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SEIX

arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans

 



comté de Foix
 
 
comarca de Saint Girons (Ariège)
antiguo vizcondado de Couserans



Seix












 

église Saint Etienne
chapelle Notre Dame de la Pitié

 

église Saint Etienne
Seix
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 


église Saint Etienne



La ville de Seix qui défendait la frontière contre les incursions des Espagnols avait reçu en échange le 3 mars 1222 une charte de Philippe II Auguste, roi de France (1165-1180-1223) lui accordant de ne pas payer d’impôts. Elle était fermée et les gens étaient armés. L’église, établie au début du XIII° siècle sur le plan d’une croix grecque, était conçue pour participer à la défense.

La façade fut reconstruite au milieu du XVII° siècle, puis agrandie et une nouvelle porte fut ouverte sur l’ancien transept qui devint la nef nouvelle, ce qui motiva la consécration du 29 août 1712. Cette façade de pierre jaune est une haute muraille percée au sommet de deux rangées d’arcades supportant les cloches. Un avant- corps, ouvert par une arcade cintrée en forme de mâchicoulis, supporte une courtine dont les merlons ont disparu. Une tourelle ronde à droite contient l’escalier qui prend directement sur la rue.

 

OO

 

choeur et retable

 


chapelle Notre Dame de la Pitié
Seix
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

château du Vicomte
Seix
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 



L' éminence naturelle qui domine le village, aplanie en terrasse, évoque, par ses qualités stratégiques, l' existence possible d' un castrum. Située sur une des voies de communication les plus importantes entre la France et l' Espagne, la seigneurie de Seix fait en 1242 l' objet d' un paréage entre Saint Louis Roi de France (1214-1226-1270) et 4 seigneurs locaux pour la défense de cette route. Enclave languedocienne en Couserans, Seix bien que dans le Couserans, en raison de ses franchises, échappait à la juridiction du seigneur de Couserans, et relevait du gouverneur du Languedoc (judicature de Rieux), au nom du Roi. Ville fortifiée, chargée par Philippe III "le Hardi" (1245-1270-1285) d’arrêter les incursions espagnoles, reçoit en échange une charte qui la dispensait d’impôts. « Les co-seigneurs de Seix étaient cinq lorsqu’ils octroyèrent des coutumes, vers 1280 ». 

René de Balby, en 1391, (allié aux Lomagne, vicomtes de Couserans) a la demande du roi Jean I d’Aragon "el Cazador" (1350-1387-1396), défend les droits hérités de Gaston III Fébus (+ 1391) sur le comté de Foix. Seix est alors affranchie des droits seigneuriaux pour la bonne garde qu’elle avait faite à la frontière et en 1528, lorsque Charles-Quint menaçait d’envahir la France, la communauté de Seix fut dispensée de l’impôt extraordinaire par François 1er (1494-1515-1547) parce que « les habitants étaient obligés de faire guet nuit et jour sur les ports » : ces privilèges faisait de Seix un cas unique. De là sa devise : Cap dé poou qué soun dé Seich (pas de peur, je suis de Seix). Paroles prononcées par les habitants de Seix en passant devant les châteaux seigneuriaux.

La tradition fait mention de deux châteaux à Seix : l' un, totalement disparu, appelé "château du Roy", siège d' une garnison au 16e siècle "pour parer aux attaques des protestants", aurait précisément occupé cette esplanade sommitale. L' autre appelé "château du Vicomte" serait l' actuelle maison forte qui domine le village. Les deux châteaux sont mentionnés par Froidour en 1667. 

Le château de Seix devient résidence de la famille de Balby après le mariage de Gabrielle de Sers avec Bertrand de Balby qui verra la naissance, le 15 octobre 1598, d’Etienne de Balby : ce dernier (baron de Montfaucon, seigneur de Fabas et de Montardit) achète, le 20 mai 1626, le château de la Tour et le fait reconstruire.

 

 

 

 



Quant au château, dont le dernier gouverneur était le baron d’Esplas (selon la tradition, à la Révolution, la population abattit symboliquement les fenêtres) il deviendra, au cours du XIXéme siècle, prison de la ville.

D' après l' ancien propriétaire, le château dit du Vicomte aurait été construit au 16e siècle par le Marquis de Balbi Montfaucon et occupé jusqu' au 18e siècle par la même famille de Balbi Montfaucon, seigneur de Seix et d' Ercé. Cependant, les documents ne permettent pas de confirmer cette affirmation, ni de situer avec précision sa date de construction, même si la tour-donjon de l' angle nord-est comporte des dispositions défensives et paraît nettement antérieure au reste de la construction. La date de 1751 portée sur une des petites fenêtres de la façade occidentale pourrait être un élément de datation du corps de logis. En revanche, l' analyse des percements orientés vers la vallée indique une importante campagne de refaçadage dès les premières décennies du 19e siècle. Le style Empire de la décoration intérieure des salons du premier étage, et celui des appuis de balcon en fonte, révèle une campagne de décoration datant du 19e siècle. Le château a été restauré en 2002-2005 afin d' y installer un centre d' interprétation des vallées du Haut-Salat.

L' édifice est situé à mi-pente sur la hauteur qui domine le village, occupant une position stratégique face à la vallée du Salat. Il se compose d' un corps de logis avec tour d' angle au nord-est, et d' un mur de clôture cantonnés par deux tours d' angle formant 2 pavillons, au nord-ouest et au sud-ouest. On y accède par un terrain de niveau constituant une terrasse au sud. Le logis est de forme quadrangulaire, il comporte deux étages carrés et un étage de comble. On y accède par une tour d' escalier placée à demi-hors-oeuvre sur la façade ouest. Les élévations sont en majorité en moellons de grès et de galets, mélangés à de la brique concassée. La tour nord-est est en schiste non enduit. L' encadrement des ouvertures, en forme de chapeau de gendarme, est en pierre de taille, ainsi que l' échauguette sud-est. Les fenêtres du premier étage présentent une balustrade en fonte. La porte d' entrée, au rez-de-chaussée de la tour d' escalier, est surmontée d' un bas-relief sculpté dans la pierre. Le logis lui-même, avec son échauguette, est couvert d' une croupe et d' un toit en tuile creuse, les tours sont couvertes d' un toit conique en ardoise. Le rez-de-chaussée comporte une vaste cuisine avec cheminée et une pièce voûtée en tas-de-charge qui fait office de cave. L' escalier à vis en bois donne accès au salon du premier étage, orné d' un décor de stucs, et à deux chambres. Le deuxième étage offre la même disposition. Les deux tours formant 2 pavillons, aux angles de la clôture, sont également en moellons de grès et de galets et sont couvertes d' un toit conique en ardoise. L' une était utilisée comme porcherie, l' autre, agrémentée d' une cheminée, abritait un logement.

Les armoiries au-dessus de la porte d' entrée sont celles de la famille De Balby. Les garde-corps en fonte des balcons sont ornés de palmettes et de motifs néo-gothiques.

 


vestiges du château de Mirabat
Seix
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 

vestiges du cháteau de Mirabat



Placé à 1270m sur un piton rocheux, le château de Mirabat était un remarquable observatoire pour surveiller les cols de la chaîne pyrénéenne afin de prévenir les incursions des Maures. Il était déjà abandonné au XIVème siècle. Il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges de son enceinte.

La vue sur le massif du mont Valier et les vallées d'Ustou, du Salat et d'Estours est remarquable.




vestiges du château de Lagarde
Seix
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

vestiges du château de Lagarde


pont
Seix
arrondissement de Saint Girons
ancienne vicomté du Couserans
Ariège

 

pont à Lagarde