BESCAT
vallée d'Ossau
église Saint Lizier
Notre-Dame du Rosaire
église Saint Lizier
Bescat
vallée d'Ossau
Béarn
église Saint Lizier
clocher-porche surmonté d'une flèche polygonale
L'église, dédiée à Saint Lizier date du XVIIème siècle, mais a du remplacer une église plus ancienne détruite sans doute pendant ou peu après les guerres de religion du XVIème siècle, laquelle portait probablement le même nom. Cette destruction devait sans doute être consécutive à un grand état de vétusté ou aux effets d'un tremblement de terre puisque Bescat avait été épargnée par les conflits. Peut–être aussi la communauté souhaitait elle une église de plus grande taille pour accueillir la confrérie dite des «cinq plaies de notre Seigneur» instituée par le Pape à leur profit.
L’on a toujours considéré qu’il s’agissait là d’un indice du passage des pèlerins. En effet, Saint Lizier fut un évêque d'origine Espagnole, de la fin du Vème siècle et du début du VIème siècle, qui a donné son nom à la cité épiscopale Ariégeoise, étape majeure sur l’une des principales route de Saint Jacques. Il est fort probable également qu'il passa dans la région au cours de ses voyages entre l'Espagne et la France.
église Saint Lizier
tour-clocher
élévation latérale côté Nord
portail d'entrée
sous appentis
porte en arc en anse de panier
sous an arc gothique conopial
On peut y admirer une belle abside en cul-de-four, l’ouverture en plein cintre de la nef et une voûte en bois, des bas-côtés qui pourraient avoir une origine romane, une voûte en bois de qualité, et au sud, un porche et une porte gothique.
maître-autel et retable
A l’intérieur, l’on peut y découvrir un retable classé du XVIIéme, un autre en bois peint et doré du XVIIIème, une Vierge en bois doré qui provient de l’ancienne chapelle Notre-Dame du Rosaire, et un Christ classé du XVIIIème siècle. La répertoire des éléments architecturaux remarquables du Patrimoine de France précise pour l’église Saint Lizier: « Tableau représentant la Vierge en gloire, feuillages et fleurs stylisés, têtes d'anges, statuettes d'appliques, colonnes torses aux grappes de raisin, fronton rompu terminé en volutes, au centre de l'autel une tour surmontée d'une couronne ».
L’on peut également retrouver au pourtour la présence d’anciennes pierres tombales.
Sur l’autel l’on peut lire : « Autel privilégié ». Il s’agit d’inscription apposée après la Révolution française de 1789 parce que la paroisse avait protégé ses prêtres et religieux de la fureur révolutionnaire qui souhaitait les exterminer. L'évêque d'alors reconnaissant les mérites de Bescat fit inscrire au maître-autel ceci afin que la postérité se souvienne avec fierté de ce que leurs prédécesseurs avaient eu le courage de faire...
Pendant la réforme et durant le gouvernement de la reine Jeanne III de Navarre Albret, Bescat fut la seule commune d'Ossau à rester fidèle au Catholicisme. Le protestantisme était devenu la religion obligatoire, et des pasteurs furent installés dans chaque village. Les Bescatais, d’un accord unanime et tout au long de sa présence, refusèrent la réforme, ne se rendirent jamais à son culte, et, malgré les nombreuses persécutions qu’ils subirent, persévérèrent dans la foi catholique.
Sous le Consulat, les femmes de Bescat se révoltèrent à nouveau car elles n'acceptaient pas le nouveau curé concordataire. « Elles avaient fermé l'église, caché la clé, et refusaient d’en dévoiler l’endroit. »
Notre-Dame du Rosaire
Bescat
vallée d'Ossau
Béarn
C'est une chapelle disparue.
Elle portait nom "Notre-Dame du Rosaire", et devait, d’après la tradition, dater du XVème siècle, soit d’une période antérieure à celle de l’église Saint Lizier.
En effet, au coeur du village, à la croisée actuelle de routes se trouve un enclos jardiné ou siège une petite vierge menue... en ce lieu s'élevait encore il y a une trentaine d’année une petite chapelle qui aurait dû être classée ou inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
La chapelle était, en tous cas, antérieure au roi Louis XV, ainsi que l'atteste son inscription sur la carte de Cassini. Elle fut rasée en 1978 sous le prétexte qu'elle gênait la visibilité routière. La Vierge en bois présente dans l’église Saint Lizier semble provenir de cette chapelle.
château Lavignole
Bescat
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Béarn
château Lavignole
A l’entrée du village, le château « Lavignolle » n’est qu’une grosse maison dont l'architecture d’origine semble dater du XVIIème siècle, mais a été très remaniée au XIXème siècle. En effet, après la Révolution, les lieux sont devenus propriété de la famille Lavignolle, riche famille industrielle et minière d’Arudy, qui semble originaire de Louvie–Juzon ou elle est citée depuis la fin du XVIIème siècle, également propriétaire à l’époque du Château Martouré à Arudy (maintenant centre de convalescence pour handicapé) et du château de Sévignacq, de l’ancien château d’Espalungue à Louvie–Juzon, et de divers biens à Oloron-Sainte Marie.
A l’origine, des premiers bâtiments devaient avoir été édifié par l’abbé laïc de Bescat, pour un usage distinct de son habitation principale, et en remplacement d’une ancienne bâtisse, probablement ruinée, dont on retrouve quelques traces. Il se peut aussi que beaucoup d’éléments architecturaux et de construction semblants plus anciens n’aient été qu’un simple réemploi mis en place par les entrepreneurs du propriétaire « Lavignolle » citée plus haut.
Il devait y avoir été édifié un second moulin villageois, un pigeonnier, ou un autre équipement d’usage, et que les fermes qui autrefois bordaient la route d’Ossau et le bas du terrain appartenaient au XVIIIème siècle à la « seigneurie de paroisse ». Il n'était pas rare que les villages aient deux moulins: l'un pour la farine, l'autre pour les laines.
Le « seigneur de paroisse », quand à lui, résidait ailleurs dans une autre maison de plus ample importance, sise au-dessus de la route de Pau entre Rébénacq etSévignacq, proche du lieu dit « château Balagué ». Il fut utilisé et habité aux XVIIème et XVIIIème siècles, et était différent d’une autre bâtisse noble, plus importante et habitée durant les deux siècles précédents par les seigneurs de Bescat, sise sur la seigneurie de Rébénacq, et restée attachée à celle-ci. Cette dernière, ruinée dès le XVIIIème siècle, était située non loin de l’ancien Pic de Rébénacq aujourd’hui arasé par l’exploitation de carrières, et l’on pouvait encore en découvrir quelques ruines au début du XXème siècle.Au début du XXème siècle, le château « Lavignolle » fut vendu par les héritiers de cette famille, et est devenu après diverses péripéties colonie de Vacances et propriété du Conseil Général des Landes, lequel a mis en œuvre d’autres réaménagements pour l’adapter à son utilisation.
Il est enfin retourné depuis quelques années à sa destination originelle de résidence privée.
fontaine
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Béarn
fontaine