendant quelques années d'hôpital militaire et la chapelle de magasin de fourrage.
Après des demandes réitérées de la ville de Lescar, le bâtiment fut rendu à sa destination première : en octobre 1845, après quelques travaux urgents, on y installa l'Ecole Normale d'Instituteurs des Basses-Pyrénées.
En 1978, l'édifice deviendra l'annexe du lycée Saint-Cricq de Pau et enfin, en septembre 1992, et après travaux d'agrandissement (ajout à l'est d'une aile en harmonie avec le bâtiment initial), lycée autonome de Lescar pouvant accueillir plus de 600 élèves dans des locaux d'une superficie de 10.500 m2. Le nom de " Lycée Jacques MONOD " lui a été donné.
Bâtis au bas de la côte du Parvis, autour d'une grande cour, les bâtiments primitifs du collège se composent d'un vaste corps principal flanqué de deux ailes : au nord, le cloître, au sud, la chapelle. Deux portes donnent accès au bâtiment : un beau portail en marbre blanc à la cour d'honneur et un autre, légèrement en retrait, à la chapelle.
Cette porte, seul vestige de la chapelle, se compose de deux vantaux encadrés par deux colonnes de style toscan reposant chacune sur un piédestal. Au sommet de chaque colonne un chapiteau supporte un linteau en pierre lisse. A droite et à gauche, deux ornements d'architecture donnent à l'ensemble un air moins austère : coquilles stylisées et rinceaux en palme.
Le grand portail parfaitement conservé donnant accès à la cour est de style baroque. C'est un arc monumental soutenu par deux pilastres en marbre d'Arudy, à base quadrangulaire. Le linteau de cette porte est un arc surbaissé à double brisure dont la clef portait certainement un blason qui fut enlevé à la Révolution. Les deux vantaux de la porte en bois sculpté s'ouvrent à double battant sur une embrasure découpé en accolade.
Hôtel de Ville
Lescar
grand Pau
Béarn
Hôtel de Ville
remparts
Lescar
grand Pau
Béarn
remparts de Lescar
Le premier rempart de la cité historique élevé autour du Vème siècle servait à protéger les habitants de Beneharnum, première capitale du Béarn, dont les fondations dorment sous la Basse-ville actuelle.
La cité se développa à partir du Moyen-âge en devenant cité épiscopale fortifiée. De cette époque, très peu de vestiges subsistent si ce n’est la découpe actuelle : d’immenses fossés permettent encore de lire le plan de la cité historique.
tour de l'Esquirette
Lescar
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Béarn
tour de l'Esquirette
porte fortifiée de l'Esquirette
Lescar
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Béarn
porte fortifiée de l'Esquirette
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Epoque de construction : 12e siècle ; 16e siècle
La légende veut que Lescar soit une cité septénaire : 7 portes, 7 tours, 7 églises, 7 moulins, 7 fontaines, 7 bois et 7 vignes. Cependant, sur le censier de 1643, plan le plus ancien connu, il n’est fait mention que de 5 portes.
Aujourd’hui, la porte de l’Esquirette dite Porche est la seule porte de Lescar encore debout. Ancienne tour, elle fut étêtée au lendemain de la Révolution.
Au Moyen-âge, elle marquait l’entrée dans la cité épiscopale.
monument aux morts
Lescar
grand Pau
Béarn
monument aux morts pour la patrie
site antique du Bialé
Lescar
grand Pau
Béarn
La ville antique de Beneharnum a été reconnue sur le site du Bialé, dans la basse ville de Lescar.