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Ahaxe-Alciette-Bascassan

 


pays de Cize



Basse-Navarre

Baja Navarra de Ultrapuertos





Ahaxe-Alciette-Bascassan

 

 

Ahaxe

Alciette

Bascassan

 








Ahaxe

église Saint-Julien d'Antioche
Ahaxe
Ahaxe-Alciette-Bascassan
pays de Cize
Basse Navarre

 

église Saint Julien d'Antioche à Ahaxe



Epoque de construction : milieu du Moyen Age, avec des retaurations importantes en 1723 et en 1910.

 

 

clocher porche
et flanc sud de la nef

abside exterieur
semi-circulaire

portail en arc plein cintre
XVIème

 

 

En 1364 est mentionnée la paroisse Saint-Julien de Garatxategi, près de la maison noble Saint-Julien. L' église paroissiale Saint-Julien d' Antioche est sûrement de fondation médiévale, du milieu du Moyen Age, probablement du 12e siècle. Le moyen appareil des murs et le plan simple attestent de son ancienneté. Le portail ouest pourrait remonter au 16e siècle. L' édifice a subi deux grandes campagnes connues de restaurations. La première a lieu dans le 1er quart du 18e siècle, en 1723, date gravée sur le portail. Celui-ci est d' ailleurs restauré à cette occasion : il semblerait que la voussure extérieure en grès ait été ornée d' un décor gravé (étoiles, lys, coeurs, croix de Malte). Les deux colonnettes et le bandeau de gouttes à hauteur du tailloir paraissent de la même époque, de même que la sacristie et peut-être le faux transept. La deuxième campagne a lieu en 1910, comme l' indique la date située sur l' élévation latérale sud. L' édifice se dote d' un clocher-porche à l' ouest et les ouvertures de la nef sont repercées. L' intérieur est également restauré.

L' église paroissiale est de plan allongé à vaisseau unique avec faux transept et abside semi-circulaire. Le moyen appareil de calcaire et de grès est localisé dans la partie inférieure des murs du chevet, de même que dans les murs nord et sud de la nef. La partie supérieure est en moellons, que l' on retrouve au niveau de la sacristie et du faux transept semble-t-il. La nef est surmontée d' un toit à longs pans en tuiles creuses, à pignon couvert à l' est et pignon découvert à l' ouest. L' abside est recouverte d' un toit à croupe polygonale, le clocher-porche d' un toit en pavillon. De part et d' autre du porche, sont adossés deux appentis. Au nord-est, la sacristie possède un toit à longs pans et pignon couvert en tuiles plates. Au nord, un escalier extérieur droit en ciment mène aux tribunes ouest, nord et sud. Le portail ouest en plein-cintre a un décor de boules en demi-relief sculptées sur les voussures. La nef est équipée d' un plafond lambrissé. Deux escaliers intérieurs droits en charpente desservent également les tribunes. Des stèles discoïdales sont remployées dans les murs du porche.

 

nef vers le choeur et chevet semi-circulaire avec retable

retable

O

tabernacle

fond de la nef et tribunes

OO

bénitier


château-forte Saint-Julien
Dorrea
Ahaxe-Alciette-Bascassan
pays de Cize
Basse Navarre

 

O


Au Moyen Age, il est mentionné une maison appelée Ahatsa Gaztelu ou Ahatsa Jauregi (1194 "domina de ahacha", 1366 "el palacio de hadssa").

Au début du 12e siècle, la fille aînée de Bouet, seigneur d' Ahaxe, épouse Arnaud-Sanche, seigneur de Guiche. Au début du 13e siècle, la seigneurie se trouve réunie par mariage à la seigneurie de Tardets. La famille, vassale des rois de Navarre, prend part à de nombreux conflits. En 1370, par mariage toujours, la seigneurie d' Ahaxe entre dans la famille de Luxe. Elle y était encore en 1567 quand les troupes de Montamat, lieutenant de Montgomery, incendièrent le château durant les guerres de religion.

La porte rectangulaire au linteau sur coussinet pourrait être du 14e siècle ou du 15e siècle.

Du château fort assis sur sa motte, ne subsiste plus que le donjon, de forme circulaire, entouré de deux enceintes entre lesquelles prenait place la basse-cour. La partie supérieure du donjon est effondrée. Le premier niveau présente encore les vestiges d' une porte dont le linteau est supporté par des coussinets, ainsi que sept ouvertures défensives à ébrasement intérieur plus ou moins bien conservées. Les murs très épais sont en moyen appareil de calcaire, plus rarement en moyen appareil de grès. La partie inférieure est en moellons dégrossis. Le blocage est fait de galets d' ophite de couleur verte et de moellons de calcaire et de grès, réunis dans un mortier jaunâtre très dur. Au même niveau que le donjon et à une dizaine de mètres, se trouvent les vestiges de l' enceinte intérieure en galets.

Quelques mètres plus bas, la plate-forme de la basse-cour plane est également entourée d' une enceinte extérieure en galets, encore visible par endroits.


autres maisons et fermes
Ahaxe
Ahaxe-Alciette-Bascassan
pays de Cize
Basse Navarre

 

* maison-forte Saint Julien

 


OOO

maison forte Saint Julien

 

* ferme Gohonetxea, Ahaxamendy (près de)

La maison Gohonetxea, située dans le quartier d' Ahatsa Xilo, est citée dans la liste des feux du royaume de Navarre en 1350 ("goyenechea"), en tant que fivatière du seigneur d' Ahaxe. L' édifice actuel paraît remonter au 17e siècle. Seule la fenêtre de droite du rez-de-chaussée date de cette époque. Les ouvertures sont reprises une première fois au 18e siècle, puis au 19e siècle, comme l' indiquent les dates portées 1801 et 1837 des linteaux des fenêtres de l' élévation latérale droite. La majorité des ouvertures sont repercées et équipées d' encadrements de bois. Un appentis a été rajouté postérieurement à l' arrière de la maison.

Gohonetxea est une ferme tripartite, sous toit à longs pans couvert de tuiles creuses. Au rez-de-chaussée, l' ezkaratz permet l' accès à la cuisine à droite, aux chambres à gauche et à l' étable à l' arrière. Les cloisons intérieures sont à colombage. La plupart des ouvertures sont en bois, sauf deux fenêtres en élévation antérieure et une fenêtre en élévation latérale gauche qui sont en calcaire. Le four à pain sous appentis est situé dans le prolongement du versant droit du toit du corps de logis, contre la cuisine. La porcherie est à l' avant, sous un toit à deux pans.

Typologie: ferme tripartite; ezkaratz au centre; étable à l' arrière; fenil sous le comble.


* ferme Idioinea

La construction d' Idioinea est antérieure à la date portée 1833 et remonte probablement au 17e siècle ou au 18e siècle. La partie la plus ancienne conservée est l' étable surmontée du fenil, à l' arrière du corps de logis. Celui-ci a entièrement été repris et remanié dans le 2e quart du 19e siècle : rehaussement des murs, modification de la toiture (passage d' un toit à deux pans à un toit en croupe), réorganisation de la façade. Toutefois, à l' intérieur, la fonction et la disposition des pièces est inchangée. Des constructions récentes de style hangar ont été construites contre le bâtiment d' origine.

Idioinea présente un corps de logis de plan rectangulaire, composé d' un étage carré et d' un comble à surcroît percé d' oculi circulaires. L' ensemble est surmonté d' un toit en croupe. La façade se développe sous le mur gouttereau. L' élévation est ordonnancée, avec une travée centrale qui se distingue par un décor d' appareil dit "en bouteille". Les ouvertures, notamment les fenêtres et la porte d' entrée surmontées de linteaux en arc segmentaire, sont en calcaire. La porte est surmontée d' une plaque datée de 1833 et décorée de deux étoiles et de deux oiseaux. Trois oculi sont situés sous le comble en élévation antérieure, tandis qu' un seul est présent en élévation latérale gauche et droite. Le corps de logis s' articule autour de l' ezkaratz qui donne accès à la cuisine à droite, aux chambres à gauche et à l' étage, ainsi qu' à l' étable. Ezkaratz et fenil, sont situés dans le prolongement arrière, et se distinguent par un toit à longs pans, couvert de tuiles creuses, nettement moins élevé que le toit à croupe du corps de logis. Des dépendances sont accolées perpendiculairement au corps de logis en élévation latérale droite ; elles abritent une ancienne bergerie et un fenil. Elles sont sous un toit à deux pans couvert de tuiles creuses.

Des dépendances récentes sous tôle ondulée sont accolées perpendiculairement à l' étable en élévation latérale gauche.

Typologie: ferme tripartite; ezkaratz au centre; étable à l' arrière; fenil au-dessus.

 



Alciette

chapelle Saint-Sauveur
près de Idioinea
Alciette
Ahaxe-Alciette-Bascassan
pays de Cize
Basse Navarre

 

chapelle Saint Sauver à Alciette

 

 


clocher-mur pignon
à deux baies campanaires plein cintre


portail simple en arc en plein cintre
avec cinq claveaux massifs


porche
sous appentis

 



Comme Saint-André de Bascassan, Saint-Sauveur d' Alciette était église paroissiale avant d' être réunie à Ahaxe le 11 juin 1892, ne formant ainsi qu' une seule paroisse.

Saint-Sauveur d' Alciette est de fondation romane, du 12e siècle. La plus ancienne mention connue date de 1302, dans le temps de Philippe IV le Bel et Jeanne I de Navarre Champagne. Il semblerait que l' édifice ait été totalement repris au cours du 17e siècle. La porte ouest semble dater de la 1ère moitié du 17e siècle. L' édifice reçoit un décor intérieur dans la 2e moitié du 17e siècle. Une grande partie des objets liés au culte est pillée à la Révolution. Des restaurations ont lieu au cours des siècles.

 

choeur et chevet plat avec retable

Saint Jacques

 

L' édifice est de plan allongé à vaisseau unique et chevet plat aveugle. A l' ouest, un clocher-mur pignon est équipé de deux baies campanaires. Il est précédé d' un porche sous appentis. Une sacristie, adossée à l' élévation latérale sud, est également sous appentis. La porte ouest est surmontée d' un arc en plein-cintre composé de cinq claveaux massifs. Au sud, deux fenêtres rectangulaires verticales sont chanfreinées. Une porte, pratiquée à hauteur de la galerie intérieure, était desservie par un escalier extérieur disparu. Une fenêtre haute est murée. Au nord, le mur est percé de deux ouvertures différentes.

L' intérieur de la chapelle est couvert d' une fausse voûte en berceau plein-cintre. L' ensemble du lambris est recouvert d' un décor peint. Au-dessus de la sacristie est aménagée une tribune donnant sur le choeur, délimitée par un garde-corps formé de balustres. On y accède par un escalier droit en charpente pratiqué contre le mur est.

 

 


Bascassan

église Saint André
Bascassan
Ahaxe-Alciette-Bascassan
pays de Cize
Basse Navarre

 

église Saint André à Bascassan

 


Eglise mentionnée dés le début du 14ème siècle (1302) dans le temps de Philippe IV le Bel (1268-1285-1314) et son épouse Jeanne I de Navarre Champagne(1273-1274-1305) .

 

 


élévation latérale
nord


élévation latérale
sud


façade occidentale d'entrée et clocher-mur
pignon à deux baies campanaires

 

 


porche
sous appentis

 


portail en arc plein cintre avec fronton
triangulaire sur pilastres, XVIIème

 

 

stèles et croix du cimetière

OO

croix dite navarraise

 

Bascassan au 16e siècle faisait partie du territoire d'Alciette. Sur les vieilles chartes navarraises, elle figurait comme une église importante accueillant une confrérie de Jésus et avec un revenu de 600 livres. La chapelle fut sans doute fréquentée par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passaient par ce chemin secondaire. Tout près de là se trouve une ancienne commanderie-hôpital.

Lors de la réunion avec Alciette en 1862, Bascassan perd son titre de paroisse. Elle s'ouvre aux enterrements de Bascassan et aux pèlerinages à la Saint-André. L'église fut pillée à la Révolution des nombreux dons faits par les fidèles.

Installée à l'écart du village, l'église est entourée du cimetière et de la benoiterie toute proche. Elle présente un plan simple formé d'un rectangle d'environ quinze mètres de longueur, flanqué d'une sacristie au sud. La façade occidentale est surmontée d'un clocher-mur percé de deux baies campanaires.

Le plafond est fait d'un lambris en berceau plein cintre.

 

OO

choeur, retable et tabernacle

OO

tribune seignorial et toit peint de cette tribune

lambris sur la nef en berceau plein cintre

peintures sur le mur

Christ Crucifié

autel latéral

 

Deux retables en bois doré garnissent le mur oriental. Cet ensemble mobilier, daté de la fin du 16e ou du 17e siècle s'accompagne de décors peints aux couleurs vives, revêtant notamment les boiseries de la tribune sud, la chaire, les fonts baptismaux et le lambris du plafond (ciel étoilé au plafond, rinceaux et motifs géométriques ailleurs).

 

fonts baptismaux

chaire à prêcher

maisons et fermes
Bascassan
Ahaxe-Alciette-Bascassan
pays de Cize
Basse Navarre

 

* maison de la Benoîte

maison de la Benoîte face à l église de Bascassan

 

Epoque de construction: limite 18e siècle 19e siècle.

La benoîterie ou maison de la benoîte est indissociable de l' église dite chapelle Saint-André et de son cimetière, situés à deux pas. Marie Cadiou, dernière benoîte de la Basse Navarre, décédée en 1991, vivait là. L' institution de la benoîte constitue une des originalités de la société navarraise ancienne. Elle joue un rôle essentiel dans le rituel et l' entretien de l' église. Elle en détient les clefs, sonne les cloches, règle le déroulement des cérémonies religieuses, préside aux rites funéraires, gère l' instruction des filles, etc. La benoîte est logée gratuitement dans une maison concédée par la commune, toujours à proximité immédiate de l' église et de son cimetière. Une trentaine de benoîteries ont été recensées dans cette région. Beaucoup sont dénaturées. En raison de l' aspect d' origine maintenu et de l' intérêt ethnographique de ce type d' édifice au programme bien modeste, quatre benoîteries sont protégées au titre des Monuments Historiques, dont celle de Bascassan, inscrite avec son jardin potager depuis le 11/01/1991. Il semblerait qu' elle ne remonte pas au-delà de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. L' intérieur a conservé son organisation et son mobilier.

La benoîterie se situe à l' ouest de l' église, l' escalier menant au porche démarrant devant l' entrée sud de la maison. La construction est de plan rectangulaire, à un étage carré et un comble à surcroît. Les murs sont en moellons de calcaire et en galets, recouverts partiellement de chaux. Les ouvertures sont modestes, à encadrement de bois. Un appentis recouvert de tôle ondulée est adossé à l' élévation latérale ouest de la maison, percée également d' une porte secondaire. Le rez-de-chaussée est divisé en deux pièces dont l' une servait de cuisine. La cheminée aux corbeaux triangulaires, le potager et l' évier de pierre ont été conservés. La chambre se trouvait à l' étage.

La maison est pourvue d' un poulailler et d' un jardin potager entouré d' un muret.


* maison Kapila

La construction, divisée aujourd' hui en deux parcelles distinctes, date du 3e quart du 17e siècle, comme l' indique la plaque au-dessus de la porte d' entrée: "ISTA CAPELANIA SANCITA FUIT A GUILLERMO DE CURUTCHET ANNO DOMINI 1671 CUIUS SUMMA PRINCIPALIS EST TER SEPTE MILLIA LIBRARUM MINISTER HUIUS CAPELANIE TENEBITUR CELEBRARE MISSAM OMNIBUS DIEBUS ET ETIAM INSTRUERE OMNES QUI ILLUC ACCESSERINT DISCENDI CAUSA DOTRINAM". On apprend que Guillaume de Curutchet fait don d' un revenu ecclésiastique en 1671 pour célébrer la messe et instruire les habitants. Il est question d' une chapellenie et d' un chapelain.

Cette maison a donc abrité une chapelle et a en outre servi d' école simultanément. La chapelle se situait en parcelle C2 449. On y lit l' inscription latine suivante gravée sur le linteau de la fenêtre du rez-de-chaussée: " ADDO 2000 LIBRAS OPTANDO EXE ARUM FLORE CELEBRETUR SINGULI S DIEBUS VENERIS UNA MISSA IN OPEM ANIMARUM IN PURGATORIO EXISTENTIUM ANNO 1675". Ce linteau est surmonté d' une plaque comportant le sigle "IHS" et une croix. La fenêtre possédant ces inscriptions a remplacé la porte menant à la chapelle. L' édifice a souffert de restaurations au cours des 19e et 20e siècles, notamment au niveau des ouvertures. Le linteau d' une fenêtre de l' étage en élévation latérale gauche possède l' inscription suivante : "A CE MOI DE MARS 1819".

Kapila est composée d' un premier édifice de plan rectangulaire et biparti et d' un second de plan triangulaire, adossé au premier. Une ossature en bois est visible dans la pièce arrière du premier édifice. Kapila est surmontée d' un toit en croupe abritant un étage carré. La façade se développe sous la croupe. L' élévation antérieure possède une croisée murée à appui mouluré saillant en grès au-dessus de la porte d' entrée, ainsi que 2 fenêtres en grès à appui mouluré saillant à l' étage. Une autre croisée murée à appui mouluré saillant en grès se retrouve en élévation latérale gauche. Les fenêtres de l' élévation latérale droite sont en bois. Un appentis latéral droit en parpaings de béton a été ajouté récemment.

L' intérieur du premier édifice est composé d' un ezkaratz ayant servi de salle d' école, d' une cuisine située à gauche de l' ezkaratz et d' une troisième pièce à l' arrière. La cuisine comprend une cheminée dont les corbeaux sont en quart-de-rond. A droite, un escalier en équerre mène à l' étage. Le deuxième édifice abritant l' ancienne chapelle a un plan triangulaire. L' ancienne porte d' entrée située en élévation latérale gauche a été remplacée par une fenêtre, mais on peut toujours observer son encadrement de calcaire, surmonté d' un larmier mouluré. Une porte a été percée en élévation postérieure. Toutes les ouvertures de l' élévation postérieure sont en bois.

Le bâtiment a été agrandi vers l' arrière pour abriter des pièces à usage agricole.