LESCAR

CATEDRAL NUESTRA SEÑORA de LA ASUNCIÓN

 

Béarn
Francia

 





Lescar es la antigua ciudad romana Beneharnum destruida por los normandos hacia el año 841. Este nombre pasó de la ciudad a la región Bearn y desde la destrucción de los normandos tomó el nombre de Lescar, del río "Lescourre".

La catedral de Nuestra Señora de la Asunción de Lescar, de estilo románico, se construye a partir del año 1120 por iniciativa del obispo Gui de Lons durante el tiempo de Gaston IV el cruzado. Fue consagrada en el año 1145.

La catedral fue convertida en templo protestante por Juana de Albret en el perído 1563-1620. Tras las destrucciones en el año 1569, durante las guerras de religión del siglo XVI, en el exterior tiene interés al ábside entrando por la puerta del cementerio. El interior no es de gran tamaño (60 metros de longitud) pero tiene majestuosidad. Con elementos constructivos de inspiración de Toulouse (los capiteles), llaman la atención en el interior los mosaicos del siglo XII con reminiscencias galo-romanas e influencias orientales. Los misteriosos mosaicos representan una escena de caza de una gacela atacada por dos leones y un cazador moro que tiene amputada la pierna derecha.




 La catedral sirvió durante el período 1483 - 1555 de sepultura a los príncipes de Béarn, reyes de Navarra. Los franceses le llaman la "Saint-Denis des Rois de Navarre". La tumbas se encontraban primitivamente bajo el coro. Actualmente los restos que han quedado de las profanaciones de finales del siglo XVIII se han puesto en una urna bajo el suelo, cerca del altar en el ábside.

Desde el año 1101 Lescar fue etapa obligada en el camino de Santiago

 

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mosaico en la catedral: el enigma del cazador con la pierna amputada


capitel: Cristo en Majestad

capitel: sacrificio de Isaac

Cathédrale Notre Dame de l’Assomption

Lescar fut une cité gallo-romaine dès le millieu du premier siècle de notre ère. Première agglomération urbaine, connue sous le nom de "Beneharnum". La petite ville de Beneharnum est ratachée administrativement à Dax du Ier au IIIème siècle. Puis, au IVème siècle, elle devient une cité de la Novempopulanie, le territoire des 9 peuples. A ce titre, il est admis que Beneharnum, ou Lescar, soit la première capitale du Béarn. Elle donna son nom à la région Béarn dont elle était devenue la capitale.

Dès le VIème siècle, l'évêché de la peuplade des Béarnais est mentionné. Des fuilles effectuées autour de l'église Saint Julien ont permis de mettre au jour les fondations d'un premier établissement. On a donc proposé d'y localiser l'église pimitive de Beneharnum. Ce premier édifice, comme l'ensemble de la ville antique, est rasé au IXème siècle (841) par les invasions normandes. Elle est reconstruite sur les hauteurs de l’ancienne ville. Ce n'est qu'a partir du XIème siècle qu'une occupation reparaît. La cité commence une nouvelle existence sous le nom de Lescar aux alentours de l'an mille

Lescar s'élève sur les hauteurs de l'antique Beneharnum. Grâce aux fouilles archéologiques, des vestiges gallo-romains tels que la mosaïque de la villa Saint-Michel ou les remparts antiques ont pu être découverts.

Principal élément du patrimoine historique, l'ancienne cathédrale Notre-Dame de l'Assomption est un chef d'oeuvre d'art roman, monument classé en 1840. Cette église se distingue par sa mystérieuse mosaïque du XIIème siècle représentant une scène de chasse entre une gazelle attaquée par deux lions et un chasseur maure amputé de la jambe droite.

La cathédrale devint la nécropole des Rois de Navarre à partir de 1483, abritant notamment le roi François I "Febus" de Navarre Foix-Grailly-Béarn (+ 1483) et sa soeur la reine Catherine I de Navarre Foix-Grailly-Béarn (+1517), arrière-grande-mère d'Henri IV. De 1563 à 1620, elle fut transformée en temple protestant sous l'influence de la reine Jeanne III de Navarre Albret (mère d'Henri IV).

Dépouillée à la Révolution, elle devient église paroissiale à la suppression de l'évêché en 1792. Entamé en 1992, un vaste programme de restauration va permettre à l'ancienne cathédrale de renouer avec son passé prestigieux. Les chapiteaux historiés et les modillions constituent un attrait majeur de la visite de la cathédrale; ils ont bénéficié des échanges culturels et artistiques du pélerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En 1563, le culte protestant est célébré dans la cathédrale de Lescar. Elle fut alors dépouillée de "ses images et idoles", de ses autels et de ses vases sacrés. Sa restauration au XIXème siècle lui a redonné, à l'intérieur, sa pureté, son harmonie et son atmosphère religieuses, amplifiées dans une nef assez obscure sous sa voûte plein cintre. Les chapiteaux historiés sont d'un vif intérêt et pleins de verve. En particulier le festin d'Hérode avec Salomé dansant devant le roi, et le martyre de saint-Jean Baptiste. Dans le choeur, deux mosaïques romanes (XIIème siècle) des plus originales.

Les évêques béarnais et parfois basques, accompagnent les seigneurs Gui de Loos (1114-1141), évêque de Lescar et Bernard d’Asterac, évêque de Bayonne, à la croisade contre les maures en Péninsule Ibérique et sont à la victoire de Saragosse du roi navarro-aragonais Alfonso I "el Batallador". Le premier sera également au désastre de Fraga où il sera fait prisonnier.

Dans le schisme d'Occident, le Labourd dépendait de l'Angleterre par le duché d'Aquitaine qui était pour Rome et la Basse-Navarre du Royaume de Navarre qui soutenait la papauté d'Avignon. Il y eut un évêque romain à Bayonne et un évêque avignonnais à St Jean Pied de Port . Le diocèse d'Oloron fut également divisé.

L'évêque avignonnais de Bayonne, Guillaume de Laborde, assista au Concile de Constance qui décida que le dernier évêque vivant serait évêque de tout le diocèse. L'évêque de Lescar également y a assisté: c'était le Cardinal Pierre de Foix (1386-1464). Il a eu un rôle important, pendant et après le Concile auprès de Benoît XIII, réfugié à Peñíscola, et auprès de ses partisans en particulier aragonais.

1570 - (22 septembre) - Edit de Jeanne d'Albret qui prononce la dissolution du catholicisme en Béarn et en Basse Navarre. L'exercice du culte catholique est prohibé sous peine de sanctions sévères. Tous les biens d'Eglise sont confisqués. Une conséquence indirecte du protestantisme sera la modification des limites du diocèse de Bayonne. En 1566, les archiprêtrés du sud, en Espagne, Fontarabie, Oyarzun, Aranaz, Cinq Villes et Baztan, sont rattachés à Pampelune afin qu'ils ne soient pas contaminés par le protestantisme. Le Pape va entériner le fait malgré les protestations de l'evêque de Bayonne.

L'édifice, commencé en 1120 par le chœur, fut saccagé par les protestants sous le règne de Jeanne III de Navarre Albret. D'importantes restaurations au XVIIe et XVIIIe siècles sauvèrent le chœur de la ruine. Le chevet a conservé une architecture romane. La nef est voutée en berceau plein cintre, les bas-côtés en berceaux transversaux. Sur les chapiteaux romans on peut reconnaitre des scènes du cycle de Daniel, de la naissance du Christ ou encore le sacrifice d'Abraham. Le sol du chœur est pavé d'une mosaïque du XIIe siècle représentant une scène de chasse. Henri II d'Albret, Catherine de Foix, Marguerite d'Angoulême, François Phébus y sont inhumés.

Autour de la cité, on peut identifier la ceinture continue des remparts. Au nord, on trouve un chemin boisé et pentu qui porte le nom "d'embarrats". La cité était autrefois protégée par un fossé appelé la Banère ou lous embarrats.

La Tour du Presbytère date du XVI ème siècle. Elle est située Place Royale.

 

Découverte des tombeaux des rois de Navarre

par Victor Dubarat
Revue d'histoire de l'Église de France
Année 1931 Volume 17 Numero 77

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Revue d'histoire de l'Église de France
Año 1931 Volumen 17 Número 77

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