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LESTELLE BÉTHARRAM





piémont Nayais
Béarn





Lestelle Bétharram

 





Lestelle est une bastide créée en 1335 sur le territoire d'Asson, Bétharram étant à l'origine un hameau de Lestelle

 





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église Saint Jean Baptiste
sanctuaire Notre Dame de Bétharram
calvaire et chemin de croix
chapelle Saint Michel-Garicoïtz




église Saint Jean Baptiste
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

église Saint Jean Baptiste

façade principal et clocher-porche

toit à l'impériale


Sanctuaire Notre Dame de Bétharram
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

Sanctuaire Notre Dame de Bétharram


Selon certains, l’origine du sanctuaire remonterait au XIe siècle, à une époque où toute l’Europe, à l’instigation de saint Bernard, se couvrait de foyers de dévotion mariale. Au retour de leurs campagnes contre les Maures, les chevaliers croisés venaient y rendre hommage à la Vierge. Bétharram était aussi une étape pour les pèlerins qui déferlaient de toute l’Europe vers Compostelle. Son nom apparaît pour la première fois en 1493 sous le vocable de Gataram.

La tradition populaire atteste de trois miracles attribués en ce lieu à la Vierge Marie:

* un jour que des bergers menaient leur troupeau le long du Gave, ils furent soudain attirés par une vive lumière émanant des rochers. S’étant approché, ils tombèrent sur une belle image de la Vierge. Aussitôt informés, les habitants du village de Lestelle décidèrent de bâtir une chapelle pour abriter la statue, mais sur la rive opposée, vu le manque d’espace là où on l’avait trouvée. Or, chaque fois qu’on l’y déposait, elle retraversait mystérieusement la rivière. Les villageois comprirent alors que Marie voulait restait à sa place initiale. C’est donc là qu’on édifia le premier édifice marial de Bétharram.

* le deuxième miracle remonte à l’an 1616. Des paysans de Montaut, non loin de Lestelle, se remettaient d’une rude journée de travail aux champs, lorsqu’un vent violent se leva et dévasta la colline surplombant Bétharram. La tornade s’abattit sur la grande croix de bois plantée en son sommet. Mais à peine était-elle mise à terre qu’elle se releva toute seule, auréolée de lumière. La nouvelle fit rapidement le tour du pays, si bien qu’une foule immense se rendit en procession à la chapelle de Bétharram pour remercier Dieu du prodige.

* venons-en au troisième fait extraordinaire ; il est important car il a donné son nom à Bétharram. Une jeune fille s’étant penchée au bord du Gave pour cueillir une fleur, tomba la tête première dans les eaux tourbillonnantes. Elle était sur le point de se noyer quand elle invoqua à grands cris la Vierge du Sanctuaire. Par miracle, une branche lui apparut : c’est ainsi qu’elle put se hisser sur la rive et avoir la vie sauve. En signe de gratitude, elle voulut offrir un rameau d’or à la Madone, laquelle devint pour tous la Vierge de Bétharram – c’est-à-dire « beau rameau », dans le dialecte local.

Bétharram a toujours était considéré comme un lieu sacré, qui a nourri la foi et la dévotion mariale. Au fil du temps, les pèlerins qui s’y rendaient pour se placer sous la protection de la Vierge étaient toujours plus nombreux. Un prêtre architecte, Hubert Charpentier (1565-1650) eut alors l’idée d’ouvrir un hospice pour les pèlerins et une maison pour les prêtres desservants, qui missionnaient également dans les paroisses environnantes. On agrandit ainsi la chapelle primitive pour construire un sanctuaire digne de ce nom, prolongé par un monastère affecté aux chapelains de Bétharram. De plus, Hubert Charpentier fit réaliser un chemin de croix monumental à flanc de colline, au-dessus du sanctuaire.

L’ensemble donna le jour à l’un des sanctuaires les plus visités de France au XVIIe-XVIIe, les siècles d’or de Bétharram. À l’époque c’était le 3e pèlerinage le plus couru du Royaume, au dire de saint Vincent de Paul. Mais la Révolution française vint mettre un coup d’arrêt à cette expansion, à la fin du XVIIIe, détruisant le Calvaire, confisquant les biens et chassant les chapelains. Seul le sanctuaire fut épargné.

Une fois la tempête révolutionnaire passée, le complexe de Bétharram reprit vie peu à peu. En 1813, Mgr Loyson, Evêque de Bayonne, acquit le Sanctuaire, ancien monastère des Chapelains, et ce qui restait du Chemin de Croix du Calvaire, pour y transférer le Grand Séminaire du Diocèse. C’est là qu’en novembre 1825 arriva l’abbé Michel Garicoïts, futur fondateur de la Congrégation des Prêtres du Sacré Cœur de Jésus ; grâce à lui, à son action et à son immense dévotion à Marie, les pèlerinages au Sanctuaire de Bétharram reprendront avec élan et vigueur. En 1840, un jeune artiste du nom d’Alexandre Renoir commença la restauration du Chemin de Croix ; quand, pour des raisons de santé, il dut quitter Bétharram en 1845, il avait terminé sept stations et doté le Sanctuaire de la statue en marbre de la Vierge du Beau Rameau. Le P. Garicoïts lança aussi les travaux de restauration du Sanctuaire, à laquelle contribua par le don des orgues l’empereur Napoléon III, après une visite en septembre 1859. La restauration du Chemin de Croix fut achevée en 1873 et fut solennellement bénie le 14 septembre, en présence de 25.000 pèlerins.

Il faut attendre 1996 pour que soit entreprise une restauration d’envergure. La dernière tranche des travaux s’est achevée en 2005, restituant ainsi toute sa splendeur à ce patrimoine architectural et spirituel hors du commun.

C’est un édifice à trois nefs. La façade en marbre gris est classique. Cinq statues en marbre blanc (la Vierge et les quatre évangélistes) lui donnent vie et mouvement. Le clocher qui la surmonte, à triple collerette d’ardoises, ainsi que le toit en carène, sont bien béarnais.

 

extérieur

 

travaux de restauration
janvier 2011

façade classique
en marbre gris

travaux de restauration
janvier 2011

 

 


les cinq statues
la Vierge et les quatre Evangelistes

triple porte en
arc en plein cintre

porte principale et statue en marbre
de la Vierge à l'Enfant

 

 

porte
arc en plein cintre

porte en plein cintre
surmonté d'un fronton


les
Evangelistes

 

 

 


toit à l'impéraile
à triple collerette
d'ardoise

 

 

 

intérieur

 

nef principale vers le choeur
voûtes en croisée d'ogives

retable majeur et tabernacle

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choeur et retable
Saint Joachim et Saint Zacharie



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Notre Dame à l'Enfant à Bétharram, à gauche
et Vierge dans l'église Notre Dame des Miracles à Rome, à droite

 

À l’intérieur, le regard est d’abord attiré par le retable majestueux de l’autel majeur, avec ses colonnes torses, où des angelots joufflus jouent parmi les pampres, et ses quatre statues monumentales, qui représentent la parenté de Notre-Dame : à gauche Sainte Anne et Saint Joachim, à droite Sainte Élisabeth et Saint Zacharie. L’ensemble porte la marque du Grand Siècle.

Au milieu du retable se détache, toute blanche, la Vierge d’Alexandre Renoir (1845). Maternelle, elle se penche et nous présente son Enfant, assis sur ses genoux ; Jésus quant à lui nous montre le « beau rameau » sauveur sculpté sur le socle.

Dans la nef centrale, les décors d’anges qui dominent et éclairent les larges piliers carrés en marbre noir, les cadres de huit vastes tableaux retraçant l’enfance du Christ jusqu’à son baptême, la tribune et le buffet orné de délicates peintures, sont du même style que le retable. Leurs dorures corrigent heureusement ce que l’ensemble pourrait avoir d’un peu sombre. À cet effet contribuent aussi le bleu céleste et les étoiles d’or de la voute en bois.

 

 


arcades plein-cintre
du bas-côté

maître-autel
vu du bas-côté


voûtes en croisée d'ogives
dans la nef centrale

 

 


voûte en croisée d'ogives
du bas-côté

 


voûtes en croisée d'ogives
et vitraux

 

 


voûte sur le choeur
en croisée d'ogives

voûtes de la nef
en croisée d'ogives


voûtes de la nef
en croisée d'ogives

 

 


autel de
la Pastoure

 


miracle des bergers
retable de la Pastoure

 

 

chapelle de la Vierge
et de sa parenté

retable de la Vierge
et de sa parenté
 

 

 

peinture

 

 


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Quelques détails retiennent ensuite le visiteur :

Dans le bas-côté sud, adossé à la colline, deux autels avec retable, plus anciens (vers 1630), aux sculptures joliment naïves : l’un, dans l’absidiole, consacré à l’apparition aux petits bergers de la statue miraculeuse (autel de la Pastoure) ; l’autre, à l’extrémité opposée, où l’on voit, comme dans le chœur, la Vierge entourée de sa famille.

À droite, en entrant, un remarquable Christ à la colonne, statue en bois du XVIIIe siècle : c’est la seule pièce complète de l’ancien Calvaire qui ait échappé à la fureur des Révolutionnaires en 1793.

 

Christ à la Colonne

 

Enfin, il ne faut pas oublier les deux statues de Notre-Dame, qui ont précédé la statue de Renoir au-dessus de l’autel majeur. La plus ancienne, en bois polychrome du XIIIe, représente la Vierge donnant le sein à Jésus. Elle aurait été apportée à Bétharram en 1616 par l’archevêque d’Auch, Léonard de Trapes, puis aurait été remplacée par une Vierge debout, en bois doré, lors de l’installation du nouveau retable du chœur.

Sous la tribune de l’orgue, la généalogie du Christ est remarquablement rendue par une série de portraits peints au XVIIe. Côté Gave, l’histoire de Bétharram est racontée par les vitraux qui diffusent une douce lumière. Ici, tout invite à faire halte, à méditer "l’Évangile de Marie", et à se recueillir.

 

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chaire à prêcher

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orgue et colonne-bénitier

Vierge à l'Enfant

 

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Marie Madeleine et Saint Roche à l'extérieur

 


chemin de Croix
Bétharram
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

chemin de Croix


Le chemin du Calvaire s’ouvre à quelques pas de la chapelle Notre-Dame. Jalonné d’oratoires de style roman représentant les scènes de la Passion, il gravit la colline pour aboutir à une magnifique esplanade ombragée.

Ce chemin de croix a une double particularité: tous les sujets sont tirés de l’Évangile ; il comporte une 15e station, plus grande que les autres, dédiée à la Résurrection.

 

I L’agonie

 

Jésus en agonie au Jardin des Oliviers

 

 

II La trahison de Judas

 

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Jésus trahi par Judas

 

III Jésus devant Caïphe

 

Jésus devant Caïphe

 

 

IV La flagellation

 

la Flagellation

 

 

V Le couronnement d’épines

 

Le couronnement d’épines

 

 

VI Ecce Homo

 

Ecce Homo

 

 

VII Jésus est condamné à mort

 

 


Jésus est condamné à mort

 

 

 

VIII Le portement de la croix

 

 


le portement de la croix

 

 

 

IX Les filles de Jérusalem

 

 


les filles de Jérusalem

 

 

 

X Le crucifiement

 

 


le crucifiement

 

 

 

XI Jésus meurt sur la croix

 

 


Jésus meurt sur la croix

 

 

 

XII La descente de la croix

 

 


la descente de la croix

 

 

 

XIII Mater dolorosa

 

 


Mater Dolorosa

 

 

 

XIV La mise au tombeau

 

 


la mise au tombeau

 

 

 

XV Jésus ressuscité des morts

 

Christ ressuscité des morts

 

 

Les cinq premières stations, ainsi que la VIIe, la VIIIe et la Xe, contiennent les bas-reliefs d’Alexandre Renoir. La pureté des lignes, la sincérité du sentiment religieux qui s’y exprime, la majesté que la physionomie du Christ garde dans toutes les situations, en font une œuvre d’art authentique.

Les autres stations sont d’inégale valeur artistique. On remarquera cependant le beau groupe sculptural de la XIe station (celle des trois croix), la Pietà (XIIIe) et le Christ glorieux qui domine la chapelle de la Résurrection. Ce dernier est de Fabish, sculpteur lyonnais à qui l’on doit la Vierge de la Grotte, à Lourdes.

La chapelle de la Résurrection a été un lieu de sépulture. Les restes de saint Michel Garicoïts y sont demeurés pendant 60 ans, et bien des miracles ont été obtenus sur cette tombe. Deux de ses successeurs à la tête de la Congrégation y ont été également ensevelis : le Père Jean Chirou (1808-1873) et le Père Auguste Etchécopar (1830-1897), dont le procès de béatification est en cours.

 



chapelle Saint Michel Garicoïtz
Bétharram
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

chapelle Saint Michel Garicoïtz



Cette chapelle a été bâtie dans le prolongement de la « dévote chapelle » par l’architecte Gabriel Andrade. C’est une rotonde à deux étages avec abside, dont les constructions se soudent à celles du monastère.

Dans l’abside, l’autel en marbre des Pyrénées, d’un beau rouge veiné de blanc, est dominé par la châsse en bronze doré ciselée par l’orfèvre parisien Brunet. Elle contient le gisant du Saint, au masque et aux mains de cire. Une autre châsse en bois dorée, qui renferme la majeure partie des reliques, est placée sous un autel « de retro ».

 

reliquaire de Saint Garicoïtz


À l’étage, de vastes tribunes prennent vue sur la rotonde par un portique à dix hautes colonnes monolithes en marbre vert d’Estours (Ariège). Les bases en sont reliées par des balcons en fer forgé. Œuvre du ferronnier Szabo, ils s’ornent des attributs traditionnels des vertus du saint : la force (un écu de chevalier avec un lion) ; l’humilité (deux colombes posées sur le bord d’une coupe) ; la douceur (un agneau portant la palme du martyre) ; la justice (un sceptre, une balance et une épée) ; la tempérance (une horloge et un mors) ; la prudence (un miroir, un compas et un serpent) ; la charité (une corbeille de fruits) ; la foi (une croix avec une tiare) ; l’espérance (une ancre et des fleurs, espérance de fruits).

 

verrière circulaire du Triomphe Céleste

 

Une verrière circulaire de six mètres de diamètre, sortie des ateliers Mauméjean (Biarritz), surmonte la coupole ; elle raconte le triomphe céleste de l’ancien berger d’Ibarre : le Père Garicoïts est présenté à Notre-Dame de Bétharram par son patron, l’archange saint Michel.


maison Argache
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

maison Argache

 

ponts
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

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pont ancien



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nouveau pont


L'autorisation de construir le pont est accordée para un arrêt du 5 août 1678 du Parlement de Pau.

Les communes de Lestelle et de Montaut participent aux frais: 2.000 livres pour Lestelle et 1.000 pour Montaut.

Fin des travaux de construction en 1687

fontaine de Saint Roche
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

fontaine de Saint Roche

 

grottes de Bétharran
Lestelle Bétharram
piémont Nayais
Béarn

 

grottes de Bétharran