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MORLANNE





marches du Béarn
Béarn




Béarn

 








église fortifiée Saint Laurent
Morlanne
marches du Béarn
Béarn

 

église fortifiée Saint Laurent

flanc sud de l'église



Eglise construite sur une motte de faible hauteur (env. 1m 60) à l' extrémité nord de l' agglomération. L' édifice est attesté dès le Xème siècle. En l' absence de document concernant la chapelle castrale, on s' interroge toujours sur son emplacement. Il semblerait toutefois que deux agglomérations diffuses se soient constituées initialement, l' une au sud au devant de la motte, l' autre autour de l' église. Les parties les plus anciennes de l' édifice remontent au XIIIème siècle, notamment la tour-clocher rectangulaire à l' ouest dotée de créneaux, que l' on peut rapprocher de la tour dite de Monréal à Sauveterre-de-Béarn.

 

extérieur

 


tours ciculaire et polygonale
flanc sud de la nef


tours circulaire et polygonale, portail en
avant-corps surmonté d' un toit à l' impériale

abside dotée de contreforts
et tour polygonale

 

 

abside et tour-clocher
de plan rectangulaire


abside et tour polygonales
flèche polygonale


abside polygonale
à pans coupés

 

 

portail en avant-corps
surmonté d' un toit à l' impériale couvert d' ardoises en écaille

 

Durant le 3ème quart du XIVème siècle, lorsque le vicomte Gaston III Fébus (+ 1391) construit le château fort pour son demi-frère Arnaud-Guilhem, d' importants travaux ont lieu simultanément à l' église: il enserre en quelque sorte l' édifice primitif dans une enveloppe défensive supplémentaire et l' appareil de galet se substitue à la pierre de taille dans les parties hautes. L' église ne peut donc pas être le résultat d' un plan d' ensemble préconçu et les aménagements furent réalisés au fur et à mesure des nécessités, notamment au cours des guerres de religion, en 1569, en Béarn, où l' édifice devient temple. Il est rendu au culte catholique après l' intervention de Louis XIII en Béarn, vers 1620. Au XVIIème siècle, des fenêtres gothiques furent bouchées au sud et un portail fut construit. Un riche mobilier fut installé. En 1911, des restaurations ont altéré des éléments de fortifications de l' église, jugés inutiles: créneaux, merlons, meurtrières et chemin de ronde intérieur au sommet de la muraille.

 

intérieur

 

nef vers le choeur et chevet polygonal

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maître-autel

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la Vierge dans un niche du chevet

 

 


arc surbaissé en anse de panier
et nef vers le choeur


nef vers le choeur
et chevet polygonal

voûte étoilée
du choeur

 

 

arcades
des chapelles latérales

fond de la nef centrale
voûtes en croisée d'ogives

arcades brisées
des chapelles latérales

 

 

 


chapelle
du Sacré Coeur

 


chapelle
Saint Joseph

 

 


autel de la chapelle du Sacré Coeur

 

autel de la chapelle Saint Joseph

 

 

Eglise fortifiée orientée dotée d' une massive tour-clocher de plan rectangulaire au nord-ouest (toit en pavillon), d' une tour circulaire à l' angle sud-ouest (toit polygonal) et d' une tour polygonale au sud-est (flèche polygonale). La nef unique à trois travées se termine par une abside à pans coupés (croupe polygonale). Au niveau de la deuxième travée au sud, le portail en avant-corps est surmonté d' un toit à l' impériale couvert d' ardoises en écaille. Voûtes d' ogives dans la nef, les trois chapelles au nord et dans l' abside. Dans les trois tours, pierre de taille à la base, galets disposés en feuilles de fougère et tuile en gros oeuvre. Tours sud-est et sud-ouest dotées chacune d' un escalier en vis en pierre menant aux combles.

 

bénitier


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chaire à prêcher

ostensoir

 



Notice du village
:

D' après J-F Massie, le développement de l' agglomération de Morlanne, site défensif installé sur une crête dominant le versant nord de la vallée du Luy de Béarn, s' effectue en deux temps: première période caractérisée par deux groupements inorganisés, l' un à proximité du château sur motte au sud, l' autre au nord autour de l' église sur motte elle aussi, de l' abbaye et du cimetière ancien. C' est ce que l' on appelle des "villages en tas". Les mottes de l' église et du château seraient antérieures au XIIème siècle.

La deuxième période voit s' organiser dans un espace vide entre le château et l' église un village-rue, tracé avant même d' être occupé: lots en forme de lanière étroite, fossés, enceintes palissadées, portes de ville. La création de ce castelnau s' effectua sous la protection et la surveillance du châtelain.

Nous ne savons pas quand une seigneurie de Morlanne fit son apparition. De rares écrits signalent l' existence d' un Gaillard de Morlanne vers 1060 possiblement sous le vicomte Centule V (+ 1090). En 1230, un texte signale clairement l' existence d' une "fille du seigneur de Morlanne". Tout s' éclaircit quand le vicomte Gaston III Fébus gouverne le Béarn de 1343 à 1391. Vers 1370 il fait construire pour son demi-frère Arnaud-Guilhem un nouveau château à l' emplacement de l' ancien par Sicard de Lordat. Durant cette époque Morlanne connaît son apogée. Dans le dénombrement général de 1385, Morlanne compte 72 feux soit environ 400 habitants et le village-rue est probablement en cours d' occupation.

En 1549, sous le vicomte de Béarn et roi de Navarre Henri II d'Albret-Foix (+ 1555) 50 feux sont signalés. Durant les guerres de religion, en 1569, l' église, déjà sûrement fortifiée avant l' époque de Gaston Fébus, se transforme en une véritable forteresse. Ce n' est qu' à partir du XVIIème siècle que Morlanne recouvre la paix intérieure.

Au XIXème siècle, les matériaux de la dernière porte de défense (située sur la rue entre la halle et l' école) serviront à la construction de l' école. En 1941, C. Lacoste souligne que le village conserve encore quelques vestiges de fossés.

En 1969, le château, alors en ruines, est acheté et restauré par Raymond Ritter. Le village a conservé de son passé l' image d' un peuplement organisé. Toutefois les maisons béarnaises classiques des XVIIe, XVIIIe et XIXème siècles ont remplacé les maisons plus anciennes, en transformant souvent la répartition parcellaire.

Une route départementale a été percée en 1904 et passe désormais devant l' église paroissiale, modifiant sensiblement l' allure du village au nord.

château fort
Morlanne
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Béarn




Imposante forteresse de brique, formée d'une enceinte polygonale autour d'un logis seigneurial de la fin du XVIe siècle. Château sur motte situé à l' extrémité sud du village construit vers 1370 par l' architecte fuxéen Sicard de Lordat pour le frère naturel du vicomte Gaston III Fébus (+ 1391), Arnaud-Guilhem, afin de surveiller la Gascogne anglaise. Il existait au même emplacement un édifice antérieur dont on ne possède aucune description. De même, on ne connaît pas l' emplacement de la chapelle castrale.

Dans la seconde moitié du 15e siècle, Odet d' Aydie, homme de confiance de Charles VII "le Victorieux" (+ 1461) puis de son fils Louis XI (+ 1483), devient Seigneur de Morlanne et apporte des transformations à l' austère château: cheminées, fenêtres agrandies. De même entre le 16e siècle et le 19e siècle où l' édifice se transforme au fil du temps en résidence de plaisance.

En 1866, le château passe entre les mains d' Albert de Domec, une des plus anciennes familles de Morlanne, propriétaire de l' abbaye laïque pendant des siècles. Diverses familles se succèdent jusqu' à la seconde guerre mondiale, époque durant laquelle le château devient inhabité et succombe à la ruine.

En 1969, Raymond Ritter (1894-1974) acquiert Morlanne et décide de restituer à l' édifice son caractère de forteresse médiévale: restauration du couronnement défensif de la muraille vers l' ouest à partir du donjon, obturation de fenêtres du 18e siècle et du 19e siècle dans la partie du mur d' enceinte jouxtant le flanc est du donjon, reconstruction de la moitié supérieure du donjon et d' une partie des bâtiments disparus au sud-ouest de la cour. En 1975, Mr. et Mme. Ritter lèguent le château au département des Pyrénées-Atlantiques ainsi que la collection d' oeuvres d' art et de mobilier qu' il renferme.

 

 


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Edifice heptagonal aux angles et aux côtés inégaux. L' enceinte possède un appareil de briques et de galets disposés par endroits en feuille de fougère. Les angles sont en pierres de taille bien ajustées; quelques pierres sont des remplois et présentent des parties sculptées. Donjon-porte de plan carré au nord, en briques, précédé autrefois d' un pont-levis. Deuxième entrée au sud-ouest, équipée d' une porte identique. Il semblerait qu' elle soit l' entrée principale. Dans la cour, corps de logis en briques à deux étages carrés. Bâtiment contemporain doté d' un appentis avec tuiles creuses et murs enduits.

Le château conserve une importante collection de meubles, peintures (dont un dessin de Maurice Quentin de La Tour et un de Jean Honoré Fragonard), tapisseries et de sculptures.

 


la Tour ou maison Belluix ou maison de Domec
Morlanne
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maison Belluix ou maison de Domec





Manoir du 15e siècle remanié au 16e siècle (ouvertures), connu aussi sous le nom d' abbaye laïque La Tour ou maison de Domec, du nom de la famille de petits seigneurs de la localité, possesseurs de la maison seigneuriale du lieu, ayant droit de patronat sur l' église et désignés en Béarn sous le vocable de domenger.

Cet édifice n' est pas sans évoquer une période de paix, bien que la taille des trous de boulin pourrait laisser supposer un hourdage. Meurtrières pratiquées dans les murs de la tour. Le 17 décembre 1698, Daniel de Martin, seigneur de Domec, sollicite son admission aux Etats de Béarn. Il semblerait que sa demande n' a pas abouti. Le chartrier français de l' année 1868 établit la noblesse de la maison de Domec à partir de Jacob de Martin (milieu du 17e siècle) . En 1866, Albert de Domec achète le château de Morlanne qu' il revend rapidement ainsi que l' abbaye. L' édifice abrita au 20e siècle une minoterie avant de devenir propriété communale.

Edifice rectangulaire, grand axe est-ouest, dont l' appareil des murs est principalement en galets disposés en arêtes de poisson. A l' élévation antérieure est présente 3 fenêtres superposées carrées à meneaux et traverses. Les pierres d' appui sont débordantes et les larmiers sont à retombées latérales. La fenêtre du premier étage est particulièrement travaillée. La porte située au rez-de-chaussée a disparu. Adossée à cette élévation, une tour d' escalier à 3 ouvertures à bords biseautés. Porte surmontée d' un arc en accolade, piédroits moulurés. Ouvertures bouchées sur l' élévation postérieure ouest. Les fenêtres de l' élévation sud sont disposées irrégulièrement, obturations.



maisons et fermes
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* ferme à Coudas

logis du 1er quart du 18e siècle et daté 1717 (linteau porte), ouvertures remaniées au 19e siècle.

* ferme à Gabriel

époque de construction: 19e siècle
pan de bois et torchis au niveau de l' appentis du logis.

* ferme à Péré

époque de construction: 18e siècle.

* maison Lageye

logis du 15e siècle remanié au 19e siècle et portant la date 1878 (linteau porte).
au premier étage de l' élévation antérieure, la fenêtre de gauche est murée. Elle devait être comme son pendant munie d' une traverse.
seul l' appui est encore visible.
l' élévation latérale droite possède une structure à pans de bois et remplissage de briques au premier étage, équipée d' une croisée.

* maison de maître Gassiotte

maison de maître possédant des éléments remontant à la première moitié du 16e siècle, agrandie au 18e siècle ou au 19e siècle.
constituée par 3 corps de bâtiments jointifs disposés en baïonnette.
l' élévation antérieure du corps de bâtiment A possède une porte d' entrée latérale en anse de panier et jambages moulurés du 16e siècle.
les fenêtres ont été remaniées récemment: des arcs les surmontaient, cachés par le crépis.
le bâtiment C semble être le plus ancien et incorpore le bâtiment A.
au niveau de l' élévation opposée à celle de la porte en anse de panier, fenêtre à encadrement de pierres et pierre d' appui moulurée.
en haut à droite, culot historié représentant un personnage accroupi. Ce culot devait soutenir un larmier disparu.
porte du 16e siècle très dégradée à l' arrière de l' édifice, donnant accès à une pièce équipée d' une cheminée.

* maison de maître Rigoulet

maison de maître du 17eme siècle, datée 1680 (date suivie des initiales P.B.D.L.) au-dessus de la porte charretière de l' élévation antérieure du corps de logis.
sur l' élévation postérieure, à droite, une fenêtre à meneau dont la moitié gauche a été transformée en porte. Elle ne paraît pas antérieure au 17e siècle.
on remarque de ce côté-ci que le logis initial s' arrêtait avant la travée incluant la porte charretière (chaînages d' angle en pierres de taille). La date pourrait être associée à cet agrandissement. Sous la toiture, au niveau de cette porte, date illisible.
cette demeure possédait encore au début du 20e siècle un porche d' entrée situé à l' emplacement du portail en ferronnerie, surmonté d' une sorte de toit à l' impériale couvert de tuiles plates en écailles de poisson.
la partie supérieure des murs semblait être, à la vue des documents, en pans de bois et torchis.

* maison ancien presbytère

presbytère du 4e quart du 18e siècle, daté 1788 (chiffres romains) sur le linteau de la porte d' entrée.
actuellement maison.
des motifs décoratifs sont gravés dans la pierre calcaire du linteau.
l' appentis est postérieur et date du 19e siècle. Il abrite un petit logis et possède une structure à pans de bois.



sculpture de femme
Morlanne
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sculpture de femme à Morlanne

puit du château fort
Morlanne
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puit dans le jardin du château fort

 

moulin de Laubadère
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Corps de logis perpendiculaire au moulin du 18e siècle, remanié au 19e siècle.
Il ne reste plus qu' une meule sur les trois initiales.
Roue hydraulique en métal déposée.
Le moulin était alimenté par le Luy de Béarn à la digue de Pomps.
Canal d' amenée de l' eau bien conservé.


fontaine de Benteyac
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vestiges, ensemble fortifié dit castéra du Bialer ou camp romain
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Camp de forme ovalaire situé à 1500 m à l' est de l' église de Morlanne et à 224 m d' altitude, soit le point culminant de la région.

A abrité une communauté humaine régie par une organisation sociale hiérarchisée. En l' absence de fouilles, la datation a été établie par comparaison avec celles entreprises à l' oppidum d' Asson ainsi qu' à celui du bois de Bordes: ces ensembles datent de 500 avant J.C. environ, soit la fin de l' âge du fer.

Seule une prospection, menée par A. Berdoy et J.F. Pichonneau (S.R.A. Aquitaine) a montré la présence de silex difficilement datables.

Cet oppidum est signalé en 1821 dans un ouvrage de Palassou sous la dénomination de castéra, en 1872 par Cénac-Moncaut et en 1952 par G. Fabre, sous la dénomination d' oppidum. Massie en donne une description détaillée en 1980, où il ne parle que d' une seule entrée, au nord. Le site fortifié est bien conservé hormis une brèche pratiquée dans l' enceinte lors de la construction d' un réservoir d' eau.

La hauteur de l' enceinte varie de 6 à 20 m par rapport à la déclivité extérieure du terrain environnant. La longueur maximale est de 200 m, la largeur maximale de 100 m On observe 2 portes: l' une au nord avec un chemin bien marqué, l' autre au sud, renforcée sur le flanc est par une butte qui pouvait être un poste d' observation. Il se pourrait qu' une seconde butte ait existé sur le flanc ouest et que ces 2 éléments aient servi d' assises à un pont en bois surmontant la porte d' entrée, comme souvent dans les oppidum de la même époque.


four à pain
Morlanne
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Four à pain privé du 19e siècle appartenant à une ferme et situé à l' extérieur, accolé à l' élévation latérale et communiquant avec la cheminée de la cuisine.
Voûté en cul-de-four, surélevé et abrité par un appentis couvert de tuiles plates.


poulailler du château fort
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poulailler du château fort