SAN JUAN de PIE de PUERTO


Baja Navarra
en tierras de Ultrapuertos

departamento de Pirineos Atlánticos
 Francia

conocer las calles y casas
connaître les rues et les maisons

Nôtre-Dame-du-Bout-du-Pont


En tiempos de Carlos III el Noble, por razón del Cisma de Occidente, la iglesia de San Juan de Pie de Puerto se convierte en sede episcopal de obediencia al pontífice de Avignon. Mientras que la sede de Bayona queda en la obediencia a Roma

la historia de San Juan está intimamente ligada a la historia del Reyno de Navarra

Capital histórica de la Baja Navarra en tierras de Ultrapuertos, San Juan de Pié de Puerto fue una ciudad fortificada por los reyes de Navarra en el siglo XII. Ruta obligada del camino de Santiago, seguía la calzada romana de Burdeos a Astorga, y desde San Juan se ascendía por un puerto difícil hacia Valcarlos y hasta la cumbre en donde se encuentra Roncesvalles.

los nobles de la Baja Navarra se declaran vasallos del rey de Navarra (1203)

 
























 


puerta de Santiago







Basse Navarre


otras acepciones toponímicas

Saint-Jean-Pied-de-Port
San Juan del Pré de Porthus
San Johan deu Péu-Port
Saint Jean Pède-de-Port  



maisons, fermes et notice historique

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Les édifices les plus anciens remontent à la fin du XVIème siècle et au XVIIème siècle (dates portées et inscriptions datantes). Le XVIIIème siècle est une période faste où la majorité des maisons et fermes sont construites ou réaménagées. Au XIXème siècle, on rénove, remanie et agrandit les bâtiments existants.

Les matériaux utilisés dans les constructions sont divers: moellons ou pierres de taille de moyen appareil de grès (le plus souvent), de calcaire, mais également des galets. Le pan de bois est parfois présent, de même que l' enduit recouvrant les élévations, dans près d' un cas sur 10. Les toitures sont essentiellement couvertes de tuiles creuses.

Notice historique

Le site primitif de la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port se trouvait dans le quartier d' Ugange, centralisé autour de l' église Sainte-Eulalie d' Ugange. Site stratégique au point de jonction de la Nive de Béhorléguy, d' Arnéguy et du Laurhibar, au carrefour de routes et au pied des cols, un château fort est édifié sur la colline de Mendiguren par les rois de Navarre au 12e siècle. La ville devient alors la capitale des territoires d' Ultrapuertos du royaume de Navarre. Au début du 13e siècle, le rôle stratégique du château est augmenté par la création, au pied de la colline, d' une ville neuve dotée d' un marché et de l' autorisation de tenir des foires.

Les maisons s' organisent de part et d' autre d' une rue unique appelée rue Sainte Marie, actuelle rue de la Citadelle. Une enceinte fortifiée est construite autour, équipée de portes. L' église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont participe de la fortification. A la fin du 13e siècle, la ville est un grand centre de regroupement de pèlerins allant à Compostelle et un centre commercial. Aussi l' agglomération s' étend-elle hors de la première enceinte sur la rive gauche de la Nive (faubourg Saint-Michel en 1292, actuelle rue d' Espagne).

En 1367, Charles II "le Mauvais" de Navarre Evreux (1332-1349-1387) considère Saint-Jean comme la clé de son royaume. Entre 1383 et 1418, pendant le Grand Schisme d' Occident, trois évêques de Bayonne nommés par le pape d' Avignon résident là. Entre 1513 et 1516, Ferdinand d' Aragon (1452-1479-1516) fait renforcer les fortifications. Mais en 1521, la ville se range du côté d' Henri II de Navarre Albret (1503-1517-1555) avant de retomber dans les mains de Charles Quint (1500-1558). En 1530, l' empereur Charles Quint abandonne définitivement la Basse-Navarre et la ville est restituée à la légitime dynastie des Albret-Foix. La paix revenue, la ville s' étend hors les murs, à l' extérieur desquels s' établit le marché, bordé de maisons des 17e et 18e siècles (actuelle place du Général de Gaulle). Au cours des guerres de Religion, les troupes huguenots de la reine Jeanne de Navarre Albret (1528-1555-1572) saccagent et brûlent la ville et le château. L' église Notre-Dame devient écurie et Sainte-Eulalie d' Ugange est brûlée. A partir de 1640, l' ingénieur Antoine de Ville élève une citadelle à la place du château fort quasiment ruiné. Seul le donjon est conservé. En 1680, les travaux de la citadelle sont complétés par Vauban. Le donjon est démoli. Dans la 1ère moitié du 18e siècle, des remparts sont édifiés autour de la ville basse. Au 18e siècle également, le faubourg d' Ugange croît grâce au commerce, de même que celui de Saint Michel. A l' époque contemporaine, la vocation économique et touristique de la ville se consolide, de nombreux hôtels de voyageurs sont créés, ainsi qu' une gare. La citadelle abrite actuellement un collège.

La ville de Saint-Jean-Pied-de-Port est partagée entre plusieurs ensembles. Le premier ensemble est constitué de la vieille ville, comprenant les rues de la Citadelle et de l' Eglise. Le parcellaire est linéaire. La plupart des maisons ont été édifiées au Moyen Age et profondément remaniées depuis le 17e siècle. Ces maisons sont étroites, hautes et ont été élaborées avec des galets ou des moellons de grès. Certaines présentent des façades avec du pan de bois. L' église paroissiale se trouve dans cet ensemble.

Le deuxième ensemble correspond à l' ancien faubourg Saint-Michel, aujourd' hui la rue d' Espagne et les rues perpendiculaires à celles-ci. Là aussi, le parcellaire est linéaire. Les maisons ont les mêmes caractéristiques que celles de la rue de la Citadelle.

Le troisième ensemble est extra-muros et correspond à l' ancien quartier d' Ugange. Il rassemble de nombreux hôtels, la mairie, le vieux trinquet et l' ancienne église Sainte-Eulalie transformée en maison de retraite. Le marché a lieu dans la place de la mairie. Deux anciens moulins, l' un désaffecté et l' autre à moitié rénové, sont présents. La plupart des maisons présentent des façades rénovées au 19e siècle.

Le quatrième ensemble se situe aux alentours de la gare et de l' ancien moulin Larraldeko Eihera. La plupart des maisons ont été construites à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

Enfin, deux quartiers, Taiapalde et Portaleburu, situés à la périphérie de la ville rassemblent quelques fermes datant du 17e ou 18 siècle.

maison de maître
rue de la Citadelle (3)

Cette maison de maître date probablement du 4e quart du 18e siècle ou du 1er quart du 19e siècle; la fin du 18e siècle paraît cependant plus probable. Il s' agit certainement plus d' un "rhabillage" d' une maison plus ancienne que d' une construction. La maison a conservé certains éléments plus anciens, comme des corbeaux à ressauts à l' intérieur. Certains voient ici la maison de Logras, marquis d' Olhonce depuis 1758. Mr. de Logras, conseiller au Parlement de Navarre à Pau, fut le représentant de la Basse-Navarre aux Etats Généraux de 1789 et guillotiné pendant la Terreur. D' autres affirment que cette maison fut habitée par Henri Fargues, maire de Saint-Jean-Pied-de-Port durant les premières années de la Révolution Française, plus tard député et sénateur. La maison, divisée en appartements, occupe deux parcelles distinctes actuellement, mais fut une seule maison originellement. Elle a subi des restaurations, aménagements intérieurs notamment, dans le courant du 20e siècle.

Le rez-de-chaussée est occupé par des boutiques, de part et d' autre du vestibule. Les habitations sont aux étages carrés. La maison se caractérise par une longue élévation antérieure bi-chrome - alternance de calcaire et de grès - ordonnancée à six travées et deux étages carrés qui se développe sous le mur gouttereau. Des chevrons ouvragés courent tout le long de la façade, sous le toit débordant. La façade est percée de fenêtres aux linteaux en arc segmentaire et de quatre portes moulurées à congé et arc segmentaire. Au-dessus de la porte d' entrée principale, on lit l' inscription latine suivante "POST FUNERA VIRTUS VIVIT". Cette porte d' entrée donne sur un vestibule avec des pièces de part et d' autre et équipé d' un majestueux escalier tournant à retours avec jour, en charpente, du 17e siècle. Un placard mural est surmonté de l' inscription latine: "VICTRIX PRUDENTIA FEROCITATIS". Certaines poutres sont soutenues par des corbeaux en grès à ressauts.

La porte d' entrée de gauche donne sur une boutique ayant conservé dans la première pièce une cheminée engagée dans le mur de refend de droite, datant probablement du 19e siècle; sa hotte droite est décorée d' éléments floraux et géométriques. La pièce à l' arrière a aussi conservé un vieil évier en grès, ainsi qu' un potager daté de 1866 et décoré d' oiseaux et de fontaines de jouvence et une cheminée aux piédroits arrondis et aux corbeaux rectangulaires finissant en pointe vers le bas.

L' élévation postérieure présente une façade bien moins homogène que l' antérieure. En effet, cette élévation est partiellement sous enduit et laisse apparaître un moyen et petit appareil de pierres taillées et de galets de grès, ainsi que des parpaings de béton. Les portes et fenêtres paraissent plus anciennes que celles de l' élévation antérieure, probablement de la 1ère moitié du 18e siècle. La maison a été rehaussée dans la moitié arrière sous un toit à deux pans et tôle ondulée.

A l' intérieur, les murs sont en colombage, au remplissage constitué de petit appareil de grès et de calcaire.

maison
rue de la Citadelle (8)

La construction de la maison remonte probablement à la première moitié du 17e siècle. La date portée 1741 correspond à une restauration dans le 2e quart du 18e siècle. Une seconde restauration a lieu dans le courant du 20e siècle.

La façade sur rue est étroite et élancée, elle se compose d' un rez-de-chaussée abritant une boutique dans sa partie droite et de deux étages carrés d' habitation percés chacun de deux ouvertures en bois. Le rez-de-chaussée est en bel appareil régulier de grès. Le premier étage en léger encorbellement et le second sont en pan de bois verticaux. Le remplissage est masqué par une couche d' enduit. La sablière de chambrée du 1er étage, soutenue par des solives apparentes, est ciselée de stries horizontales formant décor. Cet étage est équipé de fenêtres à croisées en bois mouluré, le second de fenêtres à meneau en bois également. Toutes les fenêtres ont leurs appuis saillants. Chaque étage est orné d' un bandeau de bois orné de mutules finement ciselés courant d' un bout à l' autre de la façade au niveau des appuis de fenêtres. Le mur gouttereau de droite, en saillie, est soutenu par un corbeau en pierre à deux ressauts. On observe que les murs latéraux sous le pignon couvert du toit sont en galets majoritairement et en moellons de grès.

prison des Evêques
rue de la Citadelle

La construction date probablement de la limite 13e siècle 14e siècle. Il est restauré au cours du 16e siècle ou du 17e siècle. La fonction d' origine de cet édifice est inconnue. En raison de sa salle souterraine voûtée, certains auteurs y ont vu soit l' ancien hôtel de ville, soit plus probablement une bourse de marchands avec entrepôt au sous-sol, soit également une chapelle.

Le bâtiment a abrité une prison, mais sur une durée très courte qui ne justifie pas l' appellation actuelle. Son nom "Prison des Evêques" est récent, il date du milieu du 20e siècle et apparaît pour beaucoup comme une "hérésie historique". Il fait référence à la période du grand schisme d' Occident (1378-1418) durant laquelle Saint-Jean-Pied-de-Port fut à trois reprises résidence épiscopale soutenant le pontife avignonnais. Le bâtiment est actuellement converti en musée et ouvert au public. Un rapport de relevé architectural réalisé en 1997 par Benoît Duvivier montre que la partie ouest de l' édifice, la plus ancienne, s' est appuyée au sud sur un autre bâtiment remontant à la fin du 13e siècle, dont seuls subsistaient les vestiges d' un mur montrant un arrachement du côté ouest et comprenant au 1er niveau, trois baies étroites et une porte. Un jardin occupe l' emplacement de cet édifice depuis au moins le 17e siècle.

La construction est en bel appareil de grès de couleur lie-de-vin, très homogène. De plan rectangulaire, elle est couverte d' un toit à longs pans à pignon couvert en tuiles creuses. La façade antérieure sur rue est percée d' une porte en plein-cintre chanfreinée à gros claveaux de grès, d' une fenêtre rectangulaire en grès au rez-de-chaussée et à l' étage d' une fenêtre à meneau à appui saillant. Au rez-de-chaussée, l' entrée s' ouvre sur un corps de garde suivi de cellules disciplinaires. Un escalier droit en maçonnerie conduit à la salle rectangulaire voûtée située au sous-sol. Quelques chaînes équipées de colliers de cou subsistent sur les murs.

maison
rue de la Citadelle (31)

Cette maison porte la date 1633 sur la clé de la porte d' entrée. Cette date correspond probablement plus à un "rhabillage" d' une maison antérieure qu' à une construction. Les fenêtres ont peut-être été restaurées dans le courant du 18e siècle. La partie arrière de la maison s' est effondrée dans les années 1990.

La maison épouse la forme de la parcelle médiévale d' origine, étroite et toute en longueur. Selon certains auteurs, cette maison paraît s' inspirer des maisons fortes de la région. La maison se développe sur deux étages carrés. Elle est couverts d' un toit à deux pans en tuiles creuses. L' entrée s' effectue sous le mur gouttereau. La façade sur rue, ordonnancée à deux travées, est en bel appareil de grès qui paraît plaqué sur le mur gouttereau. Quelques pierres calcaire de type "cargneule" sont utilisées par endroits. Des chevrons ouvragés courent sous le toit débordant. Les fenêtres, rectangulaires et verticales sont très simples, à l' image de cette façade sobre et austère.

La porte d' entrée datée de 1633 est en plein-cintre et moulurée. L' ensemble des ouvertures présente des encadrements de grès, sauf la fenêtre de l' élévation latérale gauche qui est en bois. La porte d' entrée donne sur un long couloir débouchant sur une cour arrière. Ce couloir noir dessert des pièces à gauche. Un escalier conduit aux étages carrés.

Toute la partie arrière de la maison s' est effondrée.

maison Arkanzola
rue de la Citadelle (32)

La maison appelée maison Arkanzola date probablement du 1er quart du 16e siècle, de 1510 plus précisément. Une inscription "AÑO 1510" est en effet gravée sur la panne. Il s' agit de la maison natale du bienheureux Jean de Mayorga (1538-1570), jésuite martyrisé au large des Canaries. La maison a été entièrement restaurée dans le courant du 20e siècle. Les ouvertures du rez-de-chaussée sur rue ont été entièrement repensées et remaniées.

La maison est de plan rectangulaire, construite sur une parcelle en lanière médiévale, étroite sur rue et longue. Le toit, à longs pans et croupe est recouvert de tuiles creuses. On observe quelques pannes ouvragées sous le toit débordant. La façade sur rue possède un rez-de-chaussée en bel appareil de grès. A l' étage carré, le remplissage du pan de bois est en briquettes disposées en feuilles de fougère. L' étage carré est intéressant car il est l' oeuvre d' un charpentier: les pièces de bois sont assemblées à l' ancienne (clefs et queue d' aronde), les travées successives se développent en profondeur. Bien que recouverte d' un enduit ciment, l' élévation latérale gauche a conservé quelques traces de l' ossature de bois originelle. Les trois fenêtres de l' élévation antérieure, bien que restaurées, ont conservé chacune leur appui en bois ciselé de stries horizontales.

maison Laborde
rue de la Citadelle (39)

La tradition voudrait que cette maison ait appartenu aux évêques pendant le grand schisme d' Occident (Guillaume Arnaud de Laborde est le nom du dernier des trois évêques de Saint-Jean-Pied-de-Port, en charge de 1413 à 1417). Les deux noms "maison Laborde" ou " maison des Evêques" attribués à cet édifice pourraient venir de là. Au milieu du 19e siècle, elle s' appelait Bidartenea et appartenait à l' abbé Cazenave, curé d' Anhaux. Les derniers propriétaires s' appelaient aussi Laborde. La maison date probablement du 4e quart du 16e siècle, plus précisément de 1584 comme l' indique la date portée sur la clé de l' arc en plein-cintre de la porte d' entrée chanfreinée. La maison a été restaurée dans le courant du 20e siècle, notamment les ouvertures. Le jardin en friche, situé à sa droite, a été occupé par des constructions remontant à la période médiévale, comme l' indique un rapport historique, architectural et archéologique mené par B. Duvivier en 1997.

Le plan rectangulaire de la maison Laborde épouse la parcelle d' origine médiévale à la surface étroite et en longueur. Le mur gouttereau de façade sur rue est donc étroit, tandis que l' élévation latérale droite sous le pignon est massive et imposante. La maison possède un étage carré en encorbellement et un étage en surcroît rendu habitable postérieurement. La façade sur rue se distingue par un rez-de-chaussée en maçonnerie en bel appareil de grès homogène non enduit, tandis que l' étage carré en encorbellement utilise le pan de bois. L' encorbellement est délimité par les murs gouttereaux en saillie et soutenu par des corbeaux en pierre à trois ressauts. Les solives et la sablière de chambrée sont apparentes, le remplissage du pan de bois est masqué par l' enduit. La porte d' entrée est cintrée et chanfreinée. Le meneau en bois de la fenêtre à appui saillant de l' étage, côté rue, est récent. Toutes les ouvertures en bois de l' élévation latérale droite sous le pignon et de l' élévation postérieure sont également récentes. Les aisseliers de l élévation latérale droite sont ouvragés.
A l' intérieur, les parois de l' étage sont en colombage.

La maison est actuellement le siège de l'ASSOCIATION DES AMIS DE LA VIEILLE NAVARRE

maison
rue d'Espagne (9)

L' édifice semble avoir été entièrement reconstruit ou remanié dans le 4e quart du 18e siècle, la façade sur rue notamment. La date 1789, gravée sur une pierre du rez-de-chaussée, indique le nom du propriétaire, André Fitère (1744-1824), et le prix du froment à cette époque précise : "ANDRE FITERE L' AN 1789 LE FROMENT FT A 15 LS". Une seconde date 1832 également gravée en façade évoque probablement une restauration. Le rez-de-chaussée, actuellement occupé par une boutique, a perdu son organisation intérieure primitive. En effet, la consultation du cadastre de 1841 nous apprend que cette construction était divisée en deux habitations.

L' immeuble se compose de deux étages carrés. La façade, très homogène, est revêtue d' un placage bi-chrome constitué de l' alternance d' un bel appareil de calcaire grisâtre et de grès. Le rez-de-chaussée est percé de quatre arcades en arc segmentaire, d' anciennes portes et fenêtres probablement remaniées, donnant sur un passage précédant la boutique, en léger retrait. Les étages carrés sont équipés chacun d' un grand balcon en fer forgé ouvragé soutenu par des consoles en pierre et courant sur toute la longueur de la façade. D' imposants chevrons ouvragés surplombent celle-ci sous le toit très débordant. On observe également une frise de neuf têtes stylisées et d' autres motifs décoratifs sculptés dans le bois, sous les chevrons. Sous le placage en bel appareil, on remarque que les murs sont en galets.

maison des Etats de Navarre ou de maître Mendiri
rue de l'Espagne 23

La maison Mendiri date probablement du 1er quart du 17e siècle comme l' indique l' inscription "AÑO 1610" gravée sur une plaque en façade. L' inscription datante est accompagnée d' un écusson martelé. La maison Mendiri abritait les sessions des Etats de Navarre de 1758 à 1789, d' où sa seconde appellation de Maison des Etats de Navarre. On observe sur l' élévation latérale gauche dégagée des traces d' arrachement masquées par de l' enduit ciment correspondant à une construction détruite après 1841. La maison a été agrandie vers l' arrière après 1841 également. Des boutiques occupent le rez-de-chaussée. Des restaurations ont eu lieu dans le courant du 20e siècle.

La façade antérieure ordonnancée de la maison Mendiri se distingue par un appareil régulier de calcaire et de grès plaqué sur le mur gouttereau. Au centre, la porte principale en plein-cintre à claveaux massifs en calcaire gris est moulurée en creux. Les portes latérales, rectangulaires, sont chanfreinées. L' étage carré est souligné par un bandeau de séparation de niveaux en pierre calcaire. Les fenêtres sont à encadrement de grès avec meneau et traverse en bois. Elles sont équipées d' appuis et de larmiers saillants en pierre.

Une corniche saillante court sous la toiture débordante équipée d' aisseliers ouvragés. Le mur latéral gauche sous le pignon couvert est en moellons de grès et en galets, recouvert partiellement d' un enduit ciment dans sa partie gauche. Cette façade est percée d' une croisée en bois, d' une demi-croisée en grès et de fenêtres chanfreinées de plus petite taille. L' étage carré est là surmonté d' un comble à surcroît. Le mur de l' élévation postérieure est composé de petit et moyen appareil de pierres taillées en grès. Cette façade postérieure est percée d' une porte cintrée et chanfreinée à grands claveaux datant du début du 17e siècle. Au rez-de-chaussée, on trouve aussi une porte rectangulaire en bois et deux fenêtres chanfreinées avec congé. Un balcon en bois parcourt tout l' étage. Celui-ci est percé de fenêtres à arc segmentaire et à encadrement bi-chrome alternant du grès et du calcaire.

maison Mansart, hôtel de ville
place du General de Gaulle

La maison Mansart a été construite par Joanes de Vidondo et Joanes d' Iribarne, maçons de Baigorri, à la demande de David de Fourré entre 1704 et 1707. Cette maison s' est appelée Fourrenea jusqu' à la Révolution. Cet édifice est aujourd' hui appelé "Maison Mansart" en raison de son style classique dans l' esprit des réalisations de l' architecte de renom Jules Hardouin Mansart (toits brisés qualifiés généralement de toits "à la Mansart").

En 1935, la maison fut vendue par Mr Alamon à la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port qui y installa la mairie en 1937. L' architecte bayonnais Saint-Vanne assura l' aménagement du nouvel édifice communal. En élévation antérieure, la date portée "1939" ainsi que l' inscription latine "UNIVERSITAS BURDIGALENSIS" fait référence au projet non abouti d' installation dans cet édifice d' un centre d' études basques et romanes, rattaché à l' université de Bordeaux. Ce bâtiment abrite actuellement l' hôtel de ville. Ces inscriptions sont contenues dans des écussons à cartouches à enroulements façon cuirs réalisés par le staffeur bayonnais Fraisse en 1939.

L' hôtel, dont la façade classique et symétrique est en grès appareillé de couleur lie-de-vin, se compose d' un étage carré percé de six grandes fenêtres et d' un étage de comble. Les fenêtres sont pourvues de croisées de bois. L' étage de comble est éclairé par le même nombre de lucarnes pratiquées dans le brisis en ardoises du long pan du toit. Elles sont surmontées chacune d' un fronton triangulaire. La porte d' entrée rectangulaire menant à la mairie comporte des impostes et est surmontée d' un larmier. A gauche de cette porte, on remarque un arc en anse de panier ayant abrité la porte d' une ancienne échoppe. Les élévations latérales sous enduit, donnant sur des cours fermées, sont percées de fenêtres à croisées de bois et de grès et de demi-croisées en grès dont certaines sont murées. L' élévation postérieure est moins soignée que l' élévation antérieure; sa façade sous enduit dispose d' une porte d' entrée rectangulaire et de fenêtres en grès de différentes tailles.

L' entrée de cette élévation est précédée d' un porche. L' hôtel dispose d' une cave. L' intérieur, transformé en hôtel de ville, conserve dans le vestibule d' entrée, face à la porte, un majestueux escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie. Le mur de fond est percé d' ouvertures horizontales à ébrasement.

maison de maître Etxehandia
av. Renaud (8) proche église Sainte Eulalie

La construction de la maison Etxehandia paraît dater de la 1ère moitié du 17e siècle. En effet, la maison possède une inscription en partie lisible au-dessus de la porte d' entrée: "DOMINGOS DE CASANAVE 1645". Etxehandia a appartenu à Dominique de Casanave (ou Casenave), notaire royal de Saint-Jean-Pied-de-Port de 1678 à 1744 et maire de cette commune au début du 18e siècle. Etxehandia s' est appelée Dalhastea lorsque la fille aînée de Dominique de Casanave s' est mariée au notaire Dalhaste. Cette maison fut aussi connue, au cours du 20e siècle, sous le nom de Migelgorria. Outre un notaire, la tradition populaire veut que la maison ait abrité, dans la partie accolée à gauche, le presbytère de l' église Sainte Eulalie d' Ugange, située à proximité, et une petite chapelle, installée à l' arrière.

A l' intérieur de la maison, rien ne permet d' étayer ces affirmations. La partie gauche d' Etxehandia a été agrandie sous appentis dans la 1ère moitié du 20e siècle afin d' abriter un balcon. Jusque dans les années 1990, la maison a aussi servi d' hôtel et de pâtisserie. La façade d' Etxehandia a été en partie rénovée à la fin des années 1990, la vitrine de la pâtisserie étant remplacée par une fenêtre.

La maison Etxehandia est de plan presque carré, à un étage carré et un étage en surcroît. Elle est surmontée d' un toit en pavillon en tuiles creuses. L' élévation antérieure ordonnancée à trois travées se caractérise par l' emploi d' un appareil régulier de grès, comme plaqué sur le mur. La porte cintrée et moulurée en grès à impostes et clé en calcaire blanc est accompagnée d' un encadrement architecturé de style très classique en calcaire blanc (socles, pilastres, impostes, corniche, décor de cives et de losanges). Cette composition est encadrée par deux "oeils de boeufs" ovales en calcaire blanc également. Un blason en remploi en calcaire blanc érodé est sculpté sur l' allège en légère saillie de la fenêtre du 1er étage; il comporte l' inscription IHS. Cette plaque provient probablement de la maison voisine de gauche; elle était accompagnée de la date 1542. Les fenêtres sont toutes équipées d' appuis saillants moulurés. L' étage en surcroît est percé de fenêtres pendantes surmontées chacune d' un petit toit à croupe en ardoises. Une corniche à deux ressauts en creux court sous la toiture, en façade uniquement. Les murs latéraux sont en galets.

A l' intérieur, un ezkaratz au sol en légère pente permet l' accès aux pièces du rez-de-chaussée et à l' étage par l' intermédiaire d' un escalier tournant en charpente. Les portes d' accès aux pièces du rez-de-chaussée sont encadrés de panneaux de bois sculptés. Une petite pièce à l' arrière de la maison a ses poutres peintes de fleurs de lys et d' étoiles. Un niveau de sous-bassement, situé dans la partie gauche de l' édifice, abrite une cuisine où l' ancienne cheminée aux corbeaux en quart-de-rond a été conservée. La cave, qui abritait autrefois un atelier de pâtisserie, est à ossature de bois; son plafond est constitué de briquettes disposées en épis.

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