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ESCALANS

Les Landes





ancienne vicomté de Gabardan

antiguo vizcondado de Gabardán



vicomté de Gabardan










 

église Saint Jean Baptiste
église Sainte Meille

 

église Saint Jean Baptiste
Escalans
ancienne vicomté de Gabardan
Les Landes

 

église Saint Jean Baptiste

abside et absidiole sud romanes semi-circulaires et flanc sud de la nef



Les origines de l’église Saint Jean Baptiste sont assez bien connues par plusieurs documents, dont le plus ancien est gravé sur deux pierres d’appareil, à l’intérieur de l’absidiole méridionale devenue sacristie : on peut y lire :

XVII KALENDAS IANVARII / DEDICACIO / ISTIVS ALT / [A]RE . IN HONORE /
SA[NC]TORV[M] A[POSTOLORVM (?)] PET[RI ET PAVLI (?)] SANCTI [...]


«Le 17 des calendes de janvier [16 décembre], dédicace [i.e. consécration]
de cet autel en l’honneur des saints apôtres Pierre et Paul (?), et de saint...».

 

Comme d’ordinaire, ce texte ne donne que le jour et le mois de la dédicace, qui étaient nécessaires pour en célébrer chaque année l’anniversaire ; en revanche, l’année n’est malheureusement pas indiquée.

On peut toutefois penser que la construction de l’édifice a pu suivre d’assez près la rédaction d’un autre document, qui signale le don d’une église de Scalens à l’abbaye d’Eauze en 1088, lors de la soumission de cette abbaye à l’Ordre de Cluny. Eauze, qui n’est distante d’Escalans que d’une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau, est aujourd’hui une toute petite ville, mais elle a été dans l’Antiquité le chef-lieu de la vaste province de Novempopulanie, et elle devait conserver au Moyen Âge des vestiges de monuments très importants, ainsi qu’une abbaye bientôt devenue clunisienne. Cette abbaye a fondé à Escalans un prieuré auquel elle a donné son propre vocable – Saint Luperc –, qui est devenu dans le parler local Saint-Loubert.

Ce prieuré n’a pas dû subsister très longtemps, car, un siècle et demi plus tard, le 12 juin 1230, Scalans n’apparaît plus que comme une simple église, qu’Amanieu, archevêque d’Auch, donne à la puissante abbaye de la Grande-Sauve, dans l’Entre-Deux-Mers. Cette abbaye étant très éloignée, l’église a été placée sous la dépendance immédiate du prieuré tout proche de Gabarret, qui dépendait lui aussi de la Sauve, et qui était alors dirigé par un certain Arnaud Béduisan. Il faut noter que l’église avait alors changé de vocable, pour prendre celui de Saint-Jean-Baptiste, qu’elle a gardé jusqu’à nos jours.





Escalans est restée jusqu’à la Révolution sous la dépendance de la Sauve-Majeure, qui continuait en particulier à nommer son curé. Toutefois, elle versait la dîme à l’archevêque d’Auch, dont un représentant était venu, le 19 janvier 1546, enquêter sur les comptes de la fabrique et sur l’état de l’édifice. Le procès-verbal très détaillé qui fut rédigé à cette occasion est précieux, car il indique que si l’église paraissait bien bâtie, seul le chœur et les chapelles étaient voûtés, que le mur de la nef avait dû être refait pour permettre de couvrir également cette partie d’une voûte, que la penne (le clocher-mur) était vieille, mais «de bonne matière pour durer longtemps», et qu’enfin il existait un porche bien construit.

 

plan de l'église

 

1


clocher-mur pignon à trois baies
et tourelle d'escalier

façade principale
occidentale


vue du
flanc nord de l'église

 

 


tourelle dans angle
sud-ouest de la nef


élévation latéral
sud


clocher-mur pignon à trois baies
et tourelle d'escalier

 

 


portail sous
an arc niche cintré


chevet
et chapelle XVIe


porte rectanguliare sous
un arc en accolade gothique

 

 

On sait qu’au cours du XIXème siècle l’église a fait l’objet de plusieurs ensembles de travaux, dont deux méritent surtout de retenir l’attention : en 1865, le châtelain d’Escalans, M. Delille, fait orner le chœur des peintures que l’on y voit encore ; en 1906, on dote l’église d’un maître-autel de marbre, d’une grille de fer, de sept vitraux, de cloches, d’une chaire en bois, de fonts baptismaux avec grille en bois, d’un bénitier en pierre et de six statues.

Vient ensuite une longue période où l’attention se détourne de cette église un peu isolée, vers l’église annexe Sainte-Meille, plus proche du centre administratif de la commune. On se contentera, en 1935, de démolir le porche en ne conservant que la partie basse de son mur jusqu’à un mètre du sol pour servir de clôture, et, en 1983, de réparer sommairement la toiture.

L’édifice a été inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 18 juin 1973.

L’église Saint Jean Baptiste étant aujourd’hui dissimulée au nord par les bâtiments de l’ancien presbytère, il faut aller dans le cimetière qui l’entoure au sud et à l’ouest pour découvrir ses dispositions anciennes, mais aussi les traces d‘une histoire assez compliquée, en raison de sa position aux confins des parties sous dépendance anglaise et française de la Gascogne. En examinant le plan chronologique, on voit bien comment était à l’origine conçu l’édifice : un chevet composé d’une abside flanquée de deux absidioles dont une a disparu, une nef unique, et deux bras donnant accès aux absidioles.

 

choeur et chevet semi-circulaire

O

dégradations des décors de l'abside

restes de la voûte de l'ancienne sacristie

O

arcature plein cintre et chapiteaux du chevet

O

entrée et voûte du bras nord du transept

mur ouest ou fond de la nef

 

Dans cet ensemble, le chevet se distinguait très nettement de tout le reste, à la fois par son voûtement et par son décor. Pour les absidioles, ce décor demeurait relativement sobre : fenêtre étroite à linteau monolithe, arc d’entrée sur des piédroits simplement ornés d’impostes décorées de palmettes, bandeau de billettes à la naissance des voûtes, et sans doute modillons sous la corniche. Des modillons devaient également couronner l’abside, mais c’est surtout la décoration intérieure qui a fait l’objet d’un soin particulier : à l’entrée, deux colonnes reposant sur des bases ornées étaient couronnées par des chapiteaux aujourd’hui remplacés par une imposte ; sur les murs, deux bandeaux, dont un encercle les colonnes et dont l’autre prolongeait les tailloirs, déterminent un double registre : dans le registre supérieur trois fenêtres qui s’ouvrent dans une arcade nue, et tout le décor se concentre dans le registre inférieur, dans lequel neuf arcades reposent alternativement sur des colonnettes et des chapiteaux simples ou doubles.

Chapiteau corinthien à boules. Si les tailloirs, très mutilés, ont pour la plupart été retaillés ou reconstitués maladroitement, les corbeilles sont assez bien conservées. Cinq d’entre elles, qui sont de type corinthien, portent deux rangées de feuilles nues ou ornées de boules. Les cinq autres sont historiées. Sur la première à droite, deux lions ailés, assis sur leur arrière-train et appuyant leurs quatre pattes contre l’angle, détournent leur tête pour mordre l’extrémité de leur aile : la signification de cette scène menaçante, au seuil du sanctuaire, n’apparaît pas clairement.

Les quatre chapiteaux du fond sont d’une interprétation plus facile : selon un thème général que l’on rencontre sans cesse dans notre région, ils opposent les forces du Bien à celles du Mal. Le Mal est représenté à gauche par deux sirènes-poisson, images de la Tentation, et par deux signes du Zodiaque – le Sagittaire et les Gémeaux –, symboles des devins prétendant connaître l’avenir. À côté, deux aigles aux ailes déployées évoquent à la fois l’orgueil et la force brutale.

En face, on trouve tout d’abord le Christ victorieux, symbolisé par Daniel dominant les lions de Babylone, et, à côté, des oiseaux perchés dans des pampres de vigne et picorant des grappes, un symbole traditionnel de l’Eucharistie.

Au regard de cet ensemble, le reste de l’édifice apparaissait très nu : l’absence de contreforts et de colonnes montre qu’il n’était couvert que d’une charpente ; seul le portail dont on voit encore l’arcade murée à l’extérieur du mur sud était peut-être orné.

Façade ouest, clocher et tourelle d'escalier. Dans le même temps, on s’est préoccupé d’éviter de nouvelles destructions en assurant la défense de l’extrémité occidentale ainsi réaménagée : on a alors prolongé la pièce forte ménagée au-dessus de la nef par une sorte de balcon percé de meurtrières, mais ne comportant pas d’assommoir, car c’est encore la porte sud qui continuait à être utilisée.

Vers l’an 1500, certaines parties se trouvaient ruinées ou très délabrées, et la diminution des ressources allait contraindre à étaler leur réfection dans le temps. La première phase a concerné le chevet et les bras. L’abside et l’absidiole sud ayant peu souffert, elles n’ont demandé que des réparations légères, mais on a orné la première de peintures murales, dont on voit des traces à la base du mur sud et dont d’autres doivent subsister sous le décor du XIXème.

 

église Sainte Meille de la Graules
Escalans
ancienne vicomté de Gabardan
Les Landes

 

église Sainte Meille de la Graules

 

 

vestiges
de la façade ouest

abside polygonale
et flanc sud de la nef

élévation latérale
sud

 

 

l'église derrière
le mur du cimetière

 

abside à cinq pans
dotée de contreforts

 

 

maître-autel et chevet polygonal




L’église est de style gothique et se compose d’un chevet à cinq pans percé de baies romanes et d’une nef de même longueur. Un clocher-mur tronqué en façade occidentale dont la tour escalier a été aménagée en tour de guet avec meurtrières témoignant de la rudesse de l’histoire locale. Les paysans de l’époque fortifièrent leur église afin d’avoir un abri sûr au moment des guerres. Les meurtrières de la tour nous indiquent son caractère défensif. L'église est restée sous la dépendance de l’abbaye de La Sauve Majeure jusqu'à la révolution

Sainte Meille est une Sainte Martyre peu connue du nom d’Eumelia. Cette jeune fille était une compagne de Sainte Blandine de Lyon.

La statue de Sainte Radegonde rappelle l’existence d’une source qui lui était consacrée et où les fidèles se rendaient en procession, dans les temps anciens, le jour de la fête patronale.

 

Sainte Radegonde


croix de cimetière
Escalans
ancienne vicomté de Gabardan
Les Landes

 

croix de cimetière

 

A l’angle du cimetière, une croix gothique s’élève portée par une colonne légèrement torsadée.

château de Caumale
Escalans
ancienne vicomté de Gabardan
Les Landes

 

 


Edifice de la fin du XVIème siècle ou du début du XVIIème siècle, remanié intérieurement au XIXème siècle et dont la silhouette évoque les châteaux gascons du Moyen-Age. Son corps de logis carré dispose de quatre tours d'angle: la tour de la poterne, la tour aux grains, de l'oratoire, de guet et la grande tour d'escalier qui mène à la chambre du gouverneur Rochambeau. L'ensemble est inscrit au centre d'une enceinte contre laquelle sont adossés des communs agricoles. Le château de défense pendant les guerres de Cent Ans et de Religions, a toujours été refuge pour Gabarret, sa ville et son monastère.

 

 

 

 

Le seigneur de Caumale rend hommage au vicomte de Marsan, qui n'est alors autre que le roi de France à partir du XVIIème siècle. Cette dépendance seigneuriale est le signe d'une plus grande ancienneté de la seigneurie. En 1689, Jean-Bernard de Grenier en est toujours seigneur.



En 1758, Caumale paraît revêtir une importance plus grande puisqu'il est qualifié de «château et jardin nobles» dans l'hommage rendu par Jean-Marie de Caumale. La famille Grenier de Caumale et de saint Pastou en reste propriétaire jusqu'au milieu du XIXème siècle.

En 1830, M. Fauchey et ses sœurs, dont Madame de Laborde-Mirambel, vendent Caumale à Joseph Bernard Delisle, d'une famille de négociants et de planteurs de Saint-Domingue réfugiée à Paris, originaire de Labastide-d'Armagnac. Les vendeurs ne semblent pas être de la famille des Boyrie de Caumale, mais le témoignage du comte de Vaublanc semble montrer que leur mère se faisait appeler, sous la Révolution, Madame de Caumale. En effet, dans ses mémoires de la Révolution de France, le comte de Vaublanc, futur ministre du roi Louis XVIII, raconte qu'au cours de sa fuite sur les routes de France, alors qu'il était proscrit : « Je fis la connaissance d'une famille honorable de Condom ; je passai quelques jours avec elle dans cette ville, comblé des politesses de Mme de Caumale. Sa fille avait épousé M. de Laborde, gentilhomme qui habitait les Landes de Bordeaux. Je me rendis chez elle au château de Caumale ; je traversai les Landes, et je revins à Condom. Je reçus dans cette famille, à laquelle je m'étais fait connaître, la plus obligeante hospitalité ; cependant on ne pouvait encore prévoir les suites du 9 thermidor, et l'on ignorait s'il n'était pas dangereux de donner asile à un proscrit ».

Le Ministère de la Culture a protégé le logis fortifié, l' enceinte et les piliers des anciens portails, y compris les piliers du portail ouvrant sur la route départementale n° 35, et l' ancien parterre en totalité ; les façades et toitures des communs délimitant la cour intérieure du château et les bâtiments des communs formant le "Petit Caumale".




château de Terrade
Escalans
ancienne vicomté de Gabardan
Les Landes




château de Buros
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ancienne vicomté de Gabardan
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O

château de Buros



château de Jourdan
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