VERDUN

arrondissement de Foix

comté de Foix

condado de Foix

comté de Foix

église Saint Blaise
Verdun
arrondissement de Foix
Foix
comté de Foix
Ariège

église Saint Blaise

L’église de Verdun-sur-Ariège est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1910. C’est un des joyaux de l’art roman en Ariège. Son caractère montagnard offre un contraste saisissant avec le village. Sur ses hauteurs, près du ruisseau de Mouline, une des innombrables églises ou chapelles qui éclairent la vallée par la diversité de leurs formes. Construite par les moines de Cluny venus s'installer en Ariège aux XIème et XIIème siècles, puis possession des chanoines de Saint Volusien de Foix.

Au Xème siècle, Roger de Carcassonne et sa femme Adalaïs donnent la "villa" de Verdun à l'abbaye St-Volusien de Foix. L'église de Verdun est mentionnée en 1224, sa dîme dépend de Saint-Volusien de Foix. On date généralement l'église de Verdun du XIIème siècle. Le plan d'ensemble de l'église est roman.

 

	.	flanc sud de la nef	flanc sud de la nef
	abside et absidioles romanes semi-circulaires	abside et absidioles romanes semi-circulaires	abside et absidioles romanes semi-circulaires
	arcatures des bandes lombardes dans l'abside et absidiole	abside et absidiole romanes semi-circulaires	abside et absidioles romanes semi-circulaires
	clocher et chambre des cloches	chambre des cloches	porte d'entrée latérale

 

 

Le premier art roman d'Ariège est sous l'influence de maçons italiens, les Lombards (Maestri Comacini), qui avaient importé leur technique en Catalogne. De là, le nouveau style a essaimé sur le territoire du Comté de Foix. On trouve sur les absides comme sur les absidioles de magnifiques bandes lombardes, témoins de ce premier art roman. La bande lombarde se compose d'une série d'arcatures en demi-cercle, appuyées sur de légers pilastres (lésènes).

C'est un bel édifice à trois nefs, un abside et deux absidioles. Dans l’abside centrale se tient l’autel majeur. La voûte de la nef, dite en anse de panier, est contrebutée par les voûtes en quart de cercle des deux nefs latérales. Nous retrouvons là le modèle sur lequel a été bâti Saint-Sernin de Toulouse. L’ensemble de l’édifice est tout entier en pierres de petit appareil à peines dégrossies. Sa beauté réside dans les lignes architecturales d’un très pur roman.

Le clocher-mur était à l'origine une tour de base carrée, comme en témoigne le départ de piliers et d'arcatures. A l'ouest s'élevait un clocher carré dont une moitié a été enlevée par les inondations successives d'un torrent. Il en reste une face complète avec quatre arcades dont les baies sont ornées de colonnettes engagées avec chapiteaux sculptés. Le clocher actuel ne serait donc qu'une des faces du clocher originel.

Un premier déluge eut lieu en 1613, qui endommagea sévèrement l'église ; il fallut alors attendre 1701 pour que l'édifice soit reconstruit. Une seconde innodation, en 1875, dévasta le village, emportant avec elle 500 têtes de bétail. La catastrophe fut telle que le maréchal et président Mac-Mahon en personne vint en visite pour consoler les habitants.