PUYOÔ
Béarn
église Saint Jean Baptiste
chapelle Saint Jean Baptiste
église Saint Jean Baptiste
Puyoô
marches du Béarn
Béarn
église Saint Jean Baptiste
mur pignon en façade principale et clocher-tour
porte d'entrée sous appentis
chapelle Saint Jean Baptiste
Puyoo
marches du Béarn
Béarn
chapelle Saint Jean Baptiste
tour de défense médiévale
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chapelle |
corps octogonal |
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portail néogothique en arc brisé |
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La chapelle Saint Jean Baptiste édifiée au XIIIème siècle fut jusque 1957 le lieu de culte du village de Puyoô. Et lorsque les offices ne s'y tinrent plus, on laissa la chapelle. Celle-ci aujourd'hui aurait disparue si la famille Corsi n'avait pas décidé d'entreprendre la restauration de la chapelle et notamment les toitures du clocher et de la nef, refaites par des artisans compagnons à partir de 1989.
nef vers le choeur et chevet
voûtes en charpente
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maître-autel
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autel latéral de la Vierge
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autel latéral Saint Joseph et tabernacle
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pierre tombale
" Ci git noble dame Marie Elisabeth de Treslay épouse à noble Jean de Péfaur Abbé laique
de Puyoo
qui décéda le onze septembre 1763 "
fond de la nef
fonts baptismaux
Notice historique
Le nom de Puyoo en béarnais vient de puèii, "puy", signifiant éminence, hauteur, du latin podium. Ce mot proviendrait d'une légende indiquant que les habitants autrefois installés sur la plaine du Gave furent repoussés sur les coteaux par les Romains.
Les vestiges protohistoriques sont nombreux sur la commune : oppidum, castéra, motte... On peut observer la présence de vieilles murailles, peut-être gallo-romaines, pouvant indiquer qu'elles ont appartenu à une enceinte polygonale dont le revêtement grossier était formé de galets et cailloux pris dans du mortier. Les anciens du pays dénommaient cette construction "Lou Tare De Las Mourelles" (le terrier des mûres).
La légende évoque aussi la présence d'un chemin souterrain dénommé "Lo camin de las hadas" (le chemin des fées), qui partirait de la commune pour rejoindre la ville de Dax située à une distance de 29 kilomètres. D'autres vestiges ont pu être découverts comme un camp formant un cratère entouré d'un chemin de ronde, mais celui-ci fut détruit en 1964, l'endroit étant exploité comme gravière. Un autre fort en forme de cratère existait sur la droite du chemin du gave, une bombarde aurait été trouvée à sa démolition.
En 1193 le vicomte Gaston VI "le Bon" (+ 1215) conquit la région à la défaveur du vicomté de Tartas. Plus tard son fils Gaston VII de Moncade se préoccupa de fortifier la frontière occidentale de son royaume qui passait par la Motte de Puyoô. Il fut à l'origine de la construction du château de Bellocq entre 1250 et 1280. Administrativement, Puyoo et ses voisines Ramous et Bellocq dépendaient du bailliage de Ribère-Gave et jouissaient dès la fin du XIIIème siècle des franchises et privilèges des "Fors de Morlaàs".
Puyoo fut fortifié à cette époque là pour surveiller le passage du gave vers le nord-ouest et la frontière de la Gascogne toute proche. Y est construit une chapelle (XIIIème siécle), ainsi qu'un château rebatî sur les restes de l'abbaye "le château des Dames de Lescar", propriété actuelle de la famille Corsi-Adam.C'est notamment le long de la rive droite, derrière le stade de rugby, que se trouvent les petits trésors historiques de Puyoô : parmi d'autres, une magnifique bâtisse, une petite chapelle, et tout au fond du chemin de la Nassette sur le petit ruisseau Lataillade, affluent du gave, une jolie maison qui était autrefois un moulin. On dit que dans l'un des champs qui mènent au ruisseau se trouvait une motte à laquelle on attribue de lointaines origines médiévales... On l'appelait le « fort de Poussis », du nom du propriétaire de champ dans lequel se trouvait cet étrange cratère.
demeure de Lescar
Puyoo
marches du Béarn
Béarn
en premier plan façade ouest de la demeure Lescar
et chapelle médiévale Saint Jean Baptiste
puit dans le jardin de la maison Lescar
demeure Lescar
Dans l'église Notre Dame de l'Assomption, dans le village voisin de Bellocq, on trouve une pierre tombale du comte Pierre de Lescar (+ 1677), anobli en 1663 par le roi Louis XIV.
Depuis cette époque cette famille compta toujours quelques representants dans l'armée française. Elle s'unit vers la fin du XVIIème siècle à la maison de Montmorency-Bours. Au XVIIIème siècle, l'héritier de cette famille, d'abbord mousquetaire dans la garde du roy, devint conseiller au Parlement de Navarre. Il épousa Mademoiselle de Péfaur ("Pê deu Faur"). Il mourut au commencement de la Restauration, laissant à sa place Emile de Lescar qui fut le père d'Alfred de Lescar, mort à Puyoo, l'aïeul de Ernestine de Lescar, épouse du Docteur Marcadet à Salies et le bisaïeul de Emile de Lescar de Crouseilles qui habita le château de Mosqueros, prés de Salies de Béarn.