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SAINT LIZIER

arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans

 



comté de Foix
 
 

comarca de Saint Girons (Ariège)
antiguo vizcondado de Couserans




Saint Lizier












les deux cathédrales

 

cathédrale Notre Dame de la Sède
église-cathédrale Saint Lizier
chapelle du Marsan

 

cathédrale Notre Dame de la Sède
Saint Lizier
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 

cathédrale Notre Dame de la Sède




La révolte contre Sylla du gouverneur d'Espagne Sertorius, en 8O avant J.C, entraîna le soulèvement des peuples de Gaule du Sud. Pompée, dépêché pour pacifier la Péninsule, fonda à son retour, en 72 avant JC, la cité des Convenae (Saint-Bertrand de Comminges) et probablement organisa la Cité des Consorani (Saint-Lizier) - par substitution de l'u en l'n ce nom est aujourd'hui devenu celui du pays Couserans.

A partir de la seconde moitié du IVeme siècle l'histoire de Saint-Lizier se lit surtout à travers celle des 79 prélats qui se succédèrent sur le siège épiscopal du Couserans. Jusqu'au XIème siècle, faute de documents, cette histoire est assez mal connue.

Toutefois, le premier texte incontestable qui mentionne le diocèse du Couserans date de 506. Il s'agit du procès-verbal du Concile d'Agde auquel assista "Glycerius in Christi nomine episscopus Consoranicae". Ce Glycerius, canonisé, devint Saint-Lizier et donna son nom à la cité.

Une « guerre de cent ans » opposa de 1120 à 1230 les comtes de Comminges et les évêques de Couserans pour la cité épiscopale de Saint-Lizier. Vers 1120, Bernard 1er, comte de Comminges (+ v. 1145), fils de Roger III, s’empare de St Lizier, la brûle et emprisonne son évêque, Pierre 1er, avant de la rendre vers 1150 par son fils Bernard II. Ces destructions permirent l’essor du bourg voisin et rival, Saint-Girons, favorisé par le comte. S’ensuit, plus tard, une lutte pour posséder les deux quartiers de la ville par les comtes de Comminges et la seigneurie de Montégut jusqu’à ce qu’une sentence confirme la souveraineté de l’Evêque sur la ville épiscopale : le comte de Comminges devant rendre hommage à l’Evêque (jusqu’en 1540, date de la réunion du Comminges et du Couserans à la couronne royale sous François I).

Après un répit, le conflit se ralluma en 1177. Pendant plus de trente ans, Bernard IV (+1225), appuyé par la puissante famille locale des sires de Montégut, s’en prit à l’évêque et au chapitre. Les sires de Montégut pillèrent également Saint-Lizier pour leur propre compte en utilisant, selon les sources épiscopales, des bandes d’hérétiques ».

Parmi les seigneurs qui ont possédé la vicomté du Couserans, nous trouvons les comtes de Foix et ceux de Comminges, les seigneurs de Lomagne, d’Espagne, de Narbonne, de Foix-Rabat, de Saint Jean de Pointis… Cependant, les évêques du Couserans furent toujours seigneurs suzerains de St Lizier (qu’ils tenaient directement du roi) : le comte de Comminges et même le comte de Foix leur rendaient hommage de fidélité

 

palais des Evêques


Saint-Lizier est constitué d’une ville haute et d’une ville basse. Cette curieuse disposition a eu une conséquence tout aussi curieuse : celle de l’existence de deux concathédrales mais avec un seul évêque. Celle de la ville basse - Saint Lizier - qui fut déclassée en 1655 avec la réunification des deux chapitres, est la plus ancienne.

L'évêque Hector d'Ossun (1548-1574) fonda, dans le bourg, le premier hôpital et assura ses resources financières. C'est Bernard Coignet de Marmiesse (évêque de 1654-1680) qui fit agrandir cet hôpital en 1670 et fit édifier le Palais des Evêques. Cet évêque réunit les deux chapitres en un seul. L'église-cathédrale inférieure, Saint-Lizier, fut dès lors abandonnée comme cathédrale, et l'église Notre-Dame de la Sède, contigüe au Palais Episcopal, resta seule en possession de ce titre.

Edifiée du XIIème au XVIème siècle, son chœur est orné de belles boiseries en bois clair.

A la Révolution, la vicomté de Couserans était incorporée dans le nouveau département de l’Ariège

Le Concordat de 1801 supprima l'évéché du Couserans, malgré son ancienneté, mesure préjudiciable à la vie de Saint-Lizer, qui perdit ainsi une activité et un prestige vieux de plus de seize siècles. Ce titre épiscopal du Couserans fut rétabli par un décret apostolique du 11 mars 1910, l'évêque de Pamiers devant ajouter à son titre Couserans et Mirepoix.

Notre Dame de la Sède fut plus particulièrement l’église du Palais Episcopal qu’elle jouxte.



église Saint Lizier, ancienne cathédrale
Saint Lizier
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 

église Saint Lizier
ancienne concathédrale



Saint-Lizier est constitué d’une ville haute et d’une ville basse. Cette curieuse disposition a eu une conséquence tout aussi curieuse : celle de l’existence de deux concathédrales mais avec un seul évêque. Celle de la ville basse - Saint Lizier - qui fut déclassée en 1655 avec la réunification des deux chapitres, est la plus ancienne. Cette église a été bâtie au VIe siècle sur un oratoire érigé à l’emplacement de l’endroit où fut retrouvé miraculeusement la tombe de saint Valier (ou saint Valère), le grand Saint du Couserans. L' évêque était seigneur direct d'une des deux moitiés de la ville. L'autre moitié avait pour seigneur le comte de Comminges auquel elle appartenait.

En 1655, l'évêque Bernard de Marmiesse (évêque de 1654 à 1680) réunit les deux chapitres en un seul. L'église inférieure, Saint-Lizier fut dès lors abandonnée comme cathédrale, et l'église Notre-dame de la Sède, contigüe au Palais Episcopal, resta seule en possession de ce titre.

La fin du XI ème siècle se concrétisa par le début de la construction de la cathédrale NotreDame de la Sède et de l'église Saint-Lizier.

Cette dernière église fut consacrée en 1117 sous l’épiscopat de l’évêque Jordan, par Saint Raymond de Durban, évêque de Barbastro (Aragon), ancien prieur de Toulouse, né au château de Durban à quelques lieues de Saint-Lizier. Très simple l' église Saint Lizier, est formée d’une nef à trois travées, sans collatéraux ni chapelles, avec une partie inférieure romane et une partie supérieure gothique, d’un transept et de trois absides. La nef présente une déviation de l'axe très apparente due à l'origine des absidioles. Ces absidioles seraient les bases de deux anciennes tours. L'abside centrale, précédée d’une travée voûtée en berceau, fut construite à la fin du XIe siècle. Les deux petites absidioles latérales sont de profondeur et de largeur inégale, et sont construites grossièrement en murs de 2 mètres d’épaisseur, laissant voir une origine largement antérieure au XIe siècle, et sans doute étranger à un sanctuaire chrétien. On a parlé de deux tours latérales d'une porte gallo-romaine, ou d'éléments d'une forteresse franque ou wisigothique.

 

 

élévation latérale nord
et tour octogonale toulousaine

abside semi-circulaire; tour
et flanc sud de l'église


tour octogonale, deux étages en briques
et fenêtres geminées

 

 

abside
centrale

 


portail gothique
XVème en arc brisé

 

 

 

 

portail gothique brisé
avec des voussures en brique

 

 

 

L'abside centrale correspondant au chœur est voûtée en cul-de-four. La voûte comme les murs du chœur sont recouverts de fresques datant du XIème siècle et attribuées à l'école catalane de Maître de Pedret (à qui on attribue aussi les fresques de Notre-Dame de Vals). Ces fresques constituent les premières grandes peintures romanes à nous être parvenues pour la région pyrénéenne. On attribue aussi ces fresques à un atelier d'origine italienne ayant travaillé à Saint Lizier vers l'an 1080. Elles développent dans le registre inférieur un cycle de l'incarnation et dans le registre supérieur un collège d'apôtres.

 

nef vers le choeur et chevet semi-circulaire
voûtes peints

O

choeur et chevet
fresques des arcades romanes

OO

fresque XIème sur la voûte de l' abside centrale

 

Extérieurement, les trois absidioles ne sont pas ornées : l'abside présente en effet trois faces planes exécutées notamment avec des pierres de grand appareil romain et des marbres antiques récupérés des murs gallo-romains de la cité.

Dans l’axe de l’abside, surmontant la croisée du transept, s’élève une tour octogonale à la manière des clochers toulousains. Ce clocher, dont la construction débuta au XIIe siècle, ne fut terminé qu'au XIVe. Il comporte deux étages en briques dont chaque face est percée de fenêtres géminées terminées par un arc en mitre. L'absence de flèche au sommet rend sa silhouette fort lourde : comme seul couronnement, on a ajouté une dentelure crénelée. qui sera terminée au XIVe siècle sur le modèle des clochers de briques languedociens. On peut noter dans la maçonnerie, la présence de pierres rectangulaires en provenance des murailles gallo-romaines.

 

O

fond de la nef et orgue
voûte en croisée d'ogives

 

La partie supérieure des murs est percée de fenêtres gothiques. Cette partie-ci de même que les contreforts latéraux et la voûte d'ogives datent de la fin du XVe siècle. Le transept par contre a conservé sa voûte romane en berceau, tant dans le croisillon nord que dans le croisillon sud. Ce dernier a été prolongé à la fin du XIIe siècle. Du côté sud de la nef, à la dernière travée, se trouve l'accès au cloître.

 

cloître

arcades romanes plein cintre
galerie rez-de-chaussée

OO

 

 

Le cloître de la cathédrale Saint-Lizier est le seul encore debout dans le département de l'Ariège. Il est situé au sud-ouest de la cathédrale, dans l'angle entre la nef et le croisillon sud du transept. Il possède ses quatre galeries complètes. Il comprend un rez-de-chaussée et un premier étage. Au rez-de-chaussée, la galerie est formée d'arcades romanes en plein cintre reposant sur des colonnes de marbre. Ces dernières sont alternativement simples et doubles. Elles sont au nombre de trente-huit, et leurs chapiteaux sont ornés de sculptures.

Les angles entre les galeries sont constitués de gros piliers carrés dans lesquels s’engagent des colonnes géminées. Les galeries nord et est ont été construites postérieurement aux deux autres. Lors de l'allongement du croisillon sud du transept, on a été obligé de raccourcir les galeries nord et sud du côté du tran­sept, et de reconstruire entièrement la galerie est. Alors que les gale­ries sud et ouest dateraient de la consécration de l’église (1117), les galeries nord et est auraient été construites à la fin du XIIe siècle.

Quant au premier étage du cloître, il ne comporte pas de colonnade et est recouvert d'un toit à une seule pente qui ne date que du XVIe siècle.

Sur la place, s’ouvre le portail (XVe siècle) dont les colonnettes sont couronnées de chapiteaux ornés de feuillage. Elle possède un cloître roman, repertorié comme monument historique.

A la Révolution, la vicomté de Couserans était incorporée dans le nouveau département de l’Ariège

Placée sur le chemin du Piémont Pyrénéen du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, elle est classée au Patrimoine de l'Unesco.

chapelle Notre Dame du Marsan
Saint Lizier
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 

O



maître-autel et retable



palais des Evêques
Saint Lizier
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 

palais des Evêques


Sur la route de St-Jacques de Compostelle, le Palais des Evêques domine la Cité médiévale de St-Lizier. Il est entouré d'un parc et de beaux jardins en terrasse. Il donne aussi un magnifique point de vue sur les montagnes du Couserans et la vallée du Salat.

L'espace protégé de la citadelle incita l'Evêque à y installer le siège épiscopal, probablement érigé en diocèse à la fin du Vème siècle.

Cet immense monument étire sa façade sud en assise sur le rempart qui intègre trois des tours de défense, remaniées au cours de l'histoire du palais et de sa cathédrale Notre Dame de Sède à l'ouest.

 

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Comme la plupart des évêques au Moyen Age, les évêques de St-Lizier, issus de l'aristocratie, détenaient les fonctions politiques tout en administrant les biens patrimoniaux de l'Eglise dont la justification était la redistribution partielle aux pauvres. Cette nouvelle puissance entraîna un conflit de plus d'un siècle avec le comte de Comminges qui mit à sac la cité vers 1120.

Bénéficiant d'une bonne connaissance de la culture antique, les évêques furent d'abord des bâtisseurs. Ils engagèrent au cours des siècles des campagnes d'agrandissement et de décor du palais et de sa cathédrale pour embellir leurs lieux de vie, affirmer leur pouvoir et transmettre une tradition religieuse et culturelle.

Le site bâti en conserve de nombreux éléments qui se révèlent dans l'abside romane à l'est, l'enfeu gothique (niche funéraire sur la façade nord de la cathédrale) la rampe en fer forgé au XVIII° siècle de l'escalier d'accès au musée.

 

tour de l' Horloge
Saint Lizier
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 

Tour de l'Horloge

 

La Tour de l'Horloge est construite sur les remparts dont les soubassements se voient au pied de la tour. A droite de l'image, une tour semi-circulaire des remparts qui sert de tour d'angle au Palais des Evêques.

Sous la Tour de l'Horloge, une porte qui donne accès à la "Cité", c'est à dire la partie de Saint-Lizier construite à l'intérieur des fortifications. Au pied de la Cité, le bourg.

 

O