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MORLAÀS





pays des Luys
Béarn




Béarn

 








 


 

église Sainte-Foy
église Saint André
chapelle la Commanderie d'Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, Notre Dame à Berlanne
couvent des Cordeliers
couvent des Jacobins
prieuré de bénédictins Sainte-Foi

 

église Sainte-Foy
Morlaàs
pays des Luys
Béarn

église Sainte-Foy

façade principale et portail de style roman


Un texte daté de 1079 atteste que l’église de Morlaàs, alors en construction, fut donnée aux moines bénédictins de Cluny par le vicomte de Béarn Centulle V (+ 1090). Commencée à être construite en 1078, « jamais cette église ne fut plus belle qu’au XII° siècle. Son abside, sa façade lui donnaient alors un éclat qui en faisait la rivale des édifices les mieux ornés du Béarn » (J. Lacoste).

La legende raconte que le vicomte du Béarn et d’Oloron, Centulle IV (+ 1058) ou Centulle V (+ 1090) (selon les historiens) épousa sa nièce Gisla, sa parente à un degré prohibé par l’Eglise. Lorsque la nouvelle retentit jusque à Rome, le pape Grégroire VII le pria de la répudier et de construire une église en expiation de son péché. Il obéit et fonda le prieuré de Sainte-Foy de Morlaàs qu’il dota richement et donna à l’ordre de Cluny.

 

extérieur

 

façade principale
portail de style roman

 


façade principale
portail de style roman

 

 


flanc nord
de la nef

fenêtre romane
de l'abside

abside et absidioles romans
semi-circulaires

 

 

 

éléments architecturaux et décoratifs du portail d'origine XIIème siècle

 

moulage de l'ancien
socle du trumau

vieillard de
l'Apocalypse

voussure
décor végetal

 

 

canard


tympan du portail


tête d'Elu

 

 

 

L’abside et la partie inférieure de la façade sont les seules parties que l’on puisse considérer aujourd’hui comme remontant à l’époque de sa fondation. L’abside décorée nous donne une idée de l’art roman dans toute sa splendeur. De même les sculptures restaurées du portail en font l’un des plus beaux portails de style roman.

 

portail de style roman

 

 

 



portail


trumeau
du portail



portail

 

 


chapiteau
du portail


tympans
du portail


chapiteau
du portail

 

 


chapiteau
du portail


chapiteau
du portail


chapiteau
du portail

 

 


chapiteau
du portail


chapiteau
du portail


chapiteau
du portail

 

 

rangées de sculptures
des voussures

rangées de sculptures
des voussures

rangées de sculptures
des voussures
 
 

rangées de sculptures
des voussures
 

 

L’église primitive, au XI° siècle possédait, au-dessus du portail, une splendide tour carrée, et elle était entièrement voûtée. Les trois nefs et leur soutien furent reconstruits au XIV° siècle. Le pignon qui surplombe le clocher date de XV° siècle.

Si un premier incendie fit quelques dégâts en 1529, c’est le deuxième incendie qui dévasta l’église, durant les guerres de religion, en 1569. Le culte y fut interdit de 157O à 1613. En 1569 la reine Jeanne III de Navarre Albret (1528-1555-1572) envoya les troupes huguenotes de Montgomery incendier l’église; on raconte même qu’elle aurait admiré le spectacle depuis le balcon de sa maison située juste en face de l’église.

Très délabrée, elle fut réparée de nouveau en 1724. De 1789 à 1795, elle fut transformée en temple de la raison. En 1795, elle fut rendue à l’exercice du culte.

Grâce à l’architecte Viollet le Duc, sa restauration fut décidée en 1857. La nef et le transept ont été dotés d’une nouvelle voûte, gothique celle-ci. La réfection du porche fut terminée en 19O2.

L'église présente un superbe portail richement orné, dont le thème évoque la vision apocalyptique que Saint Jean eut du ciel et qu’il raconte dans le nouveau testament. Au premier abord les pierres (en partant de la terre vers le ciel) :

- la compassion se lit sur le visage des 12 apôtres.

- la rangée de canards qui montent vers le ciel ne laissent pas les pèlerins indifférents, en effet ils semblent symboliser leurs pérégrination vers Compostelle.

- le regard des 24 vieillards de l’apocalypse nous inspire la sagesse, tandis que les 35 élus de la dernière voussure sont si repus, qu’il se tordent de béatitude !

Sur les côtés et au centre, des colonnes à chapiteaux décrivent différentes scènes comme par exemple la décollation de Sainte-Foy (martyre).

 

nef centrale et bas-côtés vers le choeur


.

choeur, maître-autel et chevet voûté d'un cul-de-four

.

tabernacle
et stalle dans le choeur

 

..

voûtes en lambris en croisée d'ogives de la nef centrale
peinture de Sainte Foy dans la voûte cul-de-four

 

.

chapiteaux ''le piton de Jaca'' du choeur

..

chapelle de la Vierge du transept
chapelle de Sainte Foy du transept
chapelle de l'absidiole

vers le fond de la nef centrale
voûtes en croisée d'ogives

autel de l'absidiole

.

.

chapelles latérales de Sainte Anne et Sainte Foy

 

peinture

 

 

.

vitraux

chaire à prêcher

 

église Saint André
Morlaàs
pays des Luys
Béarn

 

église Saint André

inscriptiion dans le linteau


Eglise construite à la fin du XIème siècle, après 1079 pour Bernard de Beuste et donnée entre 1088 et 1096 au prieuré de Sainte-Foy. Partiellement brûlée et détruite par Montgomery en 1569. Réparée en 1619-1620. Reconstruite en 1735-1736. Porte l' inscription: ANNO D 1736 HOC TEMPLUM READIFICATUM EST A.B.C. ", sur linteau de la porte. Bas-côté nord construit après 1873. Le cimetière figure sur le cadastre de 1833. Un chapiteau, déplacé, est conservé dans une collection privée.

Dans le testament du prêtre Bernard de Beuste, daté de 1135, il est dit qu'il a construit « la Gleyse Sent Andriou » en accord avec le vicomte (Centulle IV) et avec l'appui financier de celui-ci, ainsi que des habitants « de St-Jacme, La Hagède, Figuères et Borc-Naou »...y éleva des autels, lui procura des biens issus de dons des paroissiens (il faut savoir que plusieurs familles nobles étaient incluses dans le périmètre de St-André, comme les familles Caubios, seigneurs de Baratnau, Loustalet, seigneurs de Sancer, Nabos, seigneurs de Lamolère, Salinis, seigneurs de Bazacle, Bonnaventure, seigneurs de Burgaous, etc.). Et il en fut le premier chapelain... Or, en cette année 1135, l'église était déjà construite au moins depuis vingt ans, puisqu'elle est mentionnée dans une bulle du Pape Pascal II, en 1115.

Cette église desservait donc le " Parsan de Saint-Jacme, La Hagède, Figuères et Borc-Naou " formant la paroisse Saint André, distincte de la paroisse Sainte-Foy et ayant à sa tête un desservant. Cette vicairie perpétuelle, selon le langage et les usages de l'époque, fut de tous temps rattachée à l'église Sainte-Foy, et c'était le prieur qui nommait le prêtre de la paroisse. Car le testament de Centulle IV stipulait bien : « Que toutes les églises qui se trouvaient en ce lieu-ci de Mourlas, seraient la propriété du prieuré (Cluny) ainsi que toutes celles que l'on viendrait à construire dans l'avenir. » Le curé de Saint-André était donc nommé par le prieur, et l'évêque de Lescar visait les titres et régularisait ainsi la prise de possession des bénéfices... Il y avait donc anciennement à Morlaàs deux cures : l'une à Sainte-Foy et l'autre à Saint André. En 1735, les jurats de Morlaàs, " dans la circonstance du décès de M. de Perpignan, curé de Saint-André », firent représenter à Monseigneur l'Evêque et à M. le prieur de Sainte-Foy, les grands avantages qui reviendraient à la commune "de l'union des deux paroisses en une seule" mais ce projet dut être abandonné, par suite de l'opposition des habitants de Saint-Jammes et La Hagède, qui par deux fois convoqués le 2 et le 6 mars de ladite année, refusèrent de se rendre à l'assemblée, alléguant « qu'ils n'avaient eux-mêmes aucun intérêt à la dite union ».

Ce qui fait que, de tout temps, il y eut, une cure à Saint-André, rattachée à Sainte-Foy, et ce jusqu'à la Révolution. Construite donc à la fin du XIe siècle par son premier prêtre, celui-ci, un peu plus tard, installe autour de l'église, qui est alors paroissiale, un cimetière, avec, au centre, un autel dédié au Saint-Sépulcre et surmonté d'une croix en pierre. (Cette croix existe d'ailleurs toujours, elle est visible, fixée au mur de clôture de la place Saint André, à côté d'une maison qui porte le n' 58 de la rue Bourg Neuf) Cette maison a d'ailleurs été construite à l'emplacement exact du cimetière, qui se continuait sur le jardin actuel de cet immeuble, ainsi qu'en angle droit sur l'emplacement sur lequel fut reconstruite plus tard l'église Saint-André.

Et les choses allèrent ainsi leur petit train, pendant près de 400 ans. Jusqu'au jour funeste de 1569 où les soudards de Mongommery incendièrent tous les édifices religieux de la ville. Dans un procès-verbal du seigneur de Loos, conseiller de la Régine (Jeanne d'Albret), on peut lire : « Io dilus 22 dé Héurè 1569 l'adjudication à Ysabe de Bazet et pour la somme de 22 escuts é 4 SOS (110 F et 20 centimes) dé matériaous Téoules é peyres qui biénèn dé l'escagassade dé la gleyse dé St-Andriou qui ey estade bruslade per los gens dé Mongommery » (des matériaux, tuiles et pierres provenant de l'effondrement de l'église Saint André, brûlée par les gens de Mongommery).

Les protestants s'étant emparés des deux églises les réparèrent succinctement de façon à pouvoir y exercer le culte de la religion réformée, ils conservèrent ces deux seuls édifices pour leur usage religieux. Quant à tous les autres édifices religieux, ils furent complètement rasés et les matériaux vendus aux enchères comme les pierres de la chapelle de Notre-Dame de Berlanne. qui servirent à la construction des maisons de ce quartier, ou du monastère des Cordeliers et dont les chapiteaux ornent les piliers des portails d'une maison voisine.

Dès 1605, le roi Henri III de Navarre et IV de France (1553-1572-1589-1610) avait déjà exprimé sa volonté que le culte catholique fût rétabli " ès villes d'Ortès, Morlas, Oloron et Navarenx ", mais les protestants refusèrent d'abandonner l'une ou l'autre des deux églises, et le 22 septembre 1613, le roi Louis le Juste (Louis XIII) " alla droit en Béarn avec ses troupes" , et, à Pau, se fit l'organisateur de la concorde, et ce ne fut pas sans peine. Il déclara à Gaston duc d'Orléans, chef des Huguenots : « Vous vous fondez, leur dit-il, pour refuser de rendre aux catholiques leurs églises, sur l'ordonnance de feu mon Père de 1605 qui stipulait que celle des villes où il y avait deux églises, l'une d'entre elles serait rendue aux catholiques, et qu'à Morlas il y a deux églises. Véritablement à Morlaàs, il n'y a qu'une seule Eglise c'est la Parrochialle Sainte Foy... Et que l'autre Eglise appelée Saint-André, outre qu'elle est située aux extrémités d'un faubourg de la ville, elle est en vérité la Parrochialle des villages de Figuères, la Hagède et Saint-Jacme... Je vous somme donc de restituer ces deux Eglises, ce qui était dans l'intention de nostre dit Feu Seigneur, Sire et Père... Et le vostre. »

Les huguenots durent baisser pavillon, mais ils demandèrent à la communauté de Morlaàs un terrain sur lequel ils pourraient édifier un temple ainsi que leur cimetière. Satisfaction leur fut donnée. D'après l'intendant Lebret, il leur avait cédé un terrain sur lequel s'élevait : « l'étable de la vache à Colas », terrain situé non loin d'une des portes de la ville : la porte Mirande, au carrefour actuel de la gendarmerie, terrain où sont sis aujourd'hui les immeubles portant les numéros 6, 8, 12 et 14 de la rue des Cordeliers actuelle.

Donc, après la restitution des ruines de Saint André par les protestants, le Conseil Souverain des Etats de Béarn donna ordre aux catholiques en 1619 de « rebastir » l'église à frais communs, ce qui est à peine commencé en 1620. En 1734, elle est dans un tel état de délabrement que l'évêque de Lescar y interdit l'exercice du culte. En 1734, la ville de Morlaàs entreprend des travaux considérables et fort coûteux, aidée en cela par les jurats de Saint-Jammes et La Hagède, car l'état des finances était fort bas, et il fallut en venir à proposer à l'intendant l'établissement d'un impôt particulier de 40 sols sur chaque barrique de vin qui se vendait en détail à Morlaàs. En plus cette année-là, le vin en gros se vendait à un prix assez bas pour pouvoir supporter cet impôt, et pour les cabaretiers vendant au détail, le prix de vente ne pouvait dépasser 6 sols le pinton (la chopine ou 1/2 litre), sous peine de 10 livres d'amende contre chaque contrevenant et doublée en cas de récidive !

Donc, en 1735, le sieur Tranchand ayant fait deux devis de réparations, les jurats décidèrent que les appentis seraient supprimés et « qu'il sera baty un mur de chaque côté de l'Eglise, et que celui qui est sur le devant, sera rebaty en forme de clocher mur et non comme auparavant en forme de campanè, et ladite Eglise sera allongée de huit pams ». Les travaux furent adjugés en 1735 à Jean Juncar aîné, de Morlaàs, avec caution de Capdeville dit Gassiot, maître-maçon de Pau. Les entrepreneurs « ayant réfléchi sur l'emplacement de la dite Eglise, elle leur a paru trop étroite de sorte qu'ils croient qu'il est nécessaire de conserver l'appentis qui est du côté sud et y faire deux arceaux au lieu du mur projeté ». En fait, il semble qu'on ait entièrement reconstruit l'église à un emplacement légèrement différent et plus reculé de la route, empiétant sur l'ancien cimetière, si on se réfère aux censiers de 1645 et 1676... L'inscription au-dessus de la porte d'entrée de l'édifice nous dit : « ANNO D 1736 HOC TEMPLUM - REAEDIFICATUM EST ». En septembre 1736, les murs sont donc terminés, il ne reste plus qu'à y percer les fenêtres. La pierre des chaînes d'ancre et des encadrements de fenêtres est achetée à Bosdarros. La tribune et l'escalier (aujourd'hui disparus) furent construits par Jacques Courrier et Chicouyou cadet du village de Samsons-Lion en 1738 avec le lambris de couvrement.
Le bas-côté nord fut rajouté, lui, entre 1873 et 1876.

* décor: sculpture
* couverture: croupe; appentis
* typologie: clocher mur; porte ouest

Yan dé MOURLAS



chapelle de la Commanderie d'Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem
Berlanne
Morlaàs
pays des Luys
Béarn

 

chapelle de la Commanderie d'Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem



Une église est signalée pour la première fois en 1318; pèlerinage important jusqu' au XVIIIème siècle; dépendait de l' Ordre de Saint Jean de Jérusalem, siège d' une commanderie; démolie en 1569 par les protestants; église rebâtie en 1610; la Commanderie comportait au XVIIème siècle une maison et deux granges; édifice vendu en 1793 comme bien national; détruit au cours du XIXème siècle; chapelle actuelle inaugurée en 1902; pèlerinage toujours en usage; portée sur la carte de Cassini; ne figure pas sur la carte de cadastre de 1833.



couvent des Cordeliers
Morlaàs
pays des Luys
Béarn

vestiges
couvent des Cordeliers
personage XIIème siècle


Edifice fondé par Gaston VII de Béarn (+ 1290). Jean Ier de Grailly-Foix (+ 1436) y fait construire une chapelle presque achevée en 1439, détruit en 1569. Les Cordeliers sont autorisés en 1621 à se réinstaller au même emplacement. Eglise reconstruite de 1680 à 1684. Edifice vendu en 1791 comme bien national.

Porté sur la carte de Cassini, situé à la limite de Morlaàs-Vielle et du Bourg-Mayou, à l' ouest du marché de la Hourquie. Clé de voûte armoriée, fragment de voussure, bases et chapiteaux du cloître de la limite 13e 14e siècle, déplacés au musée de Morlaàs, dans une collection privée et dans les églises de Barinque et Higuères.

* état : détruit



couvent des Jacobins
Morlaàs
pays des Luys
Béarn


Edifice fondé en 1268 à l' extérieur nord du Bourg-Mayou et de l' enceinte. Eglise achevée avant 1335, siège de la Cour Majour de Bernaux aux 14e et 15e siècles. Ensemble brûlé en 1569, cloître vendu à cette époque, des éléments ayant servi à réparer le " château de la Monnaie " (au Bourg-Neuf) .

Abandonné, les moines firent bâtir à son emplacement en 1743-1744 une maison (porte la date 1744) qu' ils occupèrent jusqu' à sa vente à la Révolution. Des chapiteaux et des bases de colonnes provenant des jacobins sont dispersés au musée de Morlaàs et chez des particuliers

* état : détruit



prieuré de bénédictins Sainte-Foi
Morlaàs
pays des Luys
Béarn


En 1079, Centulle V vicomte de Béarn donne l' église, en cours de construction dans le Bourg-Mayou, à Cluny. Reconstruction (?) du chevet peu après 1110-1120. Construction du portail vers 1145-1150. Transformation du transept : projet de voûtement, construction d' un clocher à la fin du 12e siècle.

Reconstruction (?) des grandes arcades de la nef au 14e siècle. Construction du clocher mur fin 15e début 16e siècle (?) . Cloître signalé dès 1101, construit en partie en 1409 (?) . Le prieuré souffrit de l' incendie qui ravagea la ville en 1520, puis fut brûlé en 1569 par les troupes de Montgomery. Les bâtiments conventuels ne furent pas reconstruits, l' église servit de temple de 1569 à 1620 et devint alors paroissiale. Le clocher de la croisée s' écroula en 1617. En mauvais état au 18e siècle : restaurations en 1734, 1739 et 1787. Restaurations 19e siècle : fausses voûtes, fenêtres, portail. Cimetière déplacé en 1839.

* couvrement : voûte d'ogives ; fausse voûte d'ogives ; cul-de-four
* décor : sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
* couverture (type) : croupe ; toit en pavillon ; appentis ; pignon couvert ; pignon découvert
* escaliers : escalier dans-oeuvre ; escalier en vis sans jour



maison Jeanne d'Albret
Morlaàs
pays des Luys
Béarn

 

maison Jeanne d'Albret

Actuelle Banque Populaire du Sud-Ouest, elle est située juste en face de l’église Sainte Foy et porte encore de nos jours la date de 1451 autour d’un écu “ bûché ”. Selon les dires, la reine protestante Jeanne III de Navarre Albret, aurait mis le feu à l’église Sainte-Foy pour ensuite la regarder brûler depuis le balcon de sa maison.


maison de la Baque
Morlaàs
pays des Luys
Béarn


Elle était la résidence des Vicomtes du Béarn (sur le toit tourne toujours la girouette emblématique du Béarn), et ce qu’il en reste aujourd’hui témoigne de son rôle d’ancienne porte de l’octroi.


autres maisons, fermes et châteaux
Morlaàs
pays des Luys
Béarn

 

* château de Baratnau
Vers 1540, appartient à Bernard de Barat, trésorier de Béarn. Maison anoblie en faveur d' Isaac de Lagarde et de son fils Thimothée en 1610. Reste dans cette famille jusqu' en 1731 où elle est vendue à Jean de Nabos. Elle passe ensuite à Jean Isaac de Saint Jayme qui la donne en 1770 à Félix de La Molère. Vendue comme bien national, détruite avant 1833 (cadastre) . Il reste une grange. Un moulin en dépendait
état : détruit

* demeure à Basacle
Maison noble du Basacle mentionnée en 1323. Acquise en 1599 par la famille de Madaune. Passe par mariage à la fin du 17e siècle à la famille de Salinis qui la possède encore en 1793. Un moulin en dépendait. Portée sur la carte de Cassini (maison) . En ruine dès 1771. Complètement transformée

* château de Sarrabat
Une maison de Sarrabaig est signalée en 1676. Château construit vers 1880-1890 par l' architecte Gustave Coustal pour la famille de Paule

* demeure à Beaucaire
Maison noble de Beaucaire, antérieure à 1485. En 1538, Bernard d' Idron est co-seigneur de Beaucaire. En 1570, Louis de Laborde est seigneur de Beaucaire. En 1614, c' est Josué de Lagarde qui possède Beaucaire. En 1683, elle est à l' état de masure. Cette terre reste la propriété de la famille de Lagarde jusqu' aux années 1770 où elle passe à la famille de Picamilh de Cazenave. Reconstruite mais non étudiée
état : détruit

* demeure dite maison noble de la tour Maucor ou de Marque
Demeure indatable située au sud du Bourg-Mayou. Entre 1140 et 1175, est citée une dame de la Tour. En 1385, l' ostau de la tour appartient à P. d' Arricau. Jean, seigneur de Maucor possède la maison noble appelée la Tour Maucor en 1538. En 1540, à Johan de La Marque, jurat de Morlaàs. En 1645, aux Latapie seigneurs de Bretagne. En 1675 de nouveau aux Marque : la maison est en ruine

* demeure dite maison noble de la Tour de France
Ancienne maison noble. Entre 1140 et 1175, une dame de La Tour fonde un obit à Sainte-Foi. En 1385, l' " ostau d' Odet de la Tor " est dénombré. En 1391, hommage de Lamigot de Navailles pour cette tour. En 1540, appartient à Bernard de Thèze, seigneur de Higuères. Maison noble de Soulé en 1693 située au nord du bourg Mayou
état : détruit

* demeure dite maison Labaque
Edifice construit au début du 17e siècle dans les " Pousterles " du Bourg-Neuf. Agrandi et remanié vers 1910 : l' escalier en vis situé dans la tour hors-oeuvre a disparu. Deux granges étaient couvertes de chaume

* édifice fortifié dit la Hourquie
Résidence principale des vicomtes de Béarn à partir de 1070 probablement. Abandonnée au cours du 13e siècle au profit d' Orthez. L' emplacement servit de marché au bétail jusqu' en 1584. Siège de la monnaie de Béarn au Moyen Age. Peut-être situé au sommet de la colline dominant le bourg de Morlaàs-Vielle à l' ouest, à la limite de la commune de Buros
état : détruit

* ferme à Alexis
parties constituantes : grange ; étable à vaches ; poulailler ; porcherie
époque de construction : 2e quart 18e siècle (1739)
La grange porte la date 1739 gravée sur une poutre ; le logis était couvert de chaume jusque vers 1930

* ferme à Gendre de Baix
Date 1851 gravée sur la porte d' entrée (la maison transformée récemment n' offre pas d' autre intérêt) ; plein de travée sculpté

* demeure à Lamolère
En 1645, cette maison, 2 granges, jardin, verger et terres appelés Miqueu appartiennent à un La Molère, cure d' Escoubès, dont la famille la gardera jusqu' à la fin du 18e siècle. A un logis de la 1ère moitié du 17e siècle (cuisine) , on a ajouté vers le sud, dans la 1ère moitié du 18e siècle un logis, puis vers 1770-1780 deux pièces en retours d' équerre à l' ouest : nouvelle élévation antérieure au sud, à lucarne fronton, pièces décorées de stucs

* hôpital d'Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem Sainte-Lucie
15 septembre 1154 : permission donnée par Arnaud évêque d' Oloron et prieur de Sainte-Foi, de construire une chapelle à l' hôpital de Morlaàs. Cette chapelle étant donnée au prieuré de Sainte-Foi, l' hôpital est desservi par l' Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. En 1559, il est en très mauvais état et doit être réparé. La chapelle Sainte-Lucie est brûlée par les troupes de Montgomery en 1569. Réparée, elle est à nouveau en très mauvais état en 1648 et à l' état de masures en 1676. L' hôpital est non entretenu et vendu comme bien national en 1793 puis détruit. Il était situé à l' extérieur de l' enceinte, à l' extrémité sud de Morlaàs-Vielle
état : détruit

* mairie
Edifice construit en 1739 à l' est de la place en utilisant le mur d' enceinte. Entièrement reconstruit en 1832 par Latapie, architecte du département. Abandonné en 1850 pour la mairie actuelle. Transformé à partir de 1864 en gendarmerie, puis école. Poste ajoutée en 1932
Edifice construit en 1850, après démolition de l' ancienne halle, par Roussille architecte à Pau, sur le côté nord de la place

 

maison à Morlaàs

maison à Morlaàs

maison à Morlaàs

le Halle

ferme à Morlaàs

fontaine du Paradis de Baratnau
Morlaàs
pays des Luys
Béarn

 

fontaine du Paradis


Ou fontaine aux Cagots ou encore fontaine aux Fées, au Moyen Age elle servait aux exclus de la société, à ces cagots comme les appellent les historiens ; certains les disaient même lépreux et descendants des Wisigoths.

Aussi dés le XIIème siècle existait non loin de ce point d’eau, une maladrerie (ou léproserie) qui accueillait ces parias.

Certaines églises quant à elles leur gardaient une entrée particulière, ainsi à Morlaàs une petite porte actuellement murée laisse supposer qu’ils entraient par là, tandis que d’autres leurs réservaient un bénitier (comme à Oloron par exemple).

Après la disparition de la lèpre au XVe siècle la fontaine servit aux villageois et aux pèlerins de Saint- Jacques-de-Compostelle.

 

moulins
Morlaàs
pays des Luys
Béarn


* moulin du seigneur de la Tour signalé en 1385.

* moulin de Basacle : permission donnée en 1458 à Arnaudet Despaux, trésorier de Béarn, de prendre l' eau pour son moulin de Basacle, signalé en 1666.

* moulin de Baratnau (vers 1540) , dénombré en 1669 par Timothée de Lagarde.

* moulin de Tranchant (moulin banal) , signalé vers 1540, Sancerre sur le cadastre de 1833.

* moulin de la Doue sur l' Arriu Merdé : permission de construire à Denys de Bergeron en 1587.

* moulin de Melot cité en 1645. Moulin de Lamolère, moulin de Sancerre signalé en 1645.

* moulin de Lhomi signalé en 1676.



Deux autres moulins, dont une scierie, sont portés sur le cadastre de 1833.

* moulin de la Molère
moulin non signalé dans le censier de 1676
état : détruit

* moulin de Baratnau ou Lhomy
moulin porté sur la carte de Cassini. Dénombré en 1669 par Timothée de Lagarde. Signalé vers 1540
état : détruit


fortification
Morlaàs
pays des Luys
Béarn


Enceintes construites à la fin du 11e siècle et au 12e siècle. La porte de Saint-Nicolas est citée au milieu du 12e siècle. Les portes de Maucor et de la Baque au Bourg-Neuf peuvent avoir été construites ou reconstruites sous Gaston III Fébus, comte de Foix et vicomte de Béarn de 1343 à 1391. Les 8 portes furent détruites aux 17e et 18e siècles.

En 1375, une maison située à l' angle sud-ouest du Bourg-Neuf fut fortifiée pour Gaston Fébus par Sicard de Lordat. Elle fut le siège de la monnaie de Béarn de 1433 à 1662 et détruite en 1708.

Chaque bourg est entouré d' un fossé, doublé d' une enceinte en terre limitée par un 2e fossé, l' ensemble appelé Pousterles est en partie conservé au bourg Mayou : fossé de 11 à 15 m de large, profond de 3 m, braie de profil arrondi, contrefossé de 2, 5 m de large ; le bourg Mayou est renforcé par un mur dont les fragments ont 1, 70 m d' épaisseur à la base et sont en galets appareillés en feuille de fougère et briques ; les autres bourgs étaient protégés par des palissades ; des huit portes de ville à pont-levis, deux étaient en brique ; la maison fortifiée avait des murs en brique et galet et comportait trois salles basses et trois hautes avec fenêtre à coussiège ; elle était protégée par un mur d' enceinte percé d' une porte avec pont levis, mur de 4 m de haut jusqu' au chemin de ronde à créneaux sur encorbellement.


vestiges de l' ancienne ville
Morlaàs
pays des Luys
Béarn


Morlaàs devient capitale du Béarn vers 1070, quand le vicomte Centulle V (+ 1090) et son atelier monétaire s' installent à La Hourquie (ou La Fourquie) . Au pied du château vicomtal se trouve le bourg primitif, Morlaàs-Vielle. Vers 1079 est créé le Bourg-Mayou (premier bourg bénéficiant du fort de Morlaàs) avec l' église Sainte-Foy et le four banal, agrandi avant la fin du 11e siècle du Bourg-Neuf (ou Bourg-Nau) avec l' église Saint-André. Ces trois bourgs, alignés du sud au nord, sont entourés chacun d' un fossé. En 1123 est cité un 4e bourg appelé Saint-Nicolas jusqu' au 16e siècle, puis Marcadet, perpendiculaire au Bourg-Mayou à l' est de l' église Sainte-Foi. Un 5e bourg, entre Bourg-Mayou et Bourg-Neuf, porte le nom de Sabaterie (= tannerie) ou Sabaterie du Maubourguet. Une maladrerie est fondée avant 1135, un hôpital d' hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem en 1154.

Au milieu du 13e siècle, le vicomte Gaston VII Moncade (+ 1290) abandonne Morlaàs pour Orthez. Dans la 2e moitié du 13e siècle, 2 couvents, de Cordeliers et de Jacobins, s' installent. Au 14e siècle, la ville est le siège de la " cour Majour ". Jusqu' en 1525, Morlaàs à l' atelier monétaire le plus important du sud-ouest et le marché est très actif. Gaston IV de Foix-Grailly-Béarn installant sa capitale à Pau vers 1460, la décadence de la ville se poursuivra jusqu' au 18e siècle. 3e ville du Béarn en 1385 avec 304 maisons, elle n' en a plus que 232 en 1540 après un incendie en 1520, et 231 en 1676. Le parcellaire très allongé avait pour mesure la " place " : 27, 6 m de long et 6, 44 m de large.

Morlaàs est aujourd' hui dans la grande banlieue de Pau.