LA TOUR de CRIEU
arrondissement de Pamiers
La Tour de Crieu
église Saint Paul
La Tour du Crieu
arrondissement de Pamiers
comté de Foix
Ariège
église Saint Paul
En 1308, à la suite d'un accord entre l'évêque de Pamiers et le roi Philippe IV "le Bel" (1268-1285-1314) sur le paréage de Pamiers, une viguerie royale dépendant de la sénéchaussée de Carcassonne a été créée pour les Allemans, nom de l'ancienne paroisse et commune de La Tour-du-Crieu. La première mention de l'église remonte à 1375. La grande place quadrangulaire du village, bordée de maisons, est limitée au sud par l'église. Il est présumé, du fait de l'histoire du village, que l'église avait été fortifiée.
flanc sud de la nef
Pendant les Guerres de Religion, en 1621, le baron de Léran, sire d'Audou, assiégea le village et incendia l'église. De l'édifice primitif subsistent principalement les 3 arcs brisés de la façade occidentale et l'encadrement de brique à couvrement à double rouleau en arc brisé au niveau de la 2e travée nord de la nef qui pourraient dater de la fin du 13e siècle ou du 14e siècle. L'église est reconstruite au cours du 17e siècle, puis presque entièrement reconstruite et agrandie au cours des 19e et 20e siècles. Les travaux se sont étalés de 1842 à 1921, sous la conduite en particulier de l'architecte diocésain Ferdinand de Coma qui lui a donné des proportions plus spacieuses pour faire face à l'augmentation de population. Cette reconstruction a englobé certains éléments antérieurs dont une partie de l'élévation occidentale reprise dans le parti architectural néo-gothique. La date de 1879 portée sur les verrières de la nef donne la date d'achèvement de cette campagne de gros-oeuvre.
L'église est orientée, en plan en croix latine. Le choeur est cantonné de deux sacristies latérales. Les élévations sont en galet, moellon et lits de brique. La façade occidentale est un mur pignon encadré au nord par un contrefort massif et au sud par le clocher de plan carré. La partie inférieure présente trois arcs brisés dont l'arc central couvre l'encadrement du portail occidental. Ce portail est surmonté d'une rosace puis d'une baie cintrée aujourd'hui obturée. Le clocher est surmonté d'une flèche polygonale couverte en ardoise artificielle. Le côté sud de la nef est percé de cinq hautes fenêtres aux arcs brisés, aux montants de brique, elles sont encadrées de contreforts constitués d'un parement de brique aux faces exposées.
abside polygonale
Les chapelles du transept sont couvertes d'un toit à deux pans, les sacristies sous un seul toit sont en saillie sur le côté sud de l'église et sont couvertes d'un appentis. Les sacristies présentent des ouvertures arquées segmentaires. Sur tout le vaisseau de la nef et du choeur court une génoise de brique décorée de billettes moulurées. Le chevet est percé des mêmes fenêtres hautes présentes au sud. L'élévation nord est similaire à celle du sud à la différence qu'elle est flanquée d'une seule sacristie en plus de la chapelle du transept. La deuxième travée nord depuis l'entrée de la nef comporte un couvrement en arc brisé en brique, surmonté d'un remploi en calcaire (élément de chapiteau ?). La nef est couverte d'un toit à longs pans, le choeur d'une croupe polygonale, l'ensemble des toits étant en tuile creuse. Les élévations intérieures sont couvertes de fausses voûtes d'ogives encadrées d'arcs doubleaux. L'ensemble des élévations a été pourvu d'un décor monumental peint polychrome. La nef, le transept et le choeur comportent également des lambris de demi-revêtement.
château
La Tour du Crieu
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Ariège
château de La Tour du Crieu
Situé à l'entrée du village, le château aurait été l'ancienne résidence des viguiers, construite au cours du XVIIe siècle. L'ensemble du bâti a été fortement remanié dans la 2e moitié du XIXe siècle. Le cadastre de 1828 indique que le logis a été profondément modifié, ses dimensions ont été réduites, une tour à l'ouest a disparu et le plan ne comporte plus ses multiples avancées. Les dépendances existantes en 1828 sont celles qui longent la voie du côté du château. Du logis d'origine, il ne nous est parvenu que peu d'éléments visibles.
Dans la 2e moitié du XIXe marquée par l'essor agricole, une série de nouvelles dépendances sont construites perpendiculairement à la voie. Le château et ses dépendances furent le siège d'une exploitation d'environ 200 hectares de vignes et de céréales. Le dernier propriétaire du château avant l'achat de la municipalité en 1993 est M. Veyrolet. Le château a été habité jusque dans les années 1950-1960. Il est aujourd'hui occupé par des associations. La dépendance de " l'acacière " destinée à l'origine au stockage du grain avec un logement sur une partie de l'étage, restaurée il y a peu de temps, sert de salle des fêtes communale.
La demeure, ceinturée d'un mur bahut surmonté d'une grille, est située au milieu d'un parc d'agrément arboré. Elle est orientée sud-est, vers les terres, et présente un plan rectangulaire duquel se détache une tour carrée située à l'angle sud-ouest. Le logis comporte de grandes ouvertures ordonnancées sur 4 niveaux. De grandes pièces sont distribuées par un couloir central. Un escalier en ormeau est positionné latéralement à la façade arrière. La tour communique avec chaque niveau, espace de remise mis à part au grenier où un pigeonnier constitué d'alvéoles en argile cuite a été ménagé. Les façades comportent un enduit couvrant taloché formant un faux bossage en soubassement. Un large liseré blanc peint souligne les baies et suggère un faux chaînage d'angle. Le parc de la demeure est planté d'arbres de haute tige & de diverses haies, son entrée principale est placée côté route. Le parc du château constitue un ensemble d'agrément typique de la fin du XIXe siècle.
monument aux morts
La Tour du Crieu
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monument aux morts
