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BAUDIGNAN

Les Landes





ancienne vicomté de Gabardan

antiguo vizcondado de Gabardán





vicomté de Gabardan









église Saint Jean Baptiste
Baudignan
ancienne vicomté de Gabardan
Les Landes

 

église Saint Jean Baptiste et presbytère

clocher-mur et flanc sud de la nef



O


Eglise d' origine romane (choeur à chevet plat) ; nef du 13e siècle augmentée de collatéraux probablement au début du 16e siècle.

Eglise dominée par un clocher-mur.

Décor peint des années 1940.

La petite église de Baudignan ne comportait à l’origine - sans doute vers l’an 1200 - qu’un sanctuaire à chevet plat et une courte nef à peine plus large. Cette nef était fermée par un clocher-mur flanqué d’une tourelle d’escalier, et elle était prolongée par un bâtiment plus large dont la destination n’est pas connue. Tous ces éléments étaient construits en moyen appareil régulier. Le chevet, qui était percé dans l’axe d’une lancette aujourd’hui murée, était renforcé par de massifs contreforts d’angle, et il devait être couvert d’une voûte, qui est actuellement remplacée par un plafond en berceau surbaissé.

 

ensemble vu de l'est
avant les travaux de restauration



Intérieur. Il s’ouvre par un arc en plein cintre sur la nef, qui est elle-même partagée en deux travées par des colonnes dont les chapiteaux portent les doubleaux d’une voûte en berceau brisé.

 

OO

portail occidental ouvert sur la nef


maître-autel et chevet plat

chapelle latérale
Vierge à l'Enfant dans la forêt landaise

 

À la base du clocher-mur s’ouvre un portail dont les voussures nues en arc brisé retombent sur des chapiteaux à feuillages, et dont l’archivolte repose sur des congés sculptés de têtes.

Au XVIème siècle sans doute, une chapelle voûtée d’ogives a été édifiée au sud de la partie orientale de la nef, sur laquelle elle s’ouvrait pas deux arcades inégales ; l’effondrement de ses voûtes au cours du siècle dernier a entraîné celle de son mur méridional, et sans doute celle de la face extérieure de la tourelle d’escalier voisine ; on a alors fermé les arcades sur la nef. Un second collatéral construit à l’époque moderne au nord de la nef a également perdu ses voûtes, mais conservé les supports - colonnes à base prismatique et culots - de leurs arcs.

Au XIXème, le bâtiment de pierre de taille prolongeant la nef a été presque entièrement reconstruit en maçonnerie et pans de bois pour aménager un presbytère, mais on a réservé dans sa partie jouxtant l’église un petit porche pavé de galets.

 

nef, clocher et presbytère avant travaux

 

Du mobilier, qui a été renouvelé à la suite d’une visite pastorale effectuée en 1842, on ne peut guère retenir qu’un modeste tabernacle orné d’appliques de stuc doré. En revanche, l’attention se porte sur un remarquable ensemble de peintures murales réalisées en 1942-1943 par Mlle Barangé, une artiste réfugiée dans la région dont elle a orné de fresques plusieurs églises.

À Baudignan, on lui doit une Vierge à l’Enfant apparaissant au cœur de la forêt landaise sur le mur oriental du collatéral, un chemin de croix dont les tableaux se déroulent tout autour de l’édifice, un Agneau pascal.

 

Vierge à l'Enfant dans la forêt landaise

chemin de croix. La Crucifixion


en gloire au-dessus de l’arc d’entrée du chœur, un ange et Saint Jean-Baptiste encadrant le calice et l’hostie sur la cuve du maître-autel, et enfin un faux tympan orné d’une croix encadrée de deux pommes de pin au-dessus de la porte d’entrée du porche.

 

tympan peint de la porte d'entrée du porche

 

Au moment de son inscription à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1996, l’édifice présentait de graves dégradations : maçonneries fissurées, envahies par le lierre, décharnées ou imprégnées d’humidité, arases des murs et glacis des contreforts sans protection, enduits refaits au ciment, ruines du collatéral sud à l’abandon, charpente réparée récemment, mais sans prise en compte de ses défauts de conception, sols intérieurs en mauvais état, plafonds affaissés, etc. Sa restauration récemment entreprise a permis de refaire l’ensemble des couvertures, des enduits, et de consolider les vestiges de la chapelle effondrée.