BUSTINCE-IRIBERRY
Basse-Navarre
Baja Navarra de Ultrapuertos
église de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie
Bustince
Bustince-Iriberry
pays de Cize
Basse Navarre
eglise de l'Assomption
L' église et son cimetière sont en position dominante par rapport au village et à proximité d' une tour médiévale.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Construit entre le 11e siècle et le 13e siècle, l' édifice a conservé son plan allongé à vaisseau unique et chevet plat. Il existait une ouverture au nord-ouest, murée, dont ne subsiste que l' appui chanfreiné. Les autres fenêtres sud sont postérieures. L' église semble avoir été restaurée au 14e siècle ou au 15e siècle. La porte ouest en arc brisé semble être de cette époque. Une nouvelle campagne de restauration a lieu au 17e siècle ou au début du 18e siècle. Est-ce à cette époque ou bien à la fin du Moyen Age que les murs sont repris en moyen appareil de calcaire ? La sacristie appartient à cette campagne moderne, de même que les fenêtres au sud. L' église est légèrement restaurée aux 19e et 20e siècles.
Des stèles discoïdales datant pour certaines du 17e siècle sont conservées dans le cimetière.
L' église, de plan allongé à vaisseau unique, est surmontée d' un toit à longs pans se terminant à l' est par un chevet plat sous pignon couvert, à l' ouest par un pignon découvert contre lequel vient s' appuyer un clocher-tour. Seule la sacristie est crépie. Deux fenêtres en plein-cintre formant abat-voix sont percées à l' ouest du clocher et du pan de bois est localisé en partie supérieure. L' ensemble est couvert d' un toit à deux pans en tuiles creuses. Un porche sous appentis précède l' entrée. Il abrite des dalles funéraires et des fragments de stèles tabulaires en remploi. Une sacristie sous un toit à deux versants est accolée à l' élévation nord-est de l' édifice. La porte de la sacristie est surmontée d' un Christ en croix.
On observe sur les autres élévations des reprises nettes : au nord et à l' est, la moitié inférieure du mur est en moyen appareil de grès, la moitié supérieure en calcaire. Au sud, le moyen appareil de calcaire est localisé sur la partie ouest, le grès en partie est. On observe sur les élévations du moyen appareil de calcaire et de grès, avec, en élévation latérale sud notamment, de nombreuses marques de tâcherons, que l' on retrouve à l' ouest, au-dessus de la porte. Le chevet conserve une ouverture verticale étroite chanfreinée à ébrasement extérieur, portant une marque de tâcheron. On trouve au sud deux ouvertures identiques à celle, chanfreinée, du chevet.
* couverture: tuile creuse; toit à longs pans; pignon couvert; croupe; flèche polygonale
église Saint Vincent
Iriberry
Bustince-Iriberry
pays de Cize
Basse Navarre
église Saint Vincet
L' édifice est probablement d' origine romane. Toutefois, les plus anciens éléments d' architecture observés remontent à la période gothique, au 15e siècle. Le moyen appareil de calcaire des murs de même que la porte occidentale se rattachent à cette période où l' église paraît avoir été entièrement reprise. Il semble que l' édifice ait été restauré au 17e siècle. La fenêtre chanfreinée de la sacristie, de même que les deux ouvertures de l' élévation latérale sud semblent de cette époque. La galerie intérieure et ses balustres sont également du 17e siècle. Le porche semble remonter au début du 19e siècle.
|
|
|
|
|
L' église, de plan allongé à vaisseau unique et chevet plat, est équipée d' un clocher-tour de plan barlong lui-même précédé d' un porche à deux niveaux. Une sacristie, dont le mur est percé d' une fenêtre chanfreinée, est accolée au nord-est de l' édifice. Les murs sont en moyen appareil de calcaire, notamment la moitié inférieure du mur du chevet, à l' est. On retrouve ce bel appareil sur chaque élévation, mélangé à du moellon par endroits, preuve de remaniements postérieurs. Seule la partie supérieure est du clocher utilise le pan-de-bois. Chaque volume, nef, clocher-tour, porche et sacristie, est doté d' un toit à longs pans à pignon couvert, en tuile creuse. Le clocher-tour, plus élevé que le restant de l' édifice, est percé à l' ouest de deux grandes baies campanaires en plein-cintre.
Un escalier de distribution extérieur droit, en calcaire, mène à la galerie en charpente soutenue par deux colonnettes en fonte, à l' intérieur de la nef. Celle-ci est recouverte d' une fausse voûte en berceau peinte. Une ouverture verticale étroite et chanfreinée est murée au chevet.
Le porche, surmonté de l' ancienne école du village, abrite des dalles funéraires. La porte d' entrée est en arc brisé à chanfreins.
* couverture: tuile creuse; toit à longs pans; pignon couvert.
croix de cimetière
Iriberry
Bustince-Iriberry
pays de Cize
Basse Navarre
croix de cimetière à Iriberry
maisons et fermes
Iriberry
Bustince-Iriberry
pays de Cize
Basse Navarre
Les plus anciennes maisons et fermes de la commune sont érigées au 17e siècle, mais sont souvent de fondation plus ancienne. Au 18e siècle, de nouvelles constructions apparaissent, de même qu' au 19e siècle, où l' on remanie également les édifices existants. Les maisons sont essentiellement construites en calcaire, le grès étant présent en quantité moindre. Certaines portent des parties en pan de bois au niveau des élévations antérieures. Toutes ont leurs élévations couvertes d' enduit et possèdent des toitures couvertes de tuiles creuses.
Typologie : logis indépendant avec dépendances dispersées ; logis indépendant avec dépendances adossées sur l' arrière ; ferme en corps de bâtiment unique tripartite devant avec ezkaratz au centre, étable sur l' arrière et fenil au-dessus ; ferme en corps de bâtiment unique divisé en hauteur, avec logis à l' étage sur l' étable ou la bergerie ou le chai.
* ferme Salanoa à IriberrySalanoa est citée dans la liste des maisons du royaume de Navarre en 1366 ("salanoa"), sous le règne de Charles II "le Mauvais" de Navarre Evreux (1332-1349-1387). L' édifice actuel date probablement du premier quart du 17e siècle. Il porte l' inscription "AÑO 1602" en façade, sous le cuir découpé. Trois consoles triangulaires marquent probablement l' emplacement d' une ancienne toiture, rehaussée au cours du 18e siècle sûrement. A cette occasion, les murs sont relevés et de nouvelles fenêtres sont percées. Originellement l' édifice était en rez-de-chaussée, équipé d' un comble. Courant 19e siècle, quelques ouvertures sont reprises. La ferme est restaurée au 20e siècle.
Salanoa est une ferme tripartite surmontée d' un toit à deux pans couvert de tuiles creuses. L' élévation antérieure est ordonnancée sans travées. Les ouvertures présentent des encadrements de calcaire. En rez-de-chaussée, l' arc en plein-cintre de la porte de l' ezkaratz est souligné par des claveaux massifs. Les chanfreins se terminent par des congés. Au-dessus, la fenêtre chanfreinée possède un linteau infléchi et un appui saillant mouluré. A sa gauche, la fenêtre est chanfreinée et à appui saillant. Les deux autres ouvertures de l' étage sont également chanfreinées ainsi que celle du comble, pourvue d' un appui saillant. L' accès à l' étable s' effectue en élévation latérale droite par une porte en arc segmentaire.
A l' intérieur de l' ezkaratz, détail rare dans le canton, on observe deux couples de colonnes de pierre supportant une charpente à l' étage, à la place des habituels poteaux de bois. Le maçon-tailleur de pierre se substitue ici au charpentier au rez-de-chaussée et dans les murs extérieurs. Cette maison illustre parfaitement le phénomène de transition, qui mènera le charpentier à n' intervenir que pour le décor des façades et les couvertures des maisons. A l' intérieur du cuir découpé, on observe une tour circulaire crénelée à l' appareil régulier sculpté avec précision. Elle est surmontée d' un édicule lui-même sommé d' une croix portant un oriflamme. Deux bandes verticales encadrent la scène. Un heaume termine la composition, encadré par un soleil à droite et une lune à gauche, fortement stylisés.
Dans la cour, une dépendance abrite une grange-fenil. Celle-ci s' articule également sur des colonnes de pierre portant la charpente.
Typologie: ferme tripartite; ezkaratz au centre; étable à l' arrière; fenil au-dessus.
* ferme Nagila à IriberryNagila est citée dans la liste des maisons nobles du royaume de Navarre en 1366 ("naguila") sous le règne de Charles II "le Mauvais" de Navarre Evreux (1332-1349-1387). Le corps de logis porte la date 1767 en façade, avec l' inscription suivante: "DOMINGO DE NAGUILA GRACIANNA IRULEGUI 1767". Sans aucun doute, la construction est fortement remaniée voire reconstruite à cette époque, comme l' attestent les fenêtres aux linteaux en arc segmentaire et la porte bi-chrome au décor "en bouteille" de l' ezkaratz. La maison, originellement surmontée d' un toit à deux pans, s' organise alors sous un toit en croupe et accueille un étage destiné à des chambres et au fenil à l' arrière. Les élévations latérales ont subi quelques remaniements aux 19e et 20e siècles, notamment avec la construction d' un balcon sur le côté gauche.
La ferme, de plan rectangulaire, est très allongée. Elle se compose d' un corps de logis à un étage carré et comble à surcroît. Le toit à longs pans se termine par une croupe à l' avant et un pignon couvert à l' arrière, où se trouvent l' étable et le fenil. Une pièce récente sous appentis est adossée. La façade possède trois travées et est ordonnancée. Les ouvertures présentent des encadrements de grès ; les fenêtres sont en arc segmentaire à l' étage. La porte d' entrée est en plein-cintre et possède un encadrement bi-chrome avec une alternance de grès rouge et de calcaire ; la clé de l' arc est décorée d' un ostensoir stylisé et repose sur deux impostes. Dans la cuisine, la cheminée est ancienne : les corbeaux triangulaires sont chanfreinés de même que les piédroits ; la plaque de cheminée, décorée, est datée 1838. Dans la cour, on trouve une étable-fenil et un four à pain.
Ttypologie: ferme tripartite; ezkaratz au centre; étable à l' arrière; fenil au-dessus.
* ferme Harluxeta à HarluchetaHarluxeta, maison de la paroisse d' Iriberri, est citée dans la liste des feux du royaume de Navarre en 1350 ("arizluceta"), en tant que fivatière de la maison noble Agerrea de Bustince. Cette maison est supposée avoir été habitée par des cagots. Les archives mentionnent un certain Pierre, maître de Harluxeta en 1680. Le linteau de la fenêtre en élévation latérale droite, comportant l' inscription "GUILEN DE HARLUCHET ETA MARIA DE GEMIARENA" (décor de deux "lauburus") date probablement des années 1745.
La construction actuelle paraît remonter au 17e siècle. L' édifice est restauré au début du 19e siècle, notamment en 1812, date portée sur les linteau des deux fenêtres du rez-de-chaussée : le linteau de la fenêtre de droite porte l' inscription "MIGUEL 1812 AGUER CACIANE HARLU" (décor de deux ostensoirs) et celui de la fenêtre de gauche "1812 MIGUEL AGUER ET GRACIAN HARLUCET" (décor de deux ostensoirs). Un linteau de porte ou de fenêtre portant l' inscription "1803 MIGUEL AGUERE GRACIANE HARLUCHET" a été déplacé pour être inséré dans la maison Beskinaenea à Ascarat. Des ouvertures sont percées postérieurement dans le pan de bois, au niveau du comble à surcroît. La ferme est également agrandie à l' arrière, dans le courant du 19e siècle, une partie abritant une nouvelle étable et un fenil étant construite en surélévation.
Harluxeta est une ferme tripartite à ossature de bois. Le corps de logis comprenant l' ezkaratz, la cuisine, les chambres et l' étable originale, est surmonté d' un toit à deux pans couvert de tuiles creuses, tandis que la partie arrière abritant l' étable et le fenil est aussi sous un toit à deux pans couvert de tuiles creuses. Cette partie arrière est surélevée par rapport à la partie avant. La ferme est en rez-de-chaussée surmonté d' un comble à surcroît. Les murs sont en moellons et galets de grès, moellons qui servent également au remplissage du pan de bois. Deux boulins sont percés sous le pignon. Les murs gouttereaux sont en léger encorbellement. La sablière de plancher est ornée de motifs d' accolades. Le pan de bois structure la moitié supérieure de la façade. Dans la cuisine, les corbeaux de la cheminée sont triangulaires et chanfreinés. Des poteaux de bois chanfreinés scandent l' ezkaratz. Les encadrements des ouvertures sont en grès ; les fenêtre de l' élévation antérieure sont en arc segmentaire. Un appentis abritant une bergerie est construit contre l' élévation latérale gauche, de même qu' à l' arrière de la ferme, contre l' étable.
Typologie: ferme tripartite; ezkaratz au centre; deux étables à l' arrière; fenil au-dessus.
* ferme Hegilurrea á HeguilurriaHegilurrea est citée dans la liste des feux du royaume de Navarre en 1366 ("heguillior") sous le règne de Charles II "le Mauvais" de Navarre Evreux (1332-1349-1387) et en 1412 ("heguilior") sous le règne de son fils Carlos III "le Noble" (1361-1387-1425), en tant que maison noble. La construction actuelle est ancienne et date sûrement de la 1ère moitié du 17e siècle pour la partie centrale. En effet, la ferme paraît n' avoir possédé initialement qu' un vaisseau, dont l' ossature est en bois. La ferme est agrandie au 17e siècle, semble-t-il. Les parties latérales sont construites, créant d' ailleurs une dissymétrie dans la toiture, côté gauche. Quelques restaurations ont lieu au 19e siècle, les ouvertures sont reprises.
La ferme est aujourd' hui désaffectée, après avoir servi de "gaztetxe" (maison de jeunes) dans les années 1990 et le début des années 2000.
Hegilurrea est une ferme tripartite à ossature de bois et en rez-de-chaussée surmonté d' un comble à surcroît. L' étable et le fenil sont situés dans le prolongement du corps de logis, à l' arrière. Les murs sont en moellons de calcaire et de grès. Le pan de bois est localisé sous le pignon de l' élévation antérieure, avec remplissage de moellons. La présence de corbeaux dans le chaînage d' angle suppose l' existence antérieure d' aisseliers. Les encadrements des fenêtres sont en grès ou en bois. La porte d' entrée rectangulaire présente un encadrement de bois reposant sur des socles de pierre. A gauche de l' ezkaratz, la cuisine a conservé les corbeaux en quart-de-rond de la cheminée et l' évier en pierre. Des chambres étaient situées dans le prolongement de la cuisine et à droite de l' ezkaratz. Les poteaux formant l' ossature de bois de la maison sont présents dans les murs de l' ezkaratz; leurs aisseliers soutenant les poutres intérieures sont sculptés et taillés en stries. Le remplissage entre les poteaux est constitué de petit appareil de calcaire et de grès et de briquettes. Un appentis, sur le côté gauche de la maison, abrite le four à pain.
Typologie: ferme tripartite; ezkaratz au centre; étable à l' arrière; fenil au-dessus.
* maisons à Iriberry
maison à Iriberry
maison à Iriberry
maison à Iriberry
clocher-tour de plan barlong à deux pentes
