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PIMBO

Les Landes





ancienne vicomté de Tursan

antiguo vizcondado de Tursan


Aire sur Adour










église collégiale Saint Barthélémy
Pimbo
ancienne vicomté du Tursan
Les Landes

 

église collégiale Saint Barthélémy


abside et absidioles romanes semi-circulaires




Etape sur la route de Saint-Jacques de Compostelle, la collégiale de Pimbo est mentionnée pour la première fois dans un texte du XIème siècle.

Edifice roman du XIIème siècle à trois nefs et trois absides, elle fut restaurée après les guerres de religion du XVIème siècle et dotée d'un mobilier de qualité (les statues et autels sont conservés, mais le décor du chevet a disparu).

Le portail roman de la façade principale comprend plusieurs rouleaux d'arcs légèrement brisés décorés d'ornements géométriques, de feuilles ou de moulures, retombant sur de fortes colonnettes. Le portail abrite une porte sous an arc surbaissé segmentaire.

Accolée au nord de l'église, la maison abbatiale, reconstruite à l'époque moderne puis restaurée au XIXème siècle pour servir de presbytère, conserve une belle salle romane voûtée.

 

 


vue de l'arrière
de l'église

abside at absidioles
semi-circulaires

abside at absidioles
semi-circulaires

 

 

 

 

arc surbaissé segmentaire de la porte
encadré en portail roman en arc légèrement brisé

 

 

nef centrale vers le choeur et chevet semi-circulaire

 

La tradition attribue la fondation de la collégiale à Charlemagne en 778. Il y eut très tôt des bénédictins.

Le 15 décembre 1268, un contrat de paréage fut signé entre l'abbé Arnaud de Sanguinet et cinq chanoines de la collégiale de Pimbo, d'une part, et Thomas d'Ypergrave sénéchal de Gascogne, représentant du roi Henry III d'Angleterre et duc d'Aquitaine (1207-1216-1272), d'autre part. Ce contrat de fondation de la plus ancienne bastide landaise prévoit aussi la construction d'un château sur une terre donnée par l'abbé. Il y eut alors trois églises, Sainte-Marie-Madeleine, Notre-Dame et Saint-Barthélemy, collégiale qui, seule, demeure.

Le premier document connu est le contrat de paréage, de 1268, caractéristique des fondations des bastides. Il partage les droits sur un fief entre deux seigneurs (un religieux et un laïc généralement). En échange des droits de justice et des droits fonciers partagés entre les deux seigneurs, les nouveaux habitants bénéficient d'une protection religieuse de la Collégiale et militaire du château. En effet, la création de bastides anglaises ou françaises, phénomène politique du XIIIème et du XIVème siècles du sud-ouest de la France, a pour but l'implantation d'habitants qui se voient attribuer de nombreux avantages garantis par l'octroi d'une coutume (droits des habitants à l'intérieur d'une cité).

Si la plupart de ces villes nouvelles, que sont les bastides, ont un plan orthogonal régulier, certaines d'entre-elles ont dû s'adapter aux configurations du terrain ou à la présence d'un bourg ancien. C'est le cas à Pimbo, bastide-rue, bâtie sur une crête étroite permettant la construction d'une rue unique reliant la Collégiale à ce qui fut le château.

En 1399, le roi Henri IV d'Angleterre (1366-1399-1413) fait don de Pimbo à Raymond Bernard III de Castelnau, dont la famille règne sur le Tursan. En 1569, les troupes huguenotes menées par Montgomery détruisent le château fort, la bastide et la collégiale. Cette dernière est reconstruite par les religieux quand la paix est ramenée dans le royaume par le roi Henri III de Navarre et IV de France (1553-1572-1589-1610). La Révolution française amène son lot de destructions, entraînant la suppression du collège des neuf chanoines. La châtelaine, madame de Portets, dont le mari a émigré en Espagne, accueille les prêtres réfractaires et les cache dans son château de Barenne.